Pendant 70 ans, Hocine Aït Ahmed a lutté pour l’indépendance de l’Algérie et pour les libertés. Dda L’Hocine s’est opposé au pouvoir personnel et aux militaires des frontières et rejeté toute idée de substituer la dictature au colonialisme. Pour défendre ses convictions, il a soutenu devant l’Assemblée constituante l’instauration d’un Etat démocratique et social soucieux des libertés publiques et des droits de l’homme. Sa conception de l’Algérie indépendante a toujours été de rendre la parole au peuple souverain pour le laisser décider de son devenir en toute liberté. Après sa condamnation à mort et son évasion de prison en 1966, il a continué son combat sans relâche pour défendre ses idéaux, en s’opposant au pouvoir totalitaire, et ce, malgré le danger permanent et une campagne de dénigrement. Militant et intellectuel, il a écrit notamment La Guerre et l’après-guerre, mémoires d’un combattant, L’Affaire Mécili et une thèse de doctorat en droit sur les droits de l’homme dans la charte et la pratique de l’OUA, publiée en 1980 sous le titre L’Afro-fascisme. On peut lire à la quatrième de couverture : «Les techniques totalitaires de l’Etat fasciste, telles que la mobilisation des masses par le parti unique, la manipulation des notables et clientèles régionalistes, la promotion d’intellectuels carriéristes et d’aristocratie ouvrière, acquièrent une virulence particulière avec les mentalités sommaires et primaires des élites militaristes.» Ce constat est toujours à l’ordre du jour.
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