Des craintes commencent à être exprimées concernant la capacité des établissements scolaires à être prêts pour honorer le calendrier des examens proposé par la commission ad hoc installée à cet effet. Prévus à partir du 22 mai, avec l’examen de la 5e AF qui donnera le coup de starter pour les examens nationaux de fin de cycle, toutes les épreuves auront lieu avant le mois de Ramadhan, même si les dates définitives ne sont pas encore arrêtées par la tutelle. Tout le monde redoute la pression à laquelle seront soumis les enseignants, notamment avec les directives de remettre les notes et les moyennes une semaine avant aux directions de l’éducation. «L’organisation de ces examens implique forcément la fin de l’année scolaire une semaine au minimum avant le 22 mai, ce qui ne laisse pas un grand délai aux enseignants entre la fin du programme et la remise des notes. Les cours doivent ainsi prendre fin avant le 10 mai pour tous les cycles», explique Boudiba Messaoud du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), précisant que «même si la proposition du nouveau calendrier a été faite sur concertation de tous les partenaires sociaux, la disponibilité des salles et centres d’examens et celles des enseignants ainsi que l’organisation administrative posent de véritables problèmes techniques difficiles à résoudre», reconnaît-il. Ainsi le syndicat, qui a défendu lors de la dernière réunion l’option d’organiser le baccalauréat avant le BEM pour des considérations techniques, appelle la ministre de l’Education nationale à prendre en compte le facteur de la pression à laquelle feront face les enseignants avant de valider le calendrier des examens. M. Hamidat, président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (Snapep), rappelle que le changement de ce calendrier obéit à la pression faite par les parents d’élèves qui ont exprimé des préoccupations objectives liées à la difficulté de programmer ces épreuves durant le mois de Ramadhan qui coïncidera avec le mois de juin. «Il ne faut pas perdre de vue que même si nous (les enseignants) serons confrontés à plus de pression pour achever les programmes et peaufiner les tables de notes et moyennes, ces difficultés sont exceptionnelles», fait-il remarquer. Il faut rappeler que la commission (ministère - parents d’élèves - syndicats de l’éducation) chargée de la révision du calendrier des examens a proposé à ce que les épreuves du baccalauréat soient tenues du 29 mai au 2 juin 2016. Le brevet de l’enseignement moyen (BEM) est pour les 24, 25 et 26 mai. L’examen de la 5e année primaire sera organisé le 22 mai. A noter que ces dates ne sont pas définitives. Le ministère de l’Education annoncera cette semaine le calendrier officiel qui prendra certainement en compte les propositions de la commission suscitée.
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