L’Algérie est classée à la 118e place sur un total de 167 pays dans l’indice de démocratie élaboré par le quotidien The Economist. L’indice 2015 de la démocratie dans le monde élaboré par le journal spécialisé The Economist classe l’Algérie à la 118e place sur un total de 167 pays examinés. Ce rapport annuel démontre une stagnation de la situation du pays gouverné par un «régime hybride» alliant autoritarisme et démocratie de façade. Les scores récoltés par l’Algérie sont très faibles en matière de démocratie participative, de culture politique et de libertés civiles. Les voisins, Maroc et Tunisie, sont mieux classés avec respectivement 107e pour le premier et 57e pour le second. La Tunisie est d’ailleurs la mieux classée dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Dans les prévisions établies par The Economist Intelligence Unit, il est dit que Abdelaziz Bouteflika poursuivra son mandat jusqu’en 2019, «bien que l’incertitude sur son état de santé va peser sur la stabilité politique». Ceci et de prévoir aussi que «le risque d’attentats terroristes restera élevé, sans risque de menacer la stabilité globale». The Economist estime par ailleurs que l’économie restera tributaire de l’énergie, «même si les prix du pétrole vont peser lourdement sur la performance économique dans la première partie des prévisions». Dans ses analyses, The Economist considère que le «gouvernement sera confronté à un acte d’équilibrage délicat entre les impératifs économiques et la préservation de la stabilité sociale». Il a longtemps été question, note l’analyste britannique, «d’un contrat social non officiel par lequel un électorat, largement privé de ses droits, tolère ce qu’il perçoit comme une élite débauchée et égoïste en échange de subventions et de services sociaux visant à assurer que les pauvres et les chômeurs ne tombent pas dans la précarité». Et d’ajouter : «Si pour le moment, l’augmentation des coûts de carburant est faible, ils continuent à représenter un déficit budgétaire insou‹tenable et risquent probablement de connaître de nouvelles hausses dans le futur. Ce qui rend cet équilibre de plus en plus difficile à maintenir.» The Economist note par ailleurs que si «le gouvernement peut être en mesure de résister à la tempête, en partie par le maintien de généreux transferts sociaux, à long terme, cependant, un resserrement budgétaire et de nouvelles hausses des prix à la consommation augmenteraient la pression pour imposer un changement politique». Et de conclure : «Nous maintenons notre prévision que la stabilité sociale sera fragile entre 2016 et 2020, mais que des bouleversements peuvent être évités par les puissants services de sécurité.»
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