L’ambassade des Etats-Unis s’intéresse à nouveau à la situation des migrants en Algérie. Le chef de département politique auprès de cette institution diplomatique, J. Spencer Driscoll, également expert en droits de l’homme, s’est rendu, avant-hier, dans la wilaya de Tamanrasset pour rencontrer les organisations et les associations qui s’emploient à défendre les droits de cette population vulnérable, mais surtout pour avoir des réponses aux questions ayant trait à la traite des personnes migrantes et à l’exploitation sexuelle de femmes et d’enfants. L’émissaire de l’ambassade américaine en Algérie s’est d’abord rendu au centre d’accueil des migrants de Tamanrasset, où il a rencontré, à huis clos, la présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabilès. Puis, il a pris rendez-vous avec l’association Green Tea pour la lutte contre le sida et la toxicomanie afin de débattre de «l’immigration clandestine en Algérie et des conditions de vie dans ces petites enclaves ethniques non algériennes se trouvant à Tamanrasset», a-t-on appris d’un membre de l’association, qui dit avoir fourni toutes les informations infirmant les accusations portées à l’encontre de l’Algérie par le département américain dans un rapport accablant dressé en 2015. De par son expérience sur le terrain, l’association aurait donné des exemples concrets et bien étayés avec des chiffres quant aux efforts consentis dans le but d’assurer une meilleure prise en charge des migrants subsahariens en Algérie, particulièrement à Tamanrasset considérée comme étant un point de transit inévitable. Le droit des populations à la santé a également été à l’ordre du jour de cette visite effectuée sous l’œil vigilant des services de sécurité, affirme notre source qui a rejeté catégoriquement les conjectures liées à la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle et de travail forcé ainsi que celle relative à la prostitution des enfants dans les communautés de migrants clandestins.
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