lundi 25 juillet 2016

Crash d'Air Algérie au Mali: les pilotes étaient mal formés selon le syndicat

Les pilotes espagnols aux commandes de   l'avion d'Air Algérie qui s'était écrasé en juillet 2014 au Mali, causant 116   morts, n'étaient pas formés aux manoeuvres qui auraient pu éviter le drame, a   dénoncé lundi le principal syndicat de pilotes espagnol. Le McDonnell Douglas MD83 s'est écrasé il y a tout juste deux ans, dans le   nord du Mali, avec 110 passagers et six membres d'équipage à  bord.     Il reliait Ouagadougou à Alger, et transportait principalement des Français   (54), des Burkinabè (23), des Algériens (8), et des Libanais (6). Les six   membres d'équipage étaient des Espagnols mis à disposition par une compagnie   espagnole de leasing, Swiftair.   L'accident a été provoqué par "la non-activation" par l'équipage du système   antigivre, suivie de l'absence de réaction des pilotes pour sortir d'une   situation de décrochage, selon le rapport final du Bureau d'enquêtes et   d'analyse français pour la sécurité de l'Aviation civile, ou BEA, publié en   avril.     L'obstruction des capteurs de pression des moteurs en raison du givre a   conduit à une diminution de la poussée des moteurs, puis de la vitesse de   l'avion. L'équipage n'aurait pas détecté cette diminution de vitesse jusqu'au   décrochage, puis n'a pas été en mesure de le rattraper.     "Les pilotes n'avaient jamais été formés pour affronter de telles   situations", a dénoncé lundi le syndicat Sepla dans un communiqué.     Le syndicat a rappelé que d'autres accidents aériens avaient déjà été   causés par ce type de problème, notamment celui du vol Rio-Paris d'Air France   qui s'était abîmé dans l'Atlantique en juin 2009 avec 228 passagers à bord.     Depuis, l'Organisation de l'aviation civile internationale a prévu des   formations complémentaires, qui n'ont pas été mises en oeuvre par Swiftair   avant l'accident.     "Nous n'apprenons pas de nos erreurs", a dénoncé lors d'une conférence de   presse Ariel Shocrón, chef du département technique du syndicat.     Le pilote et le copilote étaient "très expérimentés", et avaient plus de   16.000 heures de vol sur cet aéronef, a-t-il ajouté. Mais "nous avons besoin de   davantage d'entraînement et de meilleure qualité".   

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