lundi 25 juillet 2016

Le cas de Djamila est une injustice

La candidate au bac 2016 de la filière sciences de la nature a appris, le 22 juin, que sa copie à l’épreuve des sciences de la nature n’a pas été retrouvée. Selon son témoignage, Djamila a pourtant terminé son examen et remis sa copie vers 13h40, le même jour, au centre Mouloud Kacem de la ville d’El Khroub, avant de quitter les lieux. Deux enseignants se sont présentés le soir chez elle pour lui demander si elle avait réellement remis sa copie. Il faut savoir que conformément à la réglementation en vigueur, le surveillant n’autorise aucun candidat à quitter le centre et que les informations personnelles et la signature sur la copie doivent être vérifiées par les enseignants à l'intérieur de la salle, sans compter les copies supplémentaires qui doivent être agrafées par l’un des surveillants. A partir de là, la responsabilité du candidat est dégagée, pourtant la version officielle accuse Djamila sans avancer de preuves. Résultat : l’examen n’a pas été validé condamnant la candidate à refaire l’année. Djamila a protesté, mais le directeur de l’éducation de Constantine a refusé de prendre en charge son problème. La victime a déposé une plainte auprès du procureur de la République le jour suivant, ce qui n’a pas été du goût des responsables locaux, qui ont préféré vite  se débarrasser de ce dossier. Complètement abattue, Djamila est d’autant plus perplexe depuis qu’elle a reçu son relevé de notes, un document bizarre qui conforte son sentiment d’injustice. En effet, il est mentionné dans son relevé de notes que la candidate était absente dans toutes les matières ! Comment peut-on mentir aussi grossièrement ? Zéro partout ! A ce niveau d’abus, l’intervention de Nouria Benghebrit devient indispensable pour mettre fin aux «comportements irresponsables des services de l’éducation et à la campagne de diffamation organisée contre Djamila Harkati», ont estimé la mère et un représentant de la victime. Cette dernière décrit aussi la dernière tentative de recours auprès de la direction. Une fois son identité déclinée, raconte-t-elle, le directeur a été alerté et la victime a été chassée comme une «malsaine» du siège de la direction. C’est pourquoi, le recours a été déposé à la fin de la semaine écoulée par le biais d’un huissier de justice. Quelle mauvaise surprise cache encore cette affaire pour Djamila Harkati ? «Réclamer un droit est devenu un crime. Le temps passe et le moral de Djamila est à plat, particulièrement après l’annonce des résultats. Ce n’est pas vrai, elle a assuré tout l’examen», a déclaré la maman à El Watan. Et d’ajouter : «Mais ce qui est surprenant, c’est le refus des services de l’éducation de réceptionner le recours de la candidate. L’inspecteur général au niveau de la tutelle a déclaré dernièrement que les candidats, portés absents dans toutes les matières sur le relevé de notes, ont le droit de déposer les recours auprès des directions. Même un repris de justice a le droit à une seconde chance, mais Djamila non ?» proteste encore sa mère.

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