Le ministère de l’Education nationale remettra, aujourd’hui, aux services du Premier ministère, son rapport final concernant le dossier de réforme du baccalauréat, indique une source proche de cette institution. Ce rapport représente le résultat du travail de la commission chargée, au début de l’année scolaire, de collecter les propositions (par le biais de représentants) des enseignants, parents d’élèves et experts relatives aux changements à opérer concernant cet examen dont le caractère «généraliste» a été jugé préjudiciable pour l’orientation universitaire des élèves. Les propositions de cette commission, ayant trait notamment à la réduction de la durée de l’examen et à l’organisation d’une session anticipée pour les matières secondaires, ont été enrichies, faut-il le souligner, par d’autres recommandations d’experts du secteur universitaire. Abdelhafid Aourag, directeur général de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a préconisé, dans le cadre du réaménagement du baccalauréat, de revoir certains aspects de l’enseignement secondaire. L’atelier organisé entre les deux ministères sur ce dossier a été d’ailleurs l’occasion pour ce responsable de proposer d’enseigner les matières scientifiques en français, comme solution au problème d’échec enregistré en première année universitaire dans des spécialités scientifiques. Un taux d’échec de 60% à ce palier des études doit interpeller sur le choix de la langue d’enseignement de ces matières, dispensées en langues étrangères à l’université. A souligner qu’un consensus a été obtenu sur la réduction de la durée de l’examen de six à trois jours avec une évaluation annuelle des matières optionnelles. Le département de Nouria Benghebrit est confronté à une divergence dans la définition des matières secondaires qui figureront parmi les optionnelles, dont les sciences islamiques. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), entre autres formations ayant exprimé leurs réserves, s’oppose à ce choix et préconise de reporter l’application de cette réforme. Ce syndicat défend le maintien de ces matières de «l’identité», à savoir les sciences islamiques, tamazight et l’histoire dans le calendrier de l’examen. Plusieurs syndicats plaidant pour «un bac spécialisé» voient en cette divergence une «politisation» du baccalauréat, «dont la réforme est à chaque fois reportée faute de débat de spécialistes», comme l’a commenté Boualem Amoura du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).
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