samedi 16 juillet 2016

Mises au point et avertissements de Sellal

Des messages, des mises au point et des avertissements ont été livrés jeudi par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite de travail dans les wilayas d’Oum El Bouaghi et de Batna. Abordant la question des médias et la notion de la liberté de la presse, le ministre a souligné que la politique du gouvernement en matière d’emprisonnement des journalistes pour leurs opinions n’a pas changé et que l’Etat respectera la loi dans toute sa dimension. Aucun journaliste, a-t-il dit, «ne sera jeté en prison pour ses écrits ou ses opinions». Seulement, a affirmé le Premier ministre, l’Etat sera intransigeant envers ceux qui insultent et portent atteinte aux institutions de l’Etat ou à la dignité des personnes. Pour lui, il s’agit là d’une question de morale et d’ordre civilisationnel. M. Sellal se dit pour la liberté d’expression, mais dans le respect des règles de la déontologie : «Nous n’avons aucun problème avec la presse ni avec les journalistes. Ces derniers ont le droit de s’exprimer ouvertement et en toute liberté, mais ils sont également tenus de respecter l’éthique.» Catégorique, M. Sellal affirme que l’Etat sera sans pitié avec les journalistes qui recourent à l’injure et à la diffamation. «L’Etat n’est pas livré à lui-même. Il sanctionnera, selon la loi, ceux qui dénigrent via la diffamation et l’injure les institutions de l’Etat et portent atteinte à la dignité des personnes et des familles. Ces pratiques qui ne font pas partie de nos coutumes et traditions doivent être punies et bannies de notre société», menace M. Sellal dans une allusion au journaliste Talmat qui a écopé de deux ans de prison ferme.   «Pas de politique d’austérité» Sur le plan économique, cette fois, contrairement à ses sorties précédentes, le chef de l’Exécutif a affiché un satisfecit quant à l’état de santé de notre économie. M. Sellal s’est voulu rassurant en affirmant que tous les indicateurs sont au vert, ce qui lui permet d’écarter le recours à la politique d’austérité, mais rappelle toutefois que la rationalisation des dépenses est toujours de mise. Très optimiste, le Premier ministre pense que la situation financière tendra à se stabiliser en 2018. La crise financière pourrait bien être, de son avis, un mauvais souvenir. «La loi de finances 2017, qui est à l’étude, nous prouvera que nous n’allons pas vers une politique d’austérité. Il y aura la réduction des dépenses dans la gestion de l’équipement mais en aucun cas dans la capacité de production du pays», tranche M. Sellal. S’appuyant sur des chiffres rassurants, il est convaincu que le taux d’inflation de 9,75% connaîtra une baisse l’année prochaine pour atteindre les 4%, alors que les cours du pétrole remonteront et que la fiscalité passera de 30 milliards de dollars enregistrés à la fin de cette année, à 45 milliards en 2018. Il en est de même pour nos réserves de change qui ne descendront pas en dessous des 100 milliards de dollars. Le Premier ministre se dit confiant quant à l’avenir économique du pays. Autre objet de satisfaction pour M. Sellal : l’emprunt obligataire lancé il y a à peine deux mois. Cette opération a permis de collecter plus de 461 milliards de dinars. «Lorsque nous avons sollicité l’aide de nos concitoyens à travers l’emprunt obligataire, nous nous sommes fixé un seuil de 400 milliards de dinars, mais à l’heure où je vous parle, nous avons atteint le montant de 461,72 milliards», note le Premier ministre, en précisant que le Forum des chefs d’entreprise s’était engagé à «souscrire, dans les prochaines semaines, pour un montant de 150 milliards de dinars, ce qui permettra d’atteindre un montant global de 612 milliards».

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