lundi 3 juillet 2017

Abdelmadjid Sidi Saïd de Tizi Ouzou : «Le nouveau code du travail n’est encore qu’un projet»

Abdelmadjid Sidi Saïd a affirmé hier à Tizi Ouzou que le nouveau code du travail n’est pas encore à l’ordre du jour. Le patron de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a en effet tenu à rassurer les salariés en affirmant, lors de son allocution à l’occasion des assises du 13e congrès de l’union de wilaya, organisé à l’annexe de la Maison de la culture dans la ville de Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, que ce dossier «est encore au stade de projet et aucune proposition de texte n’a fait l’objet de discussion avec le gouvernement». Il a assuré que l’UGTA suit de près l’élaboration de ce nouveau code avec notamment «l’organisation à ce jour de  pas moins de 786 rencontres au niveau national regroupant des universitaires et des syndicalistes». Il a expliqué que son organisation veillera à ce que cela ne se fasse pas en contradiction avec les fondamentaux du Bureau international du travail (BIT). Sidi Saïd a appelé à éviter toute «spéculation sur ce qui n’existe pas». Le secrétaire général de l’UGTA est aussi revenu sur la réforme du régime des retraites avec la suppression annoncée des départs anticipés à 32 ans de service. Il a soutenu qu’une commission composée de médecins du travail et de syndicalistes se penche depuis trois ans sur cet autre dossier. «Ils sont en train de travailler et passer d’entreprise à entreprise, secteur par secteur afin d’arrêter les propositions de l’UGTA en termes de nomenclature des postes à pénibilité», a-t-il dit. Abdelmadjid Sidi Saïd est par ailleurs revenu sur les difficultés auxquelles font face de nombreuses unités étatiques à Tizi Ouzou, citant l’exemple de  l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) ou encore le cas de Leader Meuble. Le secrétaire général de l’UGTA s’est dit contre la privatisation de ce qui reste d’entreprises étatiques au sein de la wilaya. Il a toutefois plaidé pour la mise en place de partenariats afin d’«arriver à sauvegarder ces entreprises», souligne-t-il. L’intervention de Abdelmadjid Sidi Saïd sur les deux axes relatifs au nouveau code du travail ainsi que la réforme du régime des retraites se voulait une réponse au secrétaire de l’union de wilaya UGTA, Bachir Ramdani, pour qui l’avant-projet du code du travail est «une remise en cause des droits et acquis sociaux des travailleurs ainsi que la consécration de pouvoirs exagérés et sans limite aux employeurs». Le secrétaire de wilaya a aussi souligné lors de son intervention «la colère et le rejet total de la décision relative à l’annulation de l’ordonnance concernant la retraite proportionnelle et sans condition d’âge par les travailleurs et les syndicats de l’UGTA à Tizi Ouzou». Il est à noter que Bachir Ramdani a été plébiscité par les six unions locales pour un nouveau mandat à la tête de l’union de wilaya.

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