L’actualité dans la wilaya de Ghardaïa a été marquée, en 2017, par la libération des nombreux détenus arrêtés, en 2015, suite à des événements tragiques qui se sont soldés par le décès de 24 citoyens mozabites. Maintenus en détention provisoire pendant plus d’une année, la plupart des prisonniers, dont le leader du mouvement pour l’autonomie du M’zab, Kamel Eddine Fekhar, ont été remis en liberté, au début du mois de juillet dernier. Mais la tension est toujours là. Certes, il n’y a plus d’affrontements entre les jeunes des deux communautés, arabophone et mozabite, mais aucun travail, de l’avis même des habitants de cette ville, n’est fait pour éliminer les causes de cette crise qui revient de manière cyclique. Aucun travail de réconciliation n’est entrepris pour tenter de recréer les conditions du vivre-ensemble dans cette wilaya. Au contraire, le maintien en détention de nombreuses personnes pour des chefs d’inculpation «imaginaires» a suscité plus un sentiment d’injustice que celui de culpabilité. Dans une conférence de presse, animée récemment à Alger, Kamel Eddine Fekhar se pose encore la question de savoir ce qui s’est passé à Ghardaïa en 2015. «Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais pas ce qui s’est passé», déclare-t-il, en clamant son innocence.
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