vendredi 11 août 2017

Boumerdès abrite l’université d’été des cadres du Polisario et de l’Etat sahraoui

Le Premier ministre du Sahara occidental, Abdelkader Taleb Omar, a déclaré dans son allocution inaugurale de l’université d’été des cadres du Polisario et de l’Etat, qui se tient à Boumerdès du 10 au 25 de ce mois, que «la stabilité du Maroc dépend du règlement pacifique de la question sahraouie dans le cadre des résolutions onusiennes.» Devant un parterre de représentations diplomatiques, de représentants de partis politiques algériens et de personnalités, il a expliqué que «l’Etat marocain, en dépit de tout bon sens, ne pourra pas continuer à faire face à ses difficultés économiques, la question du Rif et le problème de l’occupation du Sahara Occidental.» Néanmoins, dans le point de presse, il déplorera «le blocage de la situation et la dégradation des droits de l’homme sahraoui devant la recrudescence de la répression de l’occupant marocain, surtout dans les territoires occupés.» Selon lui, «aucune réaction n’a émané de l’ONU depuis avril dernier, date de la résolution 23/51.» Les Sahraouis espèrent que le nouvel émissaire onusien ne tardera pas à se manifester dans la région. L’autre espoir est un changement de la politique française après l’élection d’Emmanuel Macron vis-à-vis de la question sahraouie, «au moins par le respect des résolutions du conseil de sécurité.» Enfin, Abdelkader Taleb Omar s’est dit satisfait par le vocabulaire des médias de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis qui emploient les expressions de «Sahara occidental» et «question sahraouie» au lieu de «Sahara marocain», plus conformes à la réalité des faits et aux résolutions de l’ONU et de l’UA. Quant à la situation des réfugiés, elle connaît «certaines difficultés dues aux retards dans l’arrivée des aides», a-t-il fait observer. Par ailleurs, un membre de la commission des victimes des exactions marocaines et des droits de l’homme a révélé que, suite au verdict de l’instance européenne qui interdit au Maroc la vente des marchandises en provenance des richesses du territoire sahraoui, «l’occupant a recours à des filières clandestines et au maquillage des marchandises sous son label pour contourner l’interdiction.»

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