mercredi 2 août 2017

Les travailleurs appellent au sauvetage de l’entreprise

Des salaires impayés depuis deux mois et tous les projets à l’arrêt. L’Agence nationale de documentation de la santé (ANDS) sous tutelle du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, chargée du suivi des projets, vit une situation de chaos depuis quelques mois. Les travailleurs n’ont pas perçu leurs salaires depuis deux mois et les cotisations salariales n’ont pas été versées à la CNAS depuis plusieurs années. La situation financière de l’entreprise risque de compliquer les choses, s’inquiètent les salariés qui ont décidé de saisir l’Inspection du travail après avoir sollicité le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en l’occurrence le chef de cabinet qui est informé de la situation depuis plusieurs mois. Dans une lettre adressée au directeur de l’Inspection du travail de la wilaya d’Alger, le 25 juillet dernier, les salariés de l’ANDS dénoncent le laisser-aller des pouvoirs publics face à une situation d’étouffement et surtout ils se disent victimes d’une mauvaise gestion de l’entreprise. «Non seulement nos salaires n’ont pas été versés depuis deux mois, mais nous travaillons également dans des conditions inacceptables en matière d’hygiène et de sécurité, ceci nous expose encore plus au risque de contracter des maladies alors que nos assurances ne sont pas encore réglées par l’employeur depuis quelques années», écrit le collectif des travailleurs et de demander à ce que «les travailleurs soient rétablis dans leurs droits élémentaires et qu’ils puissent travailler dans des conditions décentes et recevoir leur salaire dans les délais». L’Inspection du travail a répondu à la requête en proposant d’organiser une rencontre de réconciliation en septembre prochain, mais en attendant, les salaires des travailleurs sont impayés et ils risquent de ne pas l’être pour les mois prochains. «Les comptes de l’entreprise sont vides. Au moment où la directrice par intérim, qui percevait un salaire dépassant largement le salaire de tous les travailleurs réunis, personne n’a réagi au ministère de la Santé alors qu’elle a été sommée de rembourser ce qu’elle a pris. Aujourd’hui, tous les fournisseurs ont fermé leurs comptes et nous sommes livrés à nous-mêmes sans interlocuteur. Il ne reste plus rien. Sur les deux comptes de l’entreprise, il y a respectivement 90 000 et 70 000 Da. Les déclarations de cotisations sont impayées depuis des années et il reste encore un million de dinars à payer», s’alarment les travailleurs qui se sont rendus à notre rédaction et de solliciter les hautes autorités du pays, voire le Premier ministre de réagir face à cette situation de blocage pour sauver l’ANDS.

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