Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a décidé, à l’issue de son dernier conseil national, la tenue d’une grève renouvelable de deux jours par semaine à partir du 9 avril pour protester contre «l’entêtement» du ministère de l’Education nationale. Le syndicat fixera les deux jours, à l’émission du préavis de grève officiel, annonce le syndicat dans un communiqué diffusé hier. Le Cnapeste souligne que la motivation de cette nouvelle grève, décidée à l’issue de la session du conseil national ouverte depuis le 26 février, est «la machine arrière opérée par les responsables du ministère concernant l’accord signé avec le syndicat au lendemain du gel de la dernière grève, le 28 février». «L’entêtement des responsables du secteur de l’Education n’aura pour conséquence que le pourrissement et le retour à la situation d’impasse dépassée avec le gel de la grève le 28 février.» Le Cnapeste qualifie de pratique répressive contre les syndicalistes les ponctions sur salaires appliquées par le ministère contre les grévistes. «Le ministère de l’Education a procédé au prélèvement sur le salaire du mois mars, qui s’ajoute à la ponction sur la prime de rendement du premier trimestre de cette année scolaire, avant même la fin des négociations sur les modalités de prélèvement», a souligné le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, dans une récente déclaration à El Watan. Le syndicat dénonce également le «revirement» de position du ministère concernant le dernier délai des travaux de la commission chargée de travailler sur les quotas des postes de promotion (professeur formateur) au profit des enseignants. Lors de la réunion de conciliation, le 4 mars, les deux parties ont convenu du 31 mars comme dernier délai pour la finalisation du dossier et la remise du rapport, «le ministère a décidé unilatéralement du 31 décembre 2018 comme dernier délai, ce qui est une violation de cet accord», accuse le Cnapeste. L’Association nationale des parents d’élèves se montre particulièrement préoccupée par cette annonce «qui risque de perturber encore le plan de rattrapage du retard de la grève, ayant duré du 30 janvier au 28 février à l’échelle nationale et du 29 novembre au 28 février dans les wilayas de Blida et Béjaïa», selon Khaled Ahmed, président de cette association. Le ministère a prévu une rencontre aujourd’hui avec les représentants des associations des parents d’élèves autour des questions liées à l’achèvement du programme et du plan d’action pour éviter que ce débrayage n’influence la préparation du baccalauréat.
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