dimanche 25 mars 2018

Comment freiner la hausse des prix ?

Les prix des fruits et légumes ont connu une hausse en fin de semaine dernière. Au marché d’El Magharia (ex-Leveilley, Alger), les carottes et les navets sont cédés à 70-80 DA/kg, la pomme de terre et les artichauts à 60 DA/kg. La laitue, le piment, le poivron et la courgette restent chers : 100 DA/kg et parfois plus selon la qualité du produit. A Aïn Benian, à la périphérie ouest de la capitale, la mercuriale ne s’affole pas. «Les prix sont relativement stables. J’ai acheté la pomme de terre à 60 DA/kg. Les autres produits sont affichés à plus de 100 DA, comme la laitue, la courgette… Les oranges de bonne qualité sont vendues à 120 DA/kg. Les petites qui me servent pour les jus sont à 65 DA/kg. Les autres fruits, comme la pomme et la banane sont hors de prix», détaille un habitant de l’ex-Guyotville, qui fait ses emplettes au marché communal qui n’est «ni cher ni vraiment abordable». Pour ce citoyen, la population préfère se déplacer au quartier Plateau, où des marchands ambulants propriétaires de camionnettes proposent des produits à des prix plus «attractifs», où, par exemple, le kilo de pomme de terre est vendu à 35 DA. La hausse de ces derniers jours, les commerçants l’expliquent par «le mauvais temps». «Ces derniers jours, les prix sont abordables. Mais en fin de semaine, les prix ont légèrement augmenté, en raison de la persistance du mauvais temps. Les agriculteurs n’arrivent pas à faire leur récolte. Il y a aussi ce problème, persistant, surtout à cette période de l’année, de l’absence de main-d’œuvre», résume un commerçant du marché Tnach à Belouizdad. «Les prix ont connu une légère hausse. L’augmentation est de 15 à 20%. Les prix des légumes tournent autour de 60, 70 DA. Les fruits, comme les oranges, sont à 100, 120 DA/kg. Je ne vous parle pas de la banane, qui est un produit qui subit le monopole», explique le président de l’Association nationale des commerçants et des artisans (Anca), Si El Hadj Boulenouar. Pour le représentant des commerçants, les augmentations sont dues essentiellement aux dernières intempéries. «Les wilayas où se trouvent les récoltes ont connu des pluies, comme au Centre, à l’exemple de Boumerdès, Blida, Tizi Ouzou, tandis que dans d’autres régions, comme Sétif, les récoltes étaient carrément sous la neige», précise Boulenouar (voir entretien). La hausse persistera-t-elle les prochains jours ? Le président de l’ANCA avance que les prix «connaîtront un retour à la normale». «La hausse est due aux fortes pluies. Mais cette hausse est temporaire», estime El Hadj Boulenouar. Mais, se reprend-il, la production issue des régions du Sud, où s’est imposée la culture sous serre, baissera dans les prochaines semaines. Le mois de Ramadhan ne devrait pas connaître de pénurie et de flambée des produits. «Le mois de Ramadhan tombera en pleine saison de production. Et donc, il n’y aura pas de pénurie», rassure Mohamed Medjber, président de l’Association des mandataires des marchés de gros.  

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