mercredi 28 mars 2018

Festival du film méditerranéen : cérémonie de clôture mardi soir

C’est le dcernier jour de la fête du 7ème art à Annaba qui a abrité la 3ème édition du FAFM (Festival de Annaba du film méditerranéen). Mais à quelques heures de la clôture rien n’a filtré des coulisses sur les tendances autour du Jujubier d’or dont le public et participants attendent le verdict et la tombée de rideau dans la soirée. Le FAFM a proposé dans cette édition 20 films pour la catégorie long-métrage et films documentaires  dans la compétition officielle pour décrocher le jujubier d’or. Hayet Karboua, de la Chaine3, a touché des spécialistes qui lui ont formulé des critiques à l’endroit des scénaristes dont la faiblesse des scénarios est nettement perceptible.  Le cinéaste Samir Benyala est catégorique : « nous n’avons pas d’auteurs de film », précisant que « le film algérien même s’il porte une histoire, il manque de sujet », et d’ajouter que « l’écriture d’un film est certes pas comme écrire une histoire même si les péripéties des personnages sont bien agencées ». En dernière projection, le documentaire belge "Le monologue de la muette"  Le film documentaire "le monologue de la muette" des réalisateurs Khady Sylla et Charlie Van Damme, consacré à la servitude de la femme rurale partie en ville, à Dakar, au Sénégal, travailler en tant que "bonne", pour subvenir aux besoins de sa famille, a été projeté lundi dans la catégorie hors compétition au niveau de la cinémathèque, dans le cadre du festival d’Annaba du film méditerranéen (FAFM).  D’une durée de 45 mn, ce documentaire, produit par Athénaise, Iota production Karoninka, décrit la servitude ordinaire subie par Amy, une jeune femme partie de sa campagne, pour travailler en tant que bonne à tout faire chez une famille résidant dans la capitale. Elle partage, à travers un monologue long et assourdissant, son quotidien rude fait de travaux ménagers à longueur de journée en échange d’un pécule qui permet un tant soit peu de subvenir aux besoins de sa famille, demeurée dans sa ville natale. "Exilée", elle subit son quotidien avec calme et dignité. Elle arrive, par le geste et la manière, à faire partager sa servitude fait de rébellion contenue et de désir d’évasion. La vie d’Amy, en tant que bonne célibataire, puis épouse délaissée par son mari, parti ailleurs en quête d’un lendemain meilleur, et ses rêves et désirs de se libérer de la misère qui sévit dans son pays, n’est en fait qu’un "prétexte" pour interpeller tout un chacun sur la vie dure subie par la femme sénégalaise. Van Damme, confie que l’histoire d’Amy, dont les données biographiques sont réelles, relate également d’autres phénomènes comme celui du travail au noir des enfants ou l’exploitation des hommes dans le travail laborieux de la terre, dans des conditions extrêmement difficiles. Dans ce documentaire, le réalisateur interpelle et s’interroge sur ces scènes de vie, tout en cédant la parole, au gré du hasard, aux voix de femmes rebelles refusant et dénonçant leur exploitation. Le débat ouvert au public, composé essentiellement de réalisateurs, cinéastes et autres mordus du 7eme art, a permis de s’interroger, entre autres, sur les scènes décrites dans ce documentaire, tels que le renvoi de la bonne et les femmes du quartier qui prennent son parti contre sa patronne ou dans les interventions portées devant la caméra par une femme en colère . Le monologue de la muette, est un documentaire à travers lequel les femmes sont filmées, dans leur quotidien, avec et dans leur spontanéité. Ce qu’elles disent, ce qu’elles sont et ce qu’elles pensent, sont saisies ‘‘crues’’ et en toute simplicité. 


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