mercredi 28 mars 2018

Le Commandant Azzedine réclame la présence de Tahkout

L’affaire opposant l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout à l’ancien commandant de l’ALN, Rabah Zerari, plus connu sous le pseudonyme de Commandant Azzedine, n’a pas été jugée hier, alors qu’elle était programmée au rôle du tribunal de Bir Mourad Raïs, près la cour d’Alger. Après une attente de près de deux heures, durant lesquelles le juge a rendu les décisions en délibéré et fait passer de nombreux dossiers, le Commandant Azzedine est appelé à la barre, mais le plaignant a, pour la seconde fois, brillé par son absence. «Nous venons encore une fois demander au tribunal la présence de la partie civile, en l’occurrence Mahieddine Tahkout. Nous sommes poursuivis pour des chèques avec des montants inimaginables. Nous aimerions donc que le concerné soit là pour nous expliquer certaines choses et nous éclairer sur cette affaire. Nous savons que la loi ne l’oblige pas à assister, mais si le tribunal appuie notre demande, cela sera bénéfique pour la compréhension de l’affaire», déclare Me Bergheul, avocat du Commandant Azzedine. Le juge ne semble pas contre. Il se tourne vers l’avocat de Tahkout et lui dit : «Il est vrai que la loi n’oblige pas la partie civile à être présente au procès. Son avocat peut s’en charger. Mais vous pouvez dire à Tahkout de venir, puisque le plaignant estime sa présence importante.» Le président a décidé de renvoyer l’affaire au 17 avril prochain, «afin de donner le temps à la partie civile de prendre part au procès», explique le magistrat. C’est au mois de février, faut-il le rappeler, que Mahieddine Tahkout avait engagé deux actions en justice, en citation directe, contre le Commandant Azzedine. L’une à Bir Mourad Raïs, pour deux chèques sans provision d’un montant de 1,2 milliard de dinars (120 milliards de centimes) et l’autre à Chéraga, pour un chèque sans provision d’un montant de 330 millions de dinars (33 milliards de centimes). Dès la première plainte, le Commandant Azzedine a lui aussi saisi la justice et engagé une action contre Tahkout pour «escroquerie», mais elle est toujours pendante. Pour Tahkout, la somme a été remise au Commandant Azzedine dans le but de l’aider à rembourser les nombreux créanciers qui l’avaient poursuivi en justice. Le remboursement devait s’effectuer après la vente d’un bien, un immeuble situé à Alger, dont la propriété n’a pu être cédée au Commandant Azzedine. Ce dernier clame son innocence, parle de complot et rejette toutes les accusations portées contre lui, en disant qu’il ignore l’existence de ces chèques et des sommes astronomiques qu’ils comportent. L’audience du 17 avril prochain devrait donc apporter un éclairage sur cette affaire aussi complexe que troublante, qui met au-devant de la scène une personnalité historique de la Guerre de Libération nationale.      

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