Près d’un mois après la tenue de la dernière réunion avec la commission intersectorielle au ministère de la Santé, le 23 février dernier, une période durant laquelle tout contact a été interrompu, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) vient de transmettre au ministre de la Santé, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, un document reformulant l’ensemble des revendications avec un nouvel ordre de priorité et de rappeler au ministre sa disponibilité «au dialogue sérieux et responsable afin de converger vers des solutions concrètes et durables (…)», lit-on dans le document, dont une copie est en notre possession. Au lieu de l’abrogation du caractère obligatoire du service civil, qui était le premier point de la plateforme de revendications, on place, en premier lieu, la révision du statut particulier du médecin résident en sciences médicales au plan juridique et au droit syndical. Le deuxième point est consacré aux revendications de médecins et pharmaciens-biologistes pour le droit d’ouverture des laboratoires polyvalents et l’ouverture des postes budgétaires pour les spécialistes concernés par le service civil. Le cheval de bataille du Camra, à savoir l’abrogation du caractère obligatoire du service civil pour lequel 15 000 résidents se sont mobilisés depuis quatre mois, revient à la quatrième position. Le Camra exige donc la révision du dispositif régissant «l’obligation du service civil par l’abrogation de la loi 84-10 à court, voire à moyen terme», et de rejeter la proposition du ministère de la Santé portant la suppression du service civil pour certaines spécialités. D’autres points sont également évoqués, sauf l’abrogation du service militaire. «Une lettre sera adressée dans les prochains jours au vice-ministre de la défense, M. Gaïd Salah, pour exposer le problème», affirme le Dr Meriem Hadjab, membre du bureau du Camra, qui ajoute que «le Camra maintient les mêmes revendications de la plateforme, malgré l’ordre de leur énumération dans le document envoyé effectivement le 23 mars au ministre de la Santé, où nous avons réitéré notre disponibilité au dialogue et loin de toute manipulation».
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