C’est un sujet qui m’a toujours dérangé. J’ai toujours dit que l’arabe classique n’est pas une langue maternelle. Cette langue ne sera jamais la langue maternelle des Algériens. Je suis sidéré par les réactions de certains médias, particulièrement les chaînes privées de télévision.
Il existe plusieurs dialectes, tels que l’algérois, le annabis, l’oranais… et surtout, il y a un nombre important d’élèves ayant tamazight et tous ses dialectes (chaoui, mozabite et kabyle) comme langue maternelle. L’arabe classique est une langue écrite par excellence, mais pour les enfants du primaire, l’oral reste la langue maternelle qui n’a jamais été l’arabe classique. Il faut enseigner l’arabe non vocalisé. Il faut donc libéré la langue orale. Les soi-disant experts de la langue arabe ne veulent pas admettre cet état de fait.
En ma qualité de pédagogue, j’ai toujours combattu pour qu’une telle décision soit prise. Les islamistes défendent cette langue vu son rapport avec la religion, qu’elle reste alors la langue du Coran ! Mais l’éducation d’un jeune élève doit être loin de cette considération. L’Unesco nous a d’ailleurs conseillé de démarrer avec la langue maternelle. C’est une recommandation de cet organisme. On débute l’éducation de l’enfant avec sa langue maternelle et grâce à cela l’élève aura plus de facilité à assimiler certains savoirs et intégrer l’école. Une telle proposition est adoptée dans plusieurs pays, notamment en Egypte où les cours sont dispensés en «langue égyptienne».
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