jeudi 30 juillet 2015

Une étude nationale pour cerner les besoins

En présidant, mardi dernier, à l’hôtel Hilton d’Alger, la cérémonie de sortie de promotion des étudiants de l’Ecole nationale supérieure de tourisme d’El Aurassi et des instituts de tourisme de Bou Saâda et Tizi Ouzou, Amar Ghoul, ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, a rappelé le rôle que doit jouer le tourisme.

Ce rôle a été clairement clarifié dans le plan de travail du gouvernement qui «a pris d’importantes mesures dans le but d’aller vers une industrie économique nationale diversifiée, qui va se substituer aux hydrocarbures». Le tourisme fait partie de cette stratégie et cela a été souligné lors du dernier Conseil des ministres. Un secteur qui doit aussi générer des rentrées en devises.

Pour le ministre, «c’est le temps de l’action». Et d’appeler les opérateurs à concrétiser les projets sur le terrain. En réalité, le ministre a un grand challenge : inverser le courant du pessimisme et de la défiance et rétablir un climat d’optimisme et de confiance.

Les ministres de ce secteur ont eu comme habitude d’annoncer nombre de réformes, de débats, de conférences médiatisées aux grandes ambitions et qui devaient aboutir à des lois. Le temps est venu de ne plus relayer des effets d’annonce, de vérifier les faits et suivre les avancées des décisions prises.

Dans ce contexte, M. Ghoul a annoncé qu’un bilan du Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT) sera fait dans le cadre de la nouvelle dynamique.

En étudiant ses dossiers, le ministre a cerné les handicaps. «Il faut libérer l’investissement public et privé de la bureaucratie et des freins, libérer les mentalités qui s’opposent à la dynamique, ainsi que le foncier qui ne doit plus être tributaire de procédures lourdes et lassantes. Il faut aller vers des cahiers des charges dans le cadre de la concrétisation des projets», dira-t-il.

Dans ce contexte, il a annoncé qu’une convention sera signée entre son département et le ministère des Finances en septembre prochain. M. Ghoul a aussi évoqué le rôle de la formation. L’évolution spectaculaire de la demande et l’accroissement de l’offre dans le domaine touristique exigent plus que jamais des ressources humaines aussi bien en quantité qu’en qualité. L’accent doit être mis sur le professionnalisme, la normalisation et le développement de nouvelles qualifications.

La valorisation des ressources humaines dans le secteur du tourisme contribue à améliorer non seulement la compétitivité, mais permet aussi un meilleur positionnement sur le marché national et international, où la concurrence demeure rude. Une étude nationale pour cerner et quantifier les besoins en formation est en préparation.

Au regard des projets agréés (942), il faudra mettre sur le marché 5% de gérants, 10% d’agents réceptionnistes et d’orientation, 15% d’agents touristiques, 25% d’employés d’hébergement et 45% d’éléments dans la restauration. «Nous allons signer des contrats de performance avec chaque institut.

Il faut enrichir la nomenclature des métiers, y ajouter par exemple des spécialités telles que le tourisme domestique, l’aménagement du territoire ou la promotion et la commercialisation de l’image et de la destination Algérie, et permettre aux diplômés de maîtriser au moins cinq langues. Il ne faut plus bricoler et aller aussi à la formation à la carte. Il ne faut pas que les étudiants restent dans des stages théoriques, dans des instituts fermés ; il faut que ceux de Tizi Ouzou visitent Tamanrasset et ceux du Sud visitent le Nord», a-t-il mis en exergue.
 

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