- Quel est l’avis de la religion dans le mariage par la Fatiha ?
Il faut d’abord définir ce qu’est le mariage dit Ourfi. Il est établi sans acte civil. C’est-à-dire sans aucun document. C’est un acte verbal où autrefois il était permis dans la mesure de l’inexistance d’un civil. Aujourd’hui, un acte écrit est obligatoire. Les époques ont changé. Le verbal ne fait plus foi comme autrefois. Nous pensons aux victimes qui sont les femmes au premier chef. Dans la religion, nous appliquons le principe selon lequel il faudrait considérer tout acte qui peut conduire au mal, même si intérêt il y a.
C’est pour cette raison que nous avons tranché que le mariage seulement par la Fatiha est strictement haram. C’est un péché. Il est considéré comme adultère. Reste la question des enfants ; on peut évidemment procéder à une enquête pour connaître la paternité. Pour cette question, des efforts ont été faits dans la mesure où on peut savoir qui est le père. L’erreur peut en effet être corrigée. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que le Coran et le Hadith nous ont recommandé de rendre public le mariage. Car, souvent, ces mariages sans acte d’état civil sont effectués dans la plus grande discrétion. Rendre public le mariage protègera nos mœurs.
- Pourtant, une circulaire a été adressée aux imams pour stopper ce genre de mariages ?
C’est une circulaire en application depuis 2005. Il est en effet interdit de procéder à la Fatiha sans l’acte de mariage. L’imam doit avoir entre les mains le livret de famille pour effectuer la Fatiha. Nous avons en effet décidé à cette époque de faire barrière à tous les imams qui encouragent ce genre de mariage. L’imam est désormais responsable devant le juge si le mariage est effectué sans acte civil. Il a une responsabilité individuelle.
En tant que ministère, nous n’avons pas eu de problème, il n’y a pas eu de plainte déposée ou des gens qui se plaignaient. Il ne faut pas oublier aussi que plusieurs couples se réfèrent pour leur Fatiha à des personnes qui n’ont pas de statut officiel d’imam. Nos imams, sous la tutelle du ministère des Affaires religieuses, n’ont pas intérêt à défier la circulaire. La majorité respecte nos directives et nous continuons à faire encore des efforts pour plus de respect de la loi. Un contrôle rigoureux est permanent. La faute revient essentiellement aux personnes qui font appel à de faux imams.
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