Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé que le terrorisme nécessite une riposte "globale", recommandant une stratégie "cohérente", de "longue haleine" et des "synergies" entre les pays engagés contre ce fléau. "Nous avons payé un lourd tribut lors de notre combat quasi-solitaire contre le terrorisme qui nécessite une riposte globale", a indiqué le ministre au quotidien français l'Opinion dans son édition de mercredi, ajoutant qu’il faut s’attaquer "tant aux actes terroristes qu’aux causes profondes" de ce phénomène. Soulignant que la menace terroriste "pèse sur le monde entier", Lamamra a expliqué que seule une action "concertée" de la communauté internationale "pourra la contenir, la tenir en échec et la défaire". "C’est un défi renouvelé à la coopération antiterroriste mondiale. La vigilance est de rigueur pour tous les Etats", a-t-il dit, citant l’exemple de l’Algérie qui a développé une démarche de déradicalisation aux plans nationale et régional, à travers une série de mesures politiques, économiques et sociales visant à "affaiblir l’emprise et l’impact de la propagande terroristes, notamment sur la jeunesse". Sur le plan religieux, le ministre a préconisé, pour contrecarrer ce phénomène, l’amélioration de la formation des prédicateurs, dont certains, a-t-il expliqué, "agissent en ignorant les véritables enseignements de l’islam". "Beaucoup de gouvernements se concentrent sur les dimensions sécuritaires, humanitaires et politiques et n’intègrent pas, dans leur riposte au terrorisme, les aspects sociaux, culturels et cultuels", a-t-il relevé, notant que les programmes de déradicalisation "n’occupent pas assez d’espace". Le ministre a expliqué, dans ce cadre, que la lutte contre le terrorisme "commence par les programmes scolaires mais aussi par la famille, la mosquée et les associations", recommandant qu’il faut aussi "donner des perspectives aux repentis des groupes terroristes, comme nous l’avons fait en Algérie". "Cela est valable aussi bien dans les sociétés musulmanes qu’européennes", a-t-il ajouté. Pour l’Afrique, Ramtane Lamamra a rappelé qu’on doit "prendre de conscience" que le terrorisme est "un danger pour tout le continent et pas seulement pour certaines régions" et "investir" dans les programmes de déradicalisation qui "pourront être adossés aux autres projets conçus pour la jeunesse, y compris la formation, le micro-crédit et l’emploi.
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