Le candidat à la primaire de droite et du centre en vue de la présidentielle de 2017, Alain Juppé, effectue un déplacement de trois jours en Algérie à partir du 31 janvier prochain. C'est son premier déplacement à l'étranger dans le cadre de sa campagne. Le maire de Bordeaux entame sa visite à partir d'Oran -ville jumelle- ensuite Alger. "C’est une étape incontournable pour tout présidentiable et cette visite de Alain Juppé est un signe fort de l'importance accordée à la relation bilatérale et, plus globalement, aux partenaires de la rive Sud de la Méditerranée", a indiqué Erwan Davoux, responsable du parti les Républicains pour le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest. Pour rappel, Juppé devait se déplacer en Algérie fin novembre 2015, un voyage reporté à cause des attentats terroristes qui ont frappé Paris. La venue de ce candidat potentiel à la présidentielle française intervient dans un contexte français marqué par une grande polémique sur la réforme constitutionnelle. La mesure portant sur la déchéance de la nationalité divise l'opinion française. "C’est une mesure totalement inutile car elle n’aura aucun effet dissuasif sur de potentiels terroristes. Un homme qui s’apprête à tuer de sang froid n’appartient déjà plus à la communauté nationale. En revanche, il est certain que cette mesure va avoir pour effet de stigmatiser des millions de Français qui ont une double-nationalité. Ces derniers vont se sentir relégués et considérés comme des citoyens de deuxième catégorie, à tort ou à raison. Ce n’est pas acceptable !" estime M. Davoux qui fait campagne pour Alain Juppé, alors que la majorité de son camp s'est prononcée en faveur de cette mesure. Pour lui "Graver cette mesure polémique qui marque une rupture d’égalité entre Français dans le marbre de la Constitution, n’a aucun sens." Personnalité politique préférée des Français et sérieux candidat pour la présidentielle de 2017, l'actuel maire de Bordeaux juge que la réforme constitutionnelle n'est pas une priorité et surtout qu'elle s'agit de "coup politique". "Alain Juppé a jugé que cette réforme n’était pas utile et qu’il s’agissait d’ « un coup politique ». Surfer sur les peurs de l’opinion pour tenter de se refaire une popularité n’est pas à la hauteur des enjeux", ajoute Erwan Davoux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire