Des cours seront donnés aux élèves, chaque mardi après-midi, par un gendarme accompagné d’un représentant du ministère de l’Education nationale. En partenariat avec le ministère de l’Education nationale, la Gendarmerie nationale s’apprête à lancer, à partir de la semaine prochaine, le permis piéton pour les enfants. C’est la dernière nouveauté annoncée par la Gendarmerie nationale, hier, en marge de la présentation du bilan annuel de la sécurité routière de l’année 2015. Cette pièce qui, en fait, n’a aucune valeur juridique sera délivrée aux enfants de 5e année primaire après une campagne de sensibilisation et d’apprentissage qui commencera la semaine prochaine et prendra fin le 16 avril. Elle sera sanctionnée d’un examen évaluatif des connaissances acquises en matière de sécurité routière pour les piétons, puis de la délivrance de ce fameux permis piéton pour ces enfants. «En partenariat avec le ministère de l’Education nationale et la boîte de communication Poster Algérie, nous voulons à travers ce nouveau concept de sensibilisation réinstaurer l’éducation routière au sein de l’école», explique le colonel Abdelhamid Kerroud, chef du service communication de la Gendarmerie nationale. «Nous avons ciblé cette catégorie pour deux raisons : la première est que les enfants sont les plus exposés aux accidents de piétons que les adultes. La seconde est que les dégâts corporels que ces enfants peuvent subir suite à ces accidents sont nettement plus supérieurs qu’une personne adulte.» Selon l’intervenant, ce nouveau et innovant concept commencera par une opération-pilote qui touchera 540 élèves scolarisés au sein de 18 écoles dans 6 wilayas, à savoir Alger, Oran, Constantine, Béchar, Ouargla et Tamanrasset. Des séances seront dispensées, chaque mardi après-midi, par un gendarme accompagné d’un représentant du ministère de l’Education et de la boîte de communication avec des kits pédagogiques distribués aux élèves. Malgré la baisse, l’hécatombe continue En plus de ce nouveau concept de sensibilisation, le colonel Mohamed Triki, président de la cellule de sécurité routière à la Gendarmerie nationale, a annoncé la généralisation du système de radar dans les véhicules banalisés à travers le territoire national, après avoir prouvé son efficacité dans les 24 wilayas dans lesquelles il a été initialement lancé. Grâce à ce système, plus de 43 000 contraventions et 430 délits ont été comptabilisés durant l’année écoulée. Les accidents de la route ont été réduits de plus de 15% par rapport à l’année 2014 grâce à ces nouveaux radars de haute technologie. Il a été annoncé aussi la création d’une brigade spéciale pour le contrôle des moyens de transport. Les véhicules de transport de voyageurs ont été impliqués dans 1217 accidents. Pour les accidents sur la voie ferrée, les services de la gendarmerie en ont enregistré 98 qui ont provoqué le décès de 38 personnes et des blessures à 70 autres. Des chiffres qui s’avèrent faibles par rapport au bilan général qui fait ressortir 20 361 drames routiers, 3801 personnes décédées et 36 657 autres blessées. Leurs nombres durant les dernières 15 années s’élevaient à plus de 375 000 accidents, 55 350 morts et 653 249 blessés. Les axes routiers classés points noirs restent les mêmes, à savoir l’autoroute Est-Ouest et les RN1 à 6 et la RN11. Il en est de même pour les causes, qui restent humaines à hauteur de 93%. Toutefois, les conducteurs les plus impliqués dans ces drames routiers sont âgés entre 18 et 35 ans et leurs permis de conduire datent de moins de 5 ans. Même si les services de la Gendarmerie nationale misent gros sur la sensibilisation et la répression, la vigilance et le respect du code de la route restent plus que recommandés.
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