Le monde agricole (celui de la pêche également) enregistre un taux insignifiant d’affiliation à la Caisse d’assurances sociales des non-salariés (Casnos). La population concernée dépasse pourtant les 2,5 millions d’adhérents potentiels ciblés par une campagne de sensibilisation. Le chiffre a été communiqué par Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de l’Agriculture, qui a présidé jeudi au CCO à Oran, en marge du Salon Agripro-expo, une journée d’information sur les nouveaux dispositifs promulgués en novembre dernier. La rencontre, organisée par la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) en collaboration avec la Casnos, est la dernière d’une série qui vise, dans un premier temps, à impliquer les relais que constituent l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) ainsi que les Chambres d’agriculture. Les deux Caisses vont mutualiser leurs moyens, notamment les bureaux locaux (394 à l’échelle nationale) pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les personnes désirant régulariser leur situation vis-à-vis de la Sécurité sociale. Les textes prévoient des avantages pour les agriculteurs comme, par exemple, la prorogation des délais de payement de la cotisation annuelle au 30 septembre au lieu du 30 juin pour le secteur non agricole et la régularisation de la situation par payement des arriérés de cotisation allant jusqu’à l’année 1996. D’autres facilitations sont accordées, telles le payement échelonné ou l’exonération des majorations et des pénalités de retard mais conditionnés par une souscription au plus tard le 31 mars 2016 et le respect de l’échéancier de payement accordé. «Cette démarche va renforcer les capacités du dispositif de la Sécurité sociale mais le but est aussi de stabiliser le monde agricole, sa main-d’œuvre, ses ressources humaines et ses investissements», indique le ministre qui précise, par ailleurs, que des décisions peuvent être prises au cas par cas, mais l’essentiel aujourd’hui est que le gouvernement a ouvert les portes à tous les intervenants. «C’était un problème épineux dans le passé, mais maintenant nous envisageons l’avenir avec sérénité et nous préparons les conditions adéquates pour relever le défi de l’économie nationale car notre objectif est d’asseoir une agriculture durable», ajoute Sid-Ahmed Ferroukhi qui, au-delà du programme de cette année 2016, se projette en 2019 pour un autre défi qui consiste à augmenter fortement le taux de mécanisation de l’agriculture algérienne pour produire plus, éviter le recours à l’importation et, pourquoi pas, envisager d’exporter certains produits.
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