samedi 21 mai 2016

Des pôles urbains sans structures publiques

L’urbanisation anarchique et l’imprévision sont devenues la marque de fabrique des services en charge des questions relatives à l’aménagement du territoire. A Boumerdès comme partout ailleurs, de nouvelles cités d’habitation sont érigées et distribuées avant qu’elles ne soient dotées de structures d’accompagnement. Les plans d’urbanisme et d’occupation du sol sont rarement respectés et exécutés sur le terrain. On réalise des blocs d’habitation, pas des cités. Et on attend jusqu’à la livraison des logements ou les protestations des résidants pour penser à les doter en structures nécessaires, telles que les écoles primaires, une salle de soins, une aire de jeu, des annexes d’état civil, etc. Cela a été constaté presque dans toutes les communes de la wilaya de Boumerdès. A Bordj Menaïel, 800 logements sont en phase d’achèvement, mais l’Etat n’y a prévu aucun équipement public. Idem à Naciria, Issers, Dellys, Thénia et Boudouaou où d’importants projets d’habitat sont en cours de construction. A qui la faute ? Aux bureaux d’études ou aux secteurs qui n’exécutent pas les plans de masse sur le terrain ? Ou encore au wali dont la mission essentielle est de coordonner entre les secteurs et de veiller au strict respect des instruments d’urbanisme ? Il est à noter que la wilaya connaît un déficit de 424 classes dans les trois paliers. Selon les prévisions du Plan d’aménagement du territoire de la wilaya (PATW), l’Etat doit y construire 147 nouvelles écoles primaires, 46 CEM et 21 lycées d’ici 2030. Cependant, l’urgence est de remplacer les classes en préfabriqué dont le nombre avoisine les 800 à travers la wilaya. 

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