samedi 21 mai 2016

La bétonisation des terres agricoles continue

La politique de bétonisation et de dilapidation des terres agricolespersiste en Algérie. Malgré la crise qui se profile à l’horizon, le gouvernement n’a pris aucune mesure palpable pour préserver les terres nourricières du nord du pays contre l’avancée du béton. Dans la wilaya de Boumerdès, pas moins de 1200 ha ont été déclassés durant ces dernières années pour la réalisation des projets d’utilité publique. Un véritable massacre qui aura des conséquences fâcheuses à court et moyen termes sur le développement économique du pays. Selon nos informations, plus de 254 parcelles relevant du domaine agricole ont été désignées pour abriter des programmes de logements et d’autres infrastructures dont a bénéficié la wilaya durant ces cinq dernières années. Contrairement au discours officiel, le gouvernement semble accorder autant d’importance aux projets d’habitat qu’à la stratégie à mettre en œuvre pour sauver le pays de la crise qui se profile à l’horizon. Les plaines des Issers et de la Mitidja se sont rétrécies comme peau de chagrin. L’extension des pôles urbains se fait toujours au détriment des terres qui abritaient les champs de vigne et des cultures maraîchères. Malgré les oppositions des fellahs, en septembre 2015, le conseil interministériel a donné son accord pour la réalisation de 3750 logements sur des terres fertiles se trouvant à Boumerdès, Bordj Menaïel, Thénia et Khemis El Khechna. Il est vrai que le problème n’est pas propre à la wilaya de Boumerdès, mais il est tout de même anormal que ce sont les communes à vocation agricole qui bénéficient de plus de logements sociaux par rapport aux localités rurales. La commune de Timezrite a eu droit à 170 appartements sociaux locatifs depuis 2003 dont 150 n’ont même pas été lancés, Ammal (270), Kherrouba (132), Afir (150) et Kedarra (180), etc. contrairement aux communes à vocation agricole qui ont bénéficié de programmes consistants. C’est le cas de Boumerdès qui a eu 4234 logements du même type, Bordj Menaïel (4240), Khemis El Khechna (2574) et Issers (1280). C’est dire que la préservation des terres agricoles ne figure nullement dans l’agenda des priorités du gouvernement.  

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