mardi 24 mai 2016

Les services de sécurité soupçonnent la présence de familles de terroristes

Les unités de l’armée ont donné, hier, l’assaut en bombardant à l’aide de l’artillerie lourde quelques cibles suspectées d’abriter les caches d’un groupe armé, composé de six terroristes dont un émir d’AQMI, le dénommé Guerrache Boudjemâa, alias cheikh Abdelhakim. Ce dernier avait pris le maquis en 1994. Un hélicoptère de combat est également entré en action, car cette forêt est difficile d’accès. Plusieurs sites de ce massif forestier, qui s’étale sur une superficie de plus de 600 hectares, ont été bombardés. L’intervention de l’ANP, mobilisant des hélicoptères, a également pour but d’empêcher le groupe terroriste de s’échapper. Selon des informations recoupées, les services de sécurité ont soupçonné la présence de plusieurs casemates servant de caches aux terroristes et   à leurs familles. Ce qui explique le ralentissement des troupes spéciales engagées au sol. La présence de familles de terroristes (femmes et enfants) dans ces maquis aurait été révélée par le terroriste capturé par les militaires le 17 mai. Rien n’a filtré pour l’heure sur le bilan de cette opération où les services de sécurité ont bouclé tout un périmètre, a-t-on constaté sur place. Dans la soirée de dimanche, un violent accrochage entre des militaires et le groupe terroriste a eu lieu dans cette zone boisée, du côté nord du village de Aïn Athmane, sur les hauteurs de la commune de Aïn Turk, et là aussi aucun bilan. Cependant, l’information concernant la présence de femmes et d’enfants de terroristes n’a pas été confirmée officiellement. Au niveau du secteur opérationnel de Bouira, un officier des forces spéciales nous a informé que le chef du secteur est sur le terrain et  que personne n’est habilité à nous fournir plus d’informations et de nous recevoir à propos des opérations de l’armée au niveau de la forêt Errich et de la présence probable des familles des terroristes. Au début du mois de mars de l’année écoulée, des militaires engagés dans une opération de recherche dans les maquis de Jijel avaient trouvé, dans un abri dans les maquis de Oued Tolba, une famille d’un terroriste composée de l’épouse et de 7 enfants, dont l’âge varie entre 2 et 20 ans. La famille en question avait passé une longue période et subi les atrocités dictées et imposées par le sanguinaire. Plusieurs chefs terroristes avaient emmené leurs femmes dans les maquis. A Bouira, le dispositif militaire déployé depuis une dizaine de jours autour de la forêt Errich, au nord de Bouira, dans le cadre d’une vaste opération de ratissage, est toujours maintenu, pour ne pas dire renforcé. Des hélicoptères n’ont pas cessé hier de survoler ce massif boisé et de pilonner les zones suspectes. Selon nos sources, le groupe terroriste encerclé est composé de six éléments dont l’émir Guerrache Boudjemaâ, alias Cheikh Abdelhakim. Ce dernier, qui aurait quitté AQMI, est présenté comme le successeur du sinistre Abou Abdallah Othman Al Asimi, abattu lors d’une opération de qualité opérée par les unités de l’armée nationale le 19 mai 2 015, dans les maquis de Ferkioua sur les hauteurs de la commune de Boukrem, à l’ouest de Bouira.

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