mercredi 13 juillet 2016

49,79% de réussite au bac

La ministre de l’Education nationale admet que «l’on est encore loin» de l’objectif fixé par la loi d’orientation du système éducatif, qui a mis le cap sur un taux de réussite de 70%. Le taux de réussite au baccalauréat session 2016 a atteint 49,79% pour les élèves scolarisés et 33,7% pour les candidats libres, a annoncé, hier, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Une légère baisse a été enregistrée, si l’on compare le taux de réussite de 2016 à celui de l’année dernière qui était de 51,36%.  Pour Mme Benghebrit, «l’action criminelle», à savoir la fuite des sujets et les faux sujets partagés ayant nécessité l’organisation d’une session partielle, 15 jours seulement après les épreuves initiales, expliquent le léger déclin des résultats. «L’année était stable, les programmes respectés, malheureusement on a été victimes d’une action criminelle», a-t-elle déploré en ajoutant que la situation était «particulière et traumatisante». Ainsi, 555 000 sur 818 515 candidats ont pris part aux épreuves de cette deuxième session, dont une majorité dans les branches scientifiques. La ministre admet que «l’on est encore loin» de l’objectif fixé par la loi d’orientation du système éducatif, qui a mis le cap sur un taux de réussite de 70%. «Nous sommes loin, nous avions pensé que le taux aurait été meilleur cette année», a-t-elle précisé en rappelant que l’épisode de la fuite des sujets a perturbé cet examen. La filière des mathématiques vient en tête du classement par filière avec un taux de réussite de 63,86%, suivie de celle des langues étrangères 56,09%, indique la ministre. Les sciences expérimentales, dont 7 matières étaient concernées par l’examen, n’arrivent qu’en troisième position avec 52,99% de taux de réussite. La filière de technique-mathématiques suit en 4e place avec un taux de réussite de 49,11% en génie civil et 46,86% en génie électrique. En génie mécanique, le taux de réussite est de 43,11%. Tandis qu’en gestion-économie, il est de 46,12%. la filière lettres et philosophie est en bas du classement avec 43,54% de taux de réussite. La ministre a abordé la question de la refonte du baccalauréat qui sera l’objet d’un atelier organisé avec le ministère de l’Enseignement supérieur demain. «Il y a un accord total pour la diminution du nombre de jours de l’examen», a-t-elle annoncé, ajoutant que plusieurs pistes ont été sondées, dont un examen en trois jours avec certaines matières optionnelles hors spécialité. Pour la ministre, il s’agit de remédier au caractère «généraliste» du baccalauréat, avec plus de 10 matières, 30 coefficients, permettant à certains élèves d’obtenir le bac même en échouant dans les matières essentielles de la spécialité, souligne l’invitée de la rédaction de la Chaîne 3. Selon elle, la rencontre de demain sera également l’occasion de se pencher sur le problème de la déperdition scolaire. La possibilité de l’instauration d’un bac professionnel sera aussi à l’ordre du jour. Cette option, ajoute la ministre, est confrontée à la résistance et aux préjugés sociaux. Or, un bac professionnel est capable d’offrir cette perspective recherchée pour le créneau de la formation professionnelle des licences et mastères professionnels.  Interrogée sur les résultats du concours de recrutement, la ministre explique que les candidats recalés pourront se présenter aux différents concours de recrutement que le secteur compte organiser au mois d’août au profit des corps communs, des personnels de l’orientation, entre autres. Selon la ministre, les listes d’attente résultant du dernier concours constitueront le réservoir duquel seront puisés les recrutements pour les prochains postes vacants.  

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