mardi 19 juillet 2016

Abdelaziz Belkhadem prépare-t-il son retour ?

Depuis 48 heures, les choses s’accélèrent et les acteurs de la mise à l’écart du patron du FLN sont passés à l’offensive. C’est dans ce contexte que deux initiatives ont été lancées coup sur coup par les opposants au secrétaire général du FLN. L’une d’entre elles implique l’ancien secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier s’est fendu d’une lettre assassine contre le patron du parti, accusé d’avoir mené le FLN droit dans le mur. «Le terrain du combat pour se réapproprier le FLN, le remettre sur la bonne voie et sa conviction politique novembriste est un grand champ que personne d’entre nous ne doit contrôler sans l’autre», écrit Abdelaziz Belkhadem, qui au passage se pose comme le seul à même de rassembler les rangs des opposants au secrétaire général du FLN. «Le travail en commun est une option imposée par la conjoncture et la tradition. Nous ne pouvons imaginer de victoire pour les militants alors que le Front est divisé entre le moudjahid et ex-ministre Abderrahmane Belayat et Laayachi Daâdoua, dans une conjoncture rongée de complots et de coups contre le parti des martyrs, véritable locomotive de l’Etat algérien.» Cette sortie médiatique de Abdelaziz Belkhadem n’est pas le fruit du hasard. Elle a été savamment préparée pendant le mois de Ramadhan. Des rencontres ont, dans un premier temps, réuni l’ancien chef de gouvernement et Mohamed Benamar Zerhouni, conseiller à la Présidence, venu sonder l’ancien secrétaire général du parti et lui annoncer que l’entourage du Président a décidé de pousser Amar Saadani vers la sortie. Une autre rencontre plus surprenante a réuni M. Belkhadem avec le directeur de cabinet du président Bouteflika, Ahmed Ouyahia. «Après sa rencontre avec Benamar Zerhouni, Belkhadem voulait certaines garanties avant de lancer l’offensive, affirme un sénateur FLN sous le couvert de l’anonymat. Il a été échaudé par sa dernière mésaventure, lors de laquelle il a été démis de ses fonctions de ministre d’Etat et humilié publiquement par un communiqué de la Présidence dans lequel il était mis fin à toutes ses activités en relation avec l’ensemble des structures de l’Etat.» 

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