mercredi 20 juillet 2016

La Casnos cible les cours particuliers

Le directeur général de la Caisse nationale d’assurance des non-salariés (Casnos) annonce des facilitations pour les artisans et agriculteurs qui veulent s’y affilier. Avec une bonne santé financière et des structures renforcées, la Caisse compte cibler l’activité des cours particuliers et les métiers de l’agriculture. Chawki Acheuk Youcef, directeur général de la Casnos, a révélé hier, lors d’un point de presse animé à la direction de la Caisse, qu’une opération «d’abord de sensibilisation» sera lancée à la rentrée à l’adresse des enseignants qui donnent des cours particuliers, que ce soit à domicile ou dans des espaces aménagés, pour leur proposer une couverture sociale de leur activité, «même s’ils sont déjà affiliés à la Caisse nationale Sécurité sociale (CNAS). Une double affiliation est envisageable», explique-t-il. M. Acheuk Youcef offre des facilitations concernant la déclaration spontanée à la Casnos. «Toute activité générant de l’argent doit être couverte et soumise à cotisation, comme tout autre métier générant des revenus», soutient-il, indiquant que des contrôleurs agréés feront un travail sur le terrain pour saisir ces enseignants et les convaincre de se déclarer à la Casnos. Le même travail se fera à l’adresse des agriculteurs et des aides agricoles qui ne sont pas encore déclarés aux caisses d’assurance. Plusieurs offres leur sont proposées, comme la possibilité de payer toutes les cotisations même à 55 ans, pour pouvoir bénéficier des prestations de la Casnos à leur retraite et les remboursements de frais de santé. Les dispositions de la loi de finances complémentaire 2015, stipulant l’annulation des pénalités de retard sur les cotisations impayées visant à augmenter les affiliés à la Casnos parmi les agriculteurs qui sont au nombre de 160 000, sont toujours en vigueur et se prolongent jusqu’au 31 décembre prochain, rappelle le même responsable. Ce dernier reconnaît les difficultés qui se dressent devant l’adhésion des agriculteurs à la Casnos : «La couverture sociale se faisait par le passé par la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) qui s’est spécialisée, à partir de 1996, dans l’assurance professionnelle. L’assurance sociale des agriculteurs passe alors à la Casnos et, à ce jour, des agriculteurs ignorent ce changement, certains n’ont pas payé leurs cotisations depuis ce transfert de tutelle, d’où la nécessité d’un travail de communication et de sensibilisation ciblé.» Ce travail ciblera également les assurés de la Caisse pour augmenter leur taux d’assurance, sachant que 44% d’entre eux optent actuellement pour l’offre minimum. «Nous avons proposé à nos assurés d’augmenter leur taux de cotisation pour leur permettre d’améliorer les prestations dont ils bénéficient, comme une retraite à 200 000 DA mensuels, au lieu de l’offre minimum qui leur permet l’accès à une retraite de 80 000 DA», explique le même responsable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire