mardi 15 août 2017

Le gouvernement lève les blocages sur les importations

Levée de toutes les suspensions sur les importations ! Le ministère du Commerce vient d’élargir sa décision de débloquer les marchandises bloquées aux ports à tous les produits dont l’importation a fait l’objet d’une suspension dans l’attente de la délivrance des licences. Dans une correspondance adressée dimanche dernier à l’Association des banques et établissement financiers (ABEF), le département que dirige Abdelhafid Saci explique que l’instruction du 10 août s’applique à tous les produits et non seulement «aux cargaisons dont les documents d’importation prouvent la commande de la marchandise avant l’instauration des régimes de licences d’importation». «J’ai l’honneur de vous informer que le ministère du Commerce nous confirme, à travers sa correspondance (…) que la note (…) s’applique également aux produits et marchandises dont l’importation a été suspendue suivant les notes n°120/MC/SPM du 17 juillet 2017 et n°159/MCSPM du 2 août 2017», écrit l’ABEF dans son document envoyé, hier, aux PDG des banques. Cette décision, qui intervient quelques jours seulement après la fameuse instruction du chef de l’Etat, risque d’ouvrir la porte à un retour aux importations massives qui alourdiront la facture, alors que le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune veut la réduire au maximum pour la ramener à hauteur de 35 milliards de dollars, au lieu de 55 à 60 milliards de dollars actuellement. En vue de réaliser cet objectif et faire face à la crise financière, le gouvernement a décidé d’instaurer les licences d’importation sur une longue série de marchandises, dont les produits alimentaires et les équipements industriels. En attendant la délivrance de ces licences qui a été retardée de plusieurs mois, l’Exécutif a décidé de suspendre toutes les importations des produits concernés. La décision a suscité la grogne des importateurs et des opérateurs économiques qui auraient saisi la Présidence. Cette dernière a réagi à travers l’instruction qui a provoqué un séisme politique dans le pays, dans la mesure où elle constitue un véritable désaveu pour un gouvernement qui vient juste d’être nommé et chargé de gérer la crise économique à laquelle fait face le pays depuis 2014.

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