dimanche 13 août 2017

Prix des produits alimentaires : La chaleur et les congés pour expliquer la flambée

Les prix de certains légumes ont connu une hausse. Il s’agit principalement de la laitue et de la courgette, qui sont vendus à 170 ou 200 DA selon les endroits et la qualité du produit. Depuis quelques jours, la mercuriale n’est plus aussi clémente que ces derniers mois. Les prix de certains légumes ont connu une hausse. Il s’agit principalement de la laitue et de la courgette, qui sont vendues à 170 ou 200 DA selon les endroits et la qualité du produit. Au marché, des commerçants préfèrent ne plus les proposer à leurs clients. «Je n’irai pas m’approvisionner au marché de gros tant que ces produits sont à ce prix. La courgette et la laitue demandées par mes clients sont à plus de 200 DA. Qui va me les acheter ? Je ne vendrai pas à perte», explique un vendeur d’El Magharia (Leveilly) à ses clients qui ont l’habitude de s’approvisionner chez lui. Au marché de gros des Eucalyptus, le plus important du centre du pays, les cageots sont moins fournis, les agriculteurs n’arrivent plus à approvisionner en quantités importantes leurs clients. Une seule explication : les chaleurs caniculaires détruisent les récoltes. «Les produits comme la laitue et la courgette sont fragiles, et donc impossible de les stocker, surtout avec la canicule. D’où la hausse des prix de ces derniers jours», explique le président de l’Association des mandataires du marché de gros des Eucalyptus, Mohamed Medjbar (voir entretien). Le président de l’Association de défense des consommateurs (Apoce) estime que la chaleur n’explique pas «la hausse injustifiée» constatée ces dernières semaines des prix des fruits et légumes. Congés et spéculation «On préfère lier la hausse à des facteurs externes pour se justifier. Pourtant, il y a d’autres facteurs plus réalistes, comme les congés. Des commerçants préférant prendre leurs congés perturbent ainsi le réseau de distribution. Et ceux qui restent ouverts augmentent allègrement leurs marges bénéficiaires», estime Mustapha Zebdi, qui fait remarquer que la «variation des prix» ne peut pas être suivie facilement. Ces derniers mois, les clients ont pu s’approvisionner en produits frais à des prix très abordables, même durant une période spéciale comme le Ramadhan : la tomate était à 35 DA/kg, la pomme de terre cédée entre 45 à 55 DA/kg, l’oignon à moins 50 DA/kg, la courgette était vendue à 40 DA/kg, alors que la laitue et le haricot vert, dont les prix ont fortement augmenté ces dernières semaines, étaient cédés à moins de 100 DA/kg. L’indice national des prix à la consommation a connu, en juin, une relative stagnation par rapport au mois qui le précédait, précise une étude comparative de l’évolution des prix pratiqués pour mai et juin derniers entre Alger et 17 villes et villages représentatifs des autres régions du pays initiée par l’Office national des statistiques (ONS). Il semble qu’il n’en sera pas de même pour les prochaines semaines. 

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