Ils sont dans les moindres recoins des k’sours de la vallée et M’zab, Ghardaïa, Mélika, Bounoura et l’enchanteresse Béni Izguène, mais aussi, un peu plus loin, à Zelfana et Seb Seb. A la faveur combinée des vacances scolaires d’hiver et surtout à la sécurité revenue dans la région, un regain d’activité est constaté dans toute la wilaya de Ghardaïa avec l’arrivée massive de fêtards qui se sont installés plus particulièrement au chef-lieu et dans la ville des thermes, Zelfana. Et comme c’est la fin d’année, des centaines de personnes, dont quelques étrangers rencontrés déambulant nonchalamment dans les dédales du vieux K’sar de Ghardaïa et dans le sublime K’sar de Béni Izguène, sont arrivés dans cette belle vallée pour fêter comme il se doit la fin d’année et se souhaiter pleines de bonnes choses avec des résolutions pour l’année prochaine. Ce regain d’intérêt pour la destination du M’zab, région par excellence culturelle et cultuelle à nulle autre pareille, est favorisé par le climat de quiétude qui règne dans la région, réputée pour son patrimoine architectural, classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Située à 600 kms au sud d’Alger, Ghardaïa laisse découvrir les splendeurs de ses K’sours millénaires et leur inégalable beauté architecturale qui a inspiré des architectes de renom tels Le Corbusier, Fernand Pouillon et André Ravereau qui a été récemment honoré par l’Algérie pour son inlassable travail pour le patrimoine matériel et immatériel de la vallée du M’zab , tout en étalant sa légendaire hospitalité pour recevoir ses hôtes venus célébrer la nouvelle année dans le berceau des Rostémides. Intérêt pour les maisons traditionnelles A chacun ses choix, ainsi il nous a été rapporté par un cadre de la direction du tourisme de la wilaya de Ghardaïa, que la plupart des touristes étrangers venus dans la vallée du M’zab enterrer l’année 2017 ont préféré s’installer dans les maisons traditionnelles de la luxuriante palmeraie de Béni Izguène pour passer les fêtes de la Saint Sylvestre, alors que les nationaux ont pris d’assaut les hôtels et bungalows de la ville des thermes Zelfana, à 70 kms au sud de Ghardaïa. Ce qui s’appelle joindre l’utile à l’agréable ou dans le langage populaire « Hadja oua Ferdja ». Très prisés par les touristes, notamment étrangers, une dizaine de sites d’hébergements, constitués de maisonnettes réunies en de petites et moyennes résidences, situés dans de superbes jardins et tout au long des palmeraies de Béni Izguène et de N’tissa, construites dans un strict respect des normes architecturales typiques locales et répondant parfaitement au confort des touristes, ont été édifiés par des investisseurs privés de la région dans le strict respect de la nature et de l’environnement. « L’intérêt porté pour les maisons traditionnelles situées dans les jardins et palmeraies de la vallée du M’zab, devenues par la force du temps, de véritables attractions pour les touristes en quête de dépaysement et de découverte des us et coutumes de la région, découle d’une sage et réfléchie approche des opérateurs de tourisme de Ghardaïa , visant à préserver le cachet atypique d’une vallée-jardin et ainsi, servir de référence et de modèle à suivre en matière de protection de l’environnement » souligne le cadre de la direction du tourisme qui nous accompagne. Il explique que « l’engouement ainsi porté en direction des maisons traditionnelles est fondamentalement révélateur d’une réelle prise de conscience envers l’éco-tourisme, à savoir un tourisme rationnel, basé sur une écologie propre ». Et de conclure avec une pointe d’optimisme : « il est temps d’insuffler une nouvelle dynamique pour permettre au tourisme, indissociable dans la région du produit artisanal, de reprendre sa place dans la région. En effet, des dispositions nécessaires pour permettre à l’artisanat de s’arrimer au train du tourisme ont été prises par les pouvoirs publics, notamment par la création d’une maison de l’artisanat et surtout celle de l’estampillage du tapis, espaces idoines pour les associations et femmes au foyer, à l’effet de venir exposer leurs produits artisanaux et ainsi pouvoir les écouler auprès des touristes de passage. La soif des adeptes de Bacchus … Vu sous cet angle, ce flux de touristes est un indicateur de reprise et augure ainsi d’une bonne et prometteuse saison touristique. » Oui mais… il reste que les structures hôtelières de la vallée, classée patrimoine national par l’Algérie en 1971 et reconnue patrimoine universel de l’humanité en 1982, se sont encore une fois, avérés bien insuffisantes pour accueillir l’important flux de touristes arrivés pour passer les fêtes de fin d’année. Complet, partout, c’est le même refrain repris par tous les réceptionnistes alors que des affiches « complet » sont exposées à l’entrée des hôtels et autres infrastructures d’accueil. Pas le moindre lit de disponible, trois jours avant le 31, nuit de la Saint Sylvestre. Les capacités d’accueils se sont, comme chaque année, avérées bien insuffisantes pour absorber l’incroyable flux de touristes nationaux et quelques étrangers, venus cette année en force dans la vallée du M’zab. L’hôtel Rostémides, magnifique bijou architectural, ayant englouti pas moins de 54 milliards de centimes pour sa rénovation, tombe chaque jour un peu plus en décrépitude en demeurant désespérément clos , bien que l'on ait annoncé sur tous les toits qu’il a été repris par la chaîne El Djazaïr, pour en refaire un des fleurons de hôtellerie dans le sud du pays , mais jusqu'à présent , ce n’est, hélas, que des vœux pieux. Par ailleurs, et à classer au hit-parade des aberrations, comme point noir en matière de tourisme, et certainement non des moindres, est que les adeptes de Bacchus sont privés du moindre point de vente d’alcools et de spiritueux depuis la fermeture, il y a de cela plus de sept ans, du seul et dernier magasin de vente d’alcool, pourtant situé bien loin de la ville, en dehors de toute agglomération, à l’extrémité nord de Bouhraoua, à la sortie sur Alger, contraint à la fermeture, conséquence d’une virulente campagne contre les débits de boissons alcoolisées menée par une poignée d’illuminés et de racoleurs politiques de la 25ème heure, s’estimant soudainement investis d’une mission de moralisation de la société, et face auxquels les pouvoirs publics ont pitoyablement cédés. C’est ainsi, que l’on contribue à l’émergence d’une économie parallèle, parce que et quoi que l’on dise, l’alcool, toutes marques confondues, continue et continuera à couler à flots, et ce tant que les avinés en redemanderont. Mais à quels prix ? Et tant que cette hypocrisie sans nom continuera à faire florès, les Bootleggers s’en frotteront les mains au grand dam du trésor public qui perd là une bonne manne fiscale. Chassez le naturel, il revient au (triple) galop ….
dimanche 31 décembre 2017
La Radio célèbre la nouvelle année grégorienne 2018 par un programme spécial ce soir sur ses ondes
C’est par un programme d’animation spécial fête que la Radio algérienne célèbre, ce soir sur ses ondes, l’arrivée de cette nouvelle année 2018 du calendrier grégorien. Ainsi, les chaines Une, Deux et la chaine de jeunes Jil FM, ont concocté des programmes riches en animation et en variétés avec des artistes de renom qui font le déplacement dans les studios de la radio et à découvrir ce soir. Une occasion pour traverser avec les auditeurs le passage vers l’année 2018 en passant par l’heure 00. Rendez-vous ce soir sur les onde de la Radio.
- National
Yennayer et Tamazight arrachés Rêve ou réalité ?
«Dans la nuit noire, tôt ou tard va briller un espoir et germer la victoire», disait Françoise Hardy. Qui aurait pu croire à l’aboutissement du combat amazigh du vivant de beaucoup de ses militants ? Ce combat qu’ils ont hérité de leurs aînés lâchement assassinés, Benay Ouali, M’barek Aït Menguellet, Amar Aït Hamouda et de ceux que la mort a fauchés avec la rage de l’injustice et du reniement au cœur des Khelifati Mohand Amokrane, Ali Laïmeche,Taous Amrouche, Bessaoud Mohand Arab, et j’en passe. Oui, qui pourrait croire que sous le règne de ce même Président — qui a déclaré d’un air arrogant et menaçant que tamazight ne sera jamais officielle — celle-ci serait introduite dans la Constitution en tant que langue nationale et officielle et que Yennayer serait déclaré fête nationale, chômée et payée pour tous les Algériens. Dans ces moments, c’est un vers du grand poète tunisien Abou El Kacem Chebbi qui me vient à l’esprit : «Si un peuple décide de vivre, le destin est contraint de répondre et de se soumettre.» Non, je ne suis pas venu ici pour remercier et applaudir ce pouvoir qui a assassiné de sang-froid 127 Kabyles à la fleur de l’âge, qui a emprisonné et torturé dans ses geôles les meilleurs enfants de cette patrie et qui viole l’enceinte des universités pour déloger et arrêter ceux qui refusent d’être autres qu’eux-mêmes. Ce pouvoir qui a exilé ceux qui ont donné leur jeunesse et sacrifié leurs familles pour cette patrie, notamment Hocine Aït Ahmed et Yaha Si El Hafid. Je suis ici pour saluer et m’incliner devant nos enfants, ces collégiens, ces lycéens et ces étudiants qui ont envahi la rue ces derniers jours pour exprimer leur ras-le-bol sur la négation et le mépris de leur identité et de leur langue maternelle. Ces jeunes qui ont fait sursauter les décideurs qui croyaient que le peuple est acquis en lui greffant l’arabisme et l’islamisme négationnistes. Toutes mes pensées vont vers les élèves du primaire à l’université qui ont boycotté durant l’année scolaire 1994/95 l’école qui a refusé leur langue, leur culture et leur identité. Je viens ici pour m’agenouiller avec respect devant les tombes de ces braves jeunes qui avaient fait face aux balles assassines des gendarmes, qui restent à ce jour impunis, et pour saluer leurs mères qui ont lancé des youyous en mettant la chair de leur chair sous terre et leurs pères sans pairs qui sont restés courageux et fiers devant le désastre et l’amer. Je suis ici pour exprimer mon respect et mon admiration aux militants des années de terreur et de plomb qui étaient à l’origine du Printemps berbère en avril 1980, notamment Mouloud Mammeri et les 24 détenus qui étaient le symbole de cette héroïque lutte. Ces valeureux hommes qui ont éveillé les consciences et enraciné le combat amazigh dans les générations futures. Je ne suis pas venu ici pour rendre grâce à ce pouvoir qui a dérobé notre indépendance et qui a troqué l’authentique identité de toutes nos régions contre celle de l’Orient et la langue de nos mères et de nos pères contre celle du lointain désert et qui nous a fait payer notre refus très cher, mais pour verser des larmes de joie et de peine. Des pleurs de joie pour l’aboutissement du combat des valeureux hommes depuis la crise berbériste à ce jour et les larmes de peine pour la souffrance de ces militants qui n’ont pas pu assister à l’aboutissement de leur combat. Je suis venu pour m’incliner devant la mémoire de ceux qui nous ont quittés et souhaiter longue vie à ceux qui sont encore de ce bas monde qui étaient à l’origine du Mouvement culturel berbère (MCB), cette braise qui était la source du noble combat démocratique et identitaire qui s’est étendu à toute la Tamazgha (l’Afrique du Nord). Je suis ici pour rendre un vibrant hommage à cette glorieuse Kabylie qui a fait face à l’oppresseur colonial et à celui de l’indépendance. Comment cette région rebelle ne peut-elle pas être à l’avant-garde des justes luttes, car c’est bien elle qui a payé le plus grand tribut durant la Révolution en sacrifiant ses meilleurs enfants, dont Amirouche, le lion du Djurdjura, Abane, l’architecte de la Guerre de Libération, Krim, le signataire des Accords d’Evian et tant d’autres. Cette Kabylie qui a fait face aux putschistes Ben Bella et Boumediène sous l’égide du FFS avec ses valeureux hommes et ses 453 martyrs. Cette Kabylie qui a engendré des artistes que Kateb Yacine appelait «les maquisards de la chanson», particulièrement Ferhat Mehenni qui ne chantait pas pour faire vibrer les corps, mais pour réveiller l’esprit qui dort. Matoub Lounès qui a fait de tamazight le combat de son existence, jusqu’à ce qu’il le paye de sa vie, et d’autres tels que Atmani, Sliman Azem, Mohya, Aït Menguellet, Idir, Brahim Izeri, Malika Domrane, Sadoui Salah, Aït Messelayen, Farid Ali… Non, je ne remercie guère le pouvoir d’avoir reconnu ma langue comme nationale et officielle, car je ne l’ai importée ni de l’Occident ni du Levant pour le supplier et le remercier. Mais je l’accuse de tous les crimes moraux et physiques commis contre cette authentique langue. Je ne le remercie point d’avoir déclaré Yennayer fête nationale chômée et payée, car nos enfants l’ont toujours fêté et ils n’ont jamais attendu son accord pour déserter l’école afin de le célébrer. C’est plutôt à lui de demander pardon d’avoir falsifié l’histoire et d’avoir plongé toute une région dans le noir. Je suis heureux de cette décision, mais je ne suis ni dupe ni naïf devant ce pouvoir qui vous caresse d’une main et vous déchire les tripes de l’autre ; sinon, comment le même jour de cette reconnaissance Bouaziz Aït Chebib est convoqué au commissariat, est-ce avec ces agissements malsains et répressifs qu’on apaise les esprits et qu’on montre sa bonne foi envers les militants de cette cause ? Ce que nous pouvons tirer de cet événement, c’est qu’autant que puisse durer la nuit, le jour finit par apparaître et quels que soient la brutalité, la violence, le mépris, l’injustice… des tyrans, la volonté du peuple aboutit toujours même dans la douleur, le sang et les larmes, mais tous les despotes sont de mauvais élèves et continuent dans l’arbitraire et l’injustice. Malheureusement, beaucoup des victimes qui ont subi cette tyrannie ne sont plus parmi nous et ils n’ont pas vu le fruit de leur long combat. Je pense particulièrement à Mohand Ouharoun, L’Ahcen Bahbouh, Mustapha Bacha, Ahcen Taleb, Saïd El Hadj Djilali, Mahdi Siyam, Ramdan Amazigh, Achour le Berbère, Nabila Djahnin, Tahar Oussedik, Tahar Djaout, Saïd Boukhari et à beaucoup d’autres. Je m’incline encore une fois devant les âmes de ces êtres chers jusqu’à toucher la terre, cette terre de nos mères qui couvre les corps de ces valeureux frères. Compagnons de combat ! Reposez en paix, mais surveillez-nous de près pour ne pas baisser les bras devant ces oppresseurs, persécuteurs et brimeurs qui sèment la haine, la discorde, la frayeur et la peur. Citoyens, restons vigilants ! Un proverbe kabyle dit : «Le serpent ne fait pas de bisous.» Par Ali Aït Djoudi Militant de la cause amazighe
«Pas de privatisation pour les grandes entreprises publiques»
Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN, a déclaré — lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la session de formation des élus des sept wilayas de l’Est, en l’occurrence Souk Ahras, Annaba, Skikda, Tébessa, Guelma, El Tarf et Oum El Bouaghi — que sa formation tient ses promesses. «Contrairement aux autres partis, le nôtre est revenu dans ces mêmes wilayas où il avait fait campagne parce que nous considérons que nos relations avec nos militants et les habitants de ces wilayas dépassent les objectifs d’une campagne électorale», a-t-il lancé. Et d’affirmer que le FLN, qui a raflé 700 communes, est en passe de consolider sa position par rapport aux autres formations et son rôle de parti rassembleur. L’officialisation de Yennayer comme fête nationale, la légitimité historique pour laquelle il refuse l’amnésie et la formation des élus locaux ont été d’autres chapitres détaillés par Ould Abbès lors de l’allocution d’ouverture. «L’Etat a prévu 100 milliards de dinars dans le cadre du programme communal de développement (PCD) et 150 milliards de dinars dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux et l’on est, dans ce cas, obligé de se retrousser les manches et d’agir avec professionnalisme dans la gestion de ces fonds importants», a-t-il ajouté devant les militants où étaient également présents les présidents des commissions de finances des APC-FLN des sept wilayas précitées. S’agissant de l’avenir du secteur public, le secrétaire général du FLN a affirmé sans ambages que le secteur industriel ne connaîtra pas de privatisation et dit que le PPP (partenariat public-privé) n’aspire en aucun cas à brader les grandes entreprises qui sont un support de la politique sociale du pays. Il a indiqué, toutefois, que les petites et moyennes entreprises en difficultés financières peuvent dans certains cas bénéficier d’un apport des investisseurs nationaux issus du secteur privé. «Je me suis entretenu longuement à ce sujet avec Sidi Saïd et il est totalement d’accord avec le principe de la protection des entreprises qui constituent un acquis pour la souveraineté de l’économie nationale (…). J’ai eu à soulever le problème avec Ali Haddad, qui lui aussi est favorable au principe de donner la priorité à l’entreprise nationale (…). J’irai prochainement à la rencontre des parties concernées pour mieux concrétiser ce préalable», a indiqué Ould Abbès. Les deux jours de formation baptisés Mohamed-Cherif Messaâdia, ont aussi pour but, et au-delà de l’aspect didactique, un forcing du FLN dans les sept wilayas de l’Est, fortement bousculé par le RND, le parti rival, et quelques autres formations émergentes.
Partenariat public-privé : L’UGTA passe à l’offensive
Une semaine après la signature de la charte relative au partenariat public-privé, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) part à l’offensive. Interventions médiatiques, réunions explicatives et déclarations publiques, la centrale syndicale mène une véritable campagne de vulgarisation de cette charte afin de rassurer les plus réticents, notamment sur le risque d’une privatisation massive des petites et moyennes entreprises publiques. Des craintes ont d’ailleurs été exprimées même par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a dû discuter avec le premier responsable de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Dans une déclaration publique, la direction nationale de l’UGTA met en avant «la mondialisation féroce qui, avec ses répercussions néfastes, n’épargne aucune économie en voie de développement». Elle explique cette charte par la nécessité de préserver et de faire épanouir l’économie nationale. Pour l’UGTA, «le moment est opportun et important pour défendre sans aucune restriction les fondements de notre économie», dans un contexte marqué par la montée du protectionnisme aux pays développés qui «ne cessent de protéger leur économie pour le bien de leurs populations». La centrale syndicale, qui répond ainsi aux critiques de certains qui l’accusent de cautionner un plan de bradage des PME publiques, assure que «cet engagement est éminemment un acte patriotique qui concerne tous les partenaires : gouvernement, UGTA et patronat, pour donner toute sa pérennité à notre économie nationale, autonome et souveraine». La direction de l’UGTA estime que «ce défi interpelle notre fierté ancestrale et nos sentiments vis-à-vis de notre patrie». «Notre qualité de partenaires, poursuit-on, nous engage collectivement pour conforter l’édification de notre économie nationale par la protection de notre production, source réelle de la croissance et de la consommation nationale.» L’UGTA assure que la charte relative au partenariat public-privé, ratifiée le 23 décembre dernier, «a pour souci de préserver et de promouvoir notre économie et constitue le socle de la garantie de la création d’emplois, des avancées sociales des travailleurs et des retraités et de leurs familles». L’organisation dirigée par Abdelmadjid Sidi Saïd affirme qu’elle reste fidèle à ses valeurs. «Cette conviction de notre organisation syndicale n’est nullement un renoncement de nos valeurs mais une maturité de notre responsabilité quant à notre engagement historique de construire et de consolider avec ses partenaires, gouvernement et patronat, notre économie nationale, seule source de l’assise d’une dimension sociale dans tous ses compartiments», précise la direction de la centrale syndicale dans un communiqué, soulignant ainsi que «cette nouvelle stratégie économique patriotique constitue une avancée dans la complémentarité, mais également une consolidation du dialogue social, socle de la stabilité sociale dans notre pays». Abdelmadjid Sidi Saïd devrait expliquer davantage la portée de cette charte au secrétaire général du FLN, qu’il rencontrera mardi prochain au siège de l’ex-parti unique.
«Le FFS n’est pas à vendre»
C’est un bel hommage qu’ont rendu, hier, les militants du Front des forces socialistes (FFS) à feu Hocine Aït Ahmed. Un homme humble, intègre, humain et qui a consacré 70 ans de sa vie à lutter pour la liberté et la démocratie. Des proches d’Aït Ahmed, des cadres du FFS, d’anciens moudjahidine de 1963, des syndicalistes, des représentants des organisations des droits de l’homme, des députés ont pris part à cette rencontre commémorative, organisée par la direction du parti à l’occasion du deuxième anniversaire de la disparition de Hocine Aït Ahmed à la salle Sierra Maestra, située à Sidi M’hamed, à Alger. Cette commémoration, dont le slogan était : «Je préfère être un maire élu par le peuple qu’un Président désigné» porte un cachet politique. Ainsi, dans sa prise de parole, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, a lancé des piques à l’adresse du pouvoir : «J’en profite pour dire au pouvoir que le FFS n’est pas à vendre. Le seul héritier du projet de Hocine Aït Ahmed, ce sont les militants du FFS.» Des propos accueillis par une salve d’applaudissements. L’orateur poursuit ses attaques en fustigeant le pouvoir et ceux qui ont prédit la mort du parti. Selon Hadj Djilani, le régime a échoué dans sa mission de déstabilisation du parti, et n’a pas réussi à affaiblir le FFS ni à ternir son image aux yeux de l’opinion nationale. «En dépit des attaques mensongères contre le fondateur du parti, de ghettoïsation dans son sanctuaire du centre du pays, de division de son électorat en créant et en finançant des formations politiques dites de l’opposition à sa gauche et à sa droite, prônant un discours similaire pour brouiller sa ligne politique, en organisant des dissidences et des formations dites indépendantes alliées du système, le régime a échoué», se réjouit l’orateur qui pense que le FFS avec tous ceux qui se reconnaissent dans sa ligne politique demeure la seule alternative à ce régime. A ce sujet, Hadj Djilani fait part de l’existence de deux lignes politiques, que le peuple aura à départager à l’avenir, soit par les urnes ou alors par la rue, et ce, dans le cas où la fraude continue à violer le choix des citoyens au profit du régime libéral en cours de consolidation. «Les acteurs politiques et de la société devront à l’avenir se déterminer par rapport à ces deux lignes», indique Hadj Djilani qui dénonce ceux qui tiennent un discours à la fois libéral et social. «Ces gens ne devraient tromper personne. Avoir un pied dans le pouvoir et un autre dans l’opposition, c’est de l’opportunisme politique. Les citoyens ne sont plus dupes, il faut choisir son camp», tranche le premier secrétaire du FFS. L’heure pour Hadj Djilani est à l’unification des rangs et à la mobilisation de toutes les énergies au sein du FFS. Et pour joindre l’acte à la parole, le premier responsable du FFS invite les militants marginalisés à réintégrer le parti pour continuer ensemble la lutte, notamment en cette conjoncture difficile. Le conférencier a rendu, dans ce sens, un hommage à tous les militants de la cause amazighe. Il a rappelé que le FFS a déposé un projet de loi en 2014 pour la reconnaissance officielle de la journée de Yennayer. «La consécration de Yennayer comme fête nationale, chômée et payée, est une bataille que nous avons menée, ce n’est pas de la charité», note Hadj Djilani, qui dénonce en outre le caractère injuste de la loi de finances 2018. Une loi qui aggrave la situation sociale des Algériens et qui constitue, selon le FFS, une trahison des idéaux de Novembre à plus d’un titre. Par ailleurs, le premier secrétaire du FFS et tous les intervenants, à leur tête les nouveaux élus, ont convoqué l’histoire pour évoquer le parcours historique de Hocine Aït Ahmed et ses messages qui sont toujours d’actualité. «Il disait 50 ans après la proclamation de l’indépendance nationale, nous voici face aux mêmes absences, absence d’un Etat de droit, de vie politique, de Constitution digne de ce nom, d’institutions légitimes capables de protéger le peuple autant que le pays des abus et d’assurer son droit à vivre dans la liberté et la dignité», ont rappelé les militants du FFS
Montage automobile : Ouyahia revoit sa copie
Après avoir limité à dix le nombre des acteurs économiques autorisés à opérer dans la filière de l’industrie automobile, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, vient de prendre une autre «décision» consistant à «différer» la mise en application de celle du 14 décembre dernier au 31 janvier 2018. Un report qui fait suite à la demande du ministère de l’Industrie et des Mines, selon le document reçu par ce même ministère et d’autres institutions, notamment les Finances, le Commerce et l’ANDI. Selon la nouvelle «instruction» du Premier ministre, ce report devrait permettre aux services concernés de «réexaminer et d’étudier les dossiers, surtout ceux écartés, et personne ne sera lésé». On s’attend ainsi à ce que la liste des opérateurs qui seront autorisés dans la production et le montage automobiles soit rallongée. Dans un courrier adressé le 14 décembre dernier au ministère de l’Industrie, le Premier ministère a dévoilé une liste nominative des sociétés autorisées à activer en Algérie dans le secteur de l’assemblage automobile. Le gouvernement avait retenu, concernant les véhicules particuliers (VP), cinq opérateurs : Renault Algérie Production, Sovac Production, Tahkout Motors Company, Peugeot Algérie Production, Nissan Algérie et cinq autres pour le segment des véhicules utilitaires (VU) et des poids lourds (camions et bus), qui sont Ival Industrie (Iveco), SPA Frères Salhi (MAN), Savem du groupe Haddad (Astra), Tirsam et GM Trade (Shacman et Higer). Dans son courrier, le Premier ministre a justifié sa décision par le souci de préserver les réserves de change du pays. Il a en outre mis en garde les récalcitrants : «Toute autre entreprise activant dans ce domaine qui n’a pas obtenu d’accord formel des services du ministère de l’Industrie et des Mines, ni reçu l’accord du Conseil national de l’investissement (CNI) est considérée en situation irrégulière et devra cesser ses activités. Les administrations concernées, notamment celles de l’Industrie, devront prendre des dispositions pour cesser d’importer les intrants nécessaires pour leurs activités.» Cette démarche du gouvernement, qualifiée du reste par certains experts d’«arbitraire» et même d’«anarchique», a néanmoins suscité beaucoup de colère et d’inquiétude parmi les opérateurs exclus. Des constructeurs se sont en effet interrogés au lendemain de la note d’Ouyahia sur quelle base ont été choisis les dix opérateurs autorisés à exercer dans l’industrie automobile. Pourquoi l’omission dans cette liste d’opérateurs déjà en activité, à l’image de la société GMI (Global Motors Industry) basée à Batna pour la marque Hyundai (camion) et la société Gloviz (filiale de Global Motors) pour la marque KIA ? Mais pas seulement, ce sont tous les projets annoncés depuis 2014, année où le gouvernement avait contraint les concessionnaires à investir dans l’industrie automobile, qui ont été balayés par la première note du Premier ministère. Que deviennent les projets du groupe Emin Auto (JAC/JMC), Renault Trucks/Volvo, de Cevital, de CFAO (Diamal pour Fuso), Scania, Kiv/Foton, Fiat, Toyota Algérie, Elsecom, etc ? Le précédent document des services du Premier ministère n’a pas précisé les critères de sélection des «5+5» autorisés à investir dans la filière de l’industrie automobile. Ce qui a même fait réagir la secrétaire générale du PT, qui s’est demandée, elle aussi, «sur quelle base ont été sélectionnés les dix industriels». Maintenant que le gouvernement a décidé de se donner le temps pour revoir sa copie, il est à se demander qui seront les «rattrapés» parmi la liste des 89 projets d’agréments déposés au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines ? On en sera peut-être davantage dans un mois.
Militants et enseignants appellent à la vigilance
Des militants de la cause amazighe, des membres du mouvement associatif, des enseignants de tamazight, journalistes, étudiants et chômeurs regroupés autour d’un comité citoyen pour la promotion de la langue amazighe, né dans le sillage des événements ayant ébranlé récemment la wilaya de Bouira, réunis, hier, exigent la généralisation effective et obligatoire de la langue tamazight, et ce, à l’échelle nationale. Dans une déclaration rendue publique, les militants ayant considéré la récente décision prise par le chef de l’Etat en consacrant Yennayer comme journée chômée et payée à partir du 12 janvier 2018, comme étant «un acte historique et un autre acquis pour le combat de plusieurs générations pour que tamazight soit pleinement reconnu dans son pays et sous toutes ses dimensions : culturelle, linguistique et civilisationnelle», appellent à la vigilance. «Nous nous inclinons devant la mémoire des centaines de martyrs tombés pour que tamazight ait enfin le statut qui lui sied aujourd’hui, et ce, grâce aux sacrifices de ceux qui ne sont plus là à savourer ces victoires et ces consécrations ; ceux qui ne sont plus là de corps mais qui sont toujours dans nos cœurs et notre mémoire collective, depuis les Boulifa et Belaïd Ath Ali, jusqu’à Guermah Massinissa et les 126 martyrs du Printemps noir, en passant par ceux des années 1940, comme Benai Ouali, Ould Hamouda, puis le Printemps berbère 1980 et Kamel Amzal, ensuite plus tard, Mouloud Mammeri, Matoub Lounès, Mohand Ouharoun, etc.», lit-on dans le document. S’agissant de l’enseignement de la langue amazighe en constante régression notamment au niveau de la wilaya de Bouira, Brahim Bahmed, enseignant formateur de cette langue, a exigé l’accélération du processus de généralisation de son enseignement. Peu de postes budgétaires ont été dégagés au profit de cette wilaya, a estimé de son côté le professeur et militant, Mani Omar. Dans le même document, les enseignants et militants de la cause ont invité le directeur de la radio locale de Bouira à revoir sa grille des programmes et donner la place qui sied à tamazight avec de nouvelles émissions culturelles, sociales et même politiques. S’exprimant au sujet de la création d’une académie de tamazight, les enseignants, militants et citoyens ayant appelé à plus de vigilance ont réclamé à ce que la composante de cette académie soit l’œuvre de spécialistes dûment reconnus par leurs pairs pour leurs compétences dans le domaine technique et linguistique concernant tamazight.
Des syndicalistes du SNAP dénoncent la direction d’Algérie Poste
Les deux responsables du Syndicat autonome des postiers (SNAP), Mourad Nekache et Tarek Amar Khodja, sollicitent l’intervention du président Bouteflika pour mettre un terme à une injustice. Celle-ci concerne le refus de la direction d’Algérie Poste d’appliquer une décision de justice obligeant à réintégrer ces deux syndicalistes licenciés arbitrairement. Une pétition a été lancée, depuis hier sur internet, à cet effet, intitulée : «Pour la réintégration de Mourad Nekache et Tarek Amar Khodja dans leur poste de travail». Les initiateurs de cette pétition rappelle d’emblée que l’entreprise a procédé «au licenciement abusif des deux syndicalistes qui n’ont fait qu’exercer un droit consacré par la Constitution». «La direction d’Algérie Poste refuse à ce jour d’exécuter une décision de la justice portant réintégration de nos deux syndicalistes dans leurs postes de travail, une décision qui couronne une longue bataille administrative et judiciaire», lit-on dans le texte de la pétition. Les signataires de la présente pétition, lit-on encore, «s’étonnent de la possibilité qu’un établissement public ne mette pas à exécution les injonctions d’une autorité judiciaire sans subir de sanction». «Nous observons avec une profonde préoccupation que cette atteinte à la liberté syndicale porte lourdement préjudice à deux dirigeants syndicaux. Indignés, nous, signataires de la présente pétition, appelons instamment le président de la République à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre à exécution les décisions du tribunal d’El Harrach (Alger), ordonnant la réintégration des deux dirigeants syndicaux du SNAP, nommément Mourad Nekache et Tarek Ammar Khodja, et le versement de tous les arriérés de salaires et des indemnités de compensation conformément aux décisions de justice en question», expliquent les initiateurs de cette pétition. L’application des décisions de justice par les entreprises est devenue, rappelons-le, une sérieuse problématique. Algérie Poste a déjà eu des antécédents. Les responsables de cette entreprise avait déjà refusé de réintégrer des cadres, dont Hakim Addad, dans leurs postes de travail, malgré l’obtention de décisions de justice favorables.
Tayeb Zitouni à Mila : «Le dossier des crânes des martyrs connaît des avancées»
Le ministre des Moudjahidine a révélé, hier à Mila, que le dossier des crânes des martyrs se trouvant encore en France connaît des avancées considérables. Lors de la visite de travail qu’il a effectuée hier à Mila, Tayeb Zitouni a assuré que ce dossier «connaît des avancées bien plus importantes que ce que le président français avait annoncé lors de sa récente visite en Algérie», suggérant l’idée que l’épineux dossier des crânes des chouhada exposés au Musée de l’Homme à Paris est sur le point de connaître un début de solution. Par ailleurs, le ministre a révélé que beaucoup de dossiers, traités jadis au niveau du ministère, seront, à partir de janvier 2018, traités par les services de wilaya. Il a cité dans ce sens, la prise en charge des moudjahidine et de leurs ayants droit dans les maisons de repos et les centres de thermothérapie. Le ministre a déclaré : «Le ministère se décharge de ces dossiers au profit des wilayas pour s’occuper de l’écriture de l’histoire de la Révolution.» Pour étayer ses propos, M. Zitouni a affirmé que son département a «déjà réalisé 1600 heures d’enregistrement avec des moudjahidine et publié 30 ouvrages sur l’histoire de la Guerre de Libération». Il a, par ailleurs, plaidé l’idée de restaurer les centres de tortures coloniaux et les transformer en musées d’histoire pour la préservation de la mémoire collective.
Le difficile quotidien des réfugiés africains
A Akbou, à 60 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya, Béjaïa, dans des camps de réfugiés africains qui ont été érigés sur des terrains vagues, des chantiers désaffectés, ou encore dans d’improbables refuges insalubres, des femmes, des hommes et des bébés, que la guerre ou la sécheresse ont jetés sur les routes de l’exil, s’entassent dans de minuscules tentes ou des cabanes de fortune faites de bouts de tôle, de vieilles planches ou de morceaux de couvertures usées. Une fumée âcre vous prend à la gorge dès l’entrée de la grande voûte métallique plongée dans une épaisse obscurité que les deux lampes suspendues au plafond n’arrivent nullement à dissiper. A l’intérieur, au milieu d’une vingtaine de petites tentes serrées les unes contre les autres, des groupes de femmes et d’enfants sont assis en cercle autour d’un feu de bois alimenté par des planches de coffrage glanées dans des chantiers. La fumée pique les yeux, irrite la gorge et rend la respiration pratiquement impossible. L’air empeste. La visibilité est telle qu’on devine plus qu’on ne voit les silhouettes des gens qui se meuvent dans cet espace confiné et malodorant. Impossible d’évaluer le nombre de personnes qui ont trouvé refuge sous cette voûte abandonnée dont la vocation première n’a jamais été d’abriter des êtres humains. Surtout en aussi grand nombre. Dehors, des adultes pataugent dans la boue alors que des enfants jouent dans les flaques d’eau que la pluie, qui tombe sans discontinuer depuis deux jours, forme sur le sol. Nous sommes à Akbou, à 60 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya, Béjaïa, dans un camp de réfugiés africains. Sur des terrains vagues, des chantiers désaffectés ou bien encore dans d’improbables refuges insalubres, des femmes, des hommes et des bébés que la guerre ou la sécheresse ont jetés sur les routes de l’exil s’entassent dans de minuscules tentes ou des cabanes de fortune assemblées avec des bouts de tôle, de vieilles planches ou des morceaux de couvertures usées. Remontant du Sud et arrivés par vagues successives de leur lointain pays, les réfugiés subsahariens ont improvisé des camps de refuge précaires avec les moyens du bord. Sans aide et sans assistance autres que celles que des citoyens altruistes leur prodiguent. Ces camps sont souvent des univers concentrationnaires indignes d’abriter des êtres humains, des cloaques insalubres, manquant des plus élémentaires conditions de vie, comme l’eau courante ou des toilettes. A Akbou, c’est l’ancienne crèche communale qui est devenue un camp de réfugiés surpeuplé et nauséabond. Ils sont quelques centaines à s’entasser là dans une promiscuité écœurante et étouffante, dans des conditions d’hygiène et de vie révoltantes. Dès l’entrée de ce qui a été un jour un joli camp de base fleuri, une odeur pestilentielle et un immense tas d’ordures accueillent le visiteur qui s’aventure dans ce territoire pour des laissés-pour-compte, en marge de la vie. Des vêtements dégoulinant de pluie sont suspendus un peu partout sur les clôtures et les arbres. Même la petite loge du gardien, à gauche de l’entrée, est squattée par toute une famille tout heureuse de s’entasser là. En cette de fin de journée froide et pluvieuse, des groupes de femmes et d’hommes rentrent y passer la nuit après une journée passée sur les routes à demander l’aumône auprès des passants et des automobilistes. Sous un eucalyptus qui a connu des jours meilleurs, un petit groupe d’hommes est réuni autour d’un mauvais feu qui dégage plus de fumée que de chaleur. Non loin, un autre se restaure dans une grande bassine en plastique de la chorba offerte par un bienfaiteur de passage. Quelques chiens faméliques quémandent des yeux un bout du festin rougeâtre qui finit de se solidifier sous le crachin glacial. Ahmed Brahimi, un homme qui se présente comme un simple citoyen de Kabylie, s’entretient avec un groupe de réfugiés dans de grands éclats de rire. Il semble les connaître depuis longtemps. Touché par le sort de ces réfugiés, il a décidé de leur venir en aide en créant une association de bénévoles et de bienfaiteurs chargés de collecter des aides et des dons à même d’améliorer la vie quotidienne dans les camps où ils ont élu domicile. Ahmed cherche à connaître le nombre des hommes, des femmes et des enfants et à s’enquérir de leurs réels besoins. Pour le moment, ils ont surtout besoin de couvertures, de chaussures, de vêtements et d’ustensiles pour faire la cuisine, mais ils manquent tellement de tout que le moindre don est le bienvenu. «Ce sont nos frères et nous devons arriver à organiser un peu plus de solidarité autour d’eux», dit-il. A Tazmalt, les réfugiés ont pris possession d’une partie d’un terrain vague qui sert de marché pour les marchands de fruits et légumes, en plein centre-ville, en face du siège de la mairie. Ils ont confectionné des cabanes de fortune faites de bric et de broc. Ils sont là depuis un peu plus d’une année, mais les arrivées et les départs sont incessants. Des familles ou des individus viennent, restent quelques jours et repartent au gré des relations familiales, des opportunités qui s’offrent à eux ou des conditions de vie. A l’intérieur de ces minuscules taudis, on se serre comme on peut. A peine quatre mètres carrés pour un groupe, dont le nombre peut varier d’une dizaine à une vingtaine de personnes. On y fait la cuisine sur un feu de bois, on y mange et on y dort serrés comme des sardines. Un véritable exploit. Dehors, dans la vaste cour, les enfants jouent pieds nus dans la boue au milieu des immondices et des flaques d’eau. Slimane, qui parle plus ou moins français, affirme que les citoyens leur ramènent tous les jours de la nourriture et des vêtements. A notre arrivée sur les lieux, un homme était d’ailleurs en train de décharger des cageots de légumes. Slimane pense qu’ils pourraient bien améliorer leurs conditions de vie pour peu qu’on les autorise à travailler : «On veut bien travailler mais c’est interdit par la loi», dit-il. Aboubacar est arrivé du Niger en 2004. A pied, comme tous ses frères, car les gens refusent de les prendre en stop. Lui et son ami sont de Zinder, une localité du sud du Niger. Le dialogue avec les réfugiés n’est pas toujours aisé. Certains ne parlent ni le français ni l’arabe, encore moins l’anglais. C’est à peine s’ils connaissent deux ou trois mots dans l’une ou l’autre langue. Le plus souvent, ils ne maîtrisent que la langue de leur tribu, Haoussa, Wolof ou autre. Dans la ville de Béjaïa, c’est un autre chantier désaffecté dans l’ancienne zone industrielle aujourd’hui grignotée par les promotions immobilières qui sert également de camp pour les réfugiés. Près de 400 personnes ont élu domicile dans des tentes de fortune dans cet immense no man’s land ouvert à tous les vents et battu par toutes les pluies. Le courant électrique est fourni par un seul petit groupe électrogène et l’eau est assurée par une association de bénévoles à raison de deux citernes par jour. Ce sont là les seules commodités offertes. Palalou est le chef désigné du camp. «Nous voulons travailler mais il n’y a pas de travail pour nous», dit-il. Quand il y a des malades ou des femmes qui doivent accoucher, c’est lui qui appelle l’ambulance avec son téléphone pour les évacuer vers l’hôpital. «Nous achetons la nourriture avec notre argent et on cuisine nous-mêmes sur un feu de bois car il n’y a pas de gaz ici», explique-t-il. «Nous n’avons aucun problème avec la police. Les gens ne sont pas racistes envers nous et ils nous apportent tous les jours des aides», précise encore Palalou. Ahmed Brahimi collecte encore une fois tous les renseignements dont il a besoin pour la distribution des aides. Si les pouvoirs publics semblent indifférents et insensibles au sort de ces Subsahariens et ont manqué jusqu’à présent à leur devoir d’aide et d’assistance aux réfugiés, ce n’est heureusement pas le cas de la grande majorité des citoyens algériens. Au coucher du soleil, les hommes et les femmes qui ont fait la manche toute la journée sont de retour. La nuit, la pluie mais aussi un froid glacial les accueillent. Des tentes disposées dans la vaste cour montent des volutes de fumée des braseros de fortune. Malgré des conditions de vie extrêmement précaires, les réfugiés ne se plaignent jamais et gardent le sourire. Nous sommes le 21 décembre et l’hiver ne fait que commencer...
On vous le dit
Des communes seront alimentées en énergie solaire à Tiaret «Douze des quarante-deux communes de la wilaya seront alimentées, pour les besoins de l’éclairage public, grâce à une alimentation en kits d’énergie solaire», a déclaré le chef de l’exécutif en marge de l’installation d’une assemblée locale. Abdeslam Bentouati a, dans la foulée, fait savoir qu’«une enveloppe initiale de 65 millions de dinars a été dégagée pour l’achat de ces équipements». Et d’ajouter : «Cela permettra à coup sûr de réduire la facture énergétique de certaines assemblées élues.» A vrai dire, bon nombre d’APC traînent de lourdes ardoises vis-à-vis de Sonelgaz. Si l’Entreprise nationale s’est jusqu’ici retenue de couper l’énergie, c’est pour ne pas pénaliser les citoyens, trop souvent sur «ordre venant d’en haut». Cela intervient malheureusement alors que certaines exploitations agroalimentaires privées, pour lesquelles il a été dépensé des milliards, restent non branchées bien qu’un chapitre soit réservé à ce genre d’investissements lourds, par ailleurs générateurs de plus-values pour la collectivité. Deux officines pharmaceutiques attaquées à Mellakou Deux officines pharmaceutiques ont été attaquées avant-hier vers 16h dans les ruelles de la paisible commune de Mellakou (ex- Palat), 15 km à l’ouest de Tiaret par des inconnus. Si le premier pharmacien, dont l’employé s’en est sorti avec une blessure à l’arme blanche, a pu se défaire d’un jeune assaillant, le second a été renversé et soustrait de quatre millions de centimes et de quelques boîtes de psychotropes. Bien qu’alertés, les gendarmes n’ont pu mettre la main sur ces malfrats, alors que le forfait a été commis à quelques encablures des lieux visités. Cela intervient dans un contexte local marqué par une série d’arrestations, notamment au niveau du chef-lieu de wilaya, de jeunes dealers et de barons locaux liés à la commercialisation de drogue et de psychotropes. La gestion de l’eau échappe à l’ADE dans 22 communes L’Algérienne des eaux ne gère pas l’eau dans 22 des 42 communes de la wilaya. Cela est dû en partie à l’absence de remise à niveau des réseaux d’AEP pour certaines communes, alors que dans d’autres c’est carrément le populisme qui l’emporte. En témoigne ce propos du chef de l’exécutif local qui a rappelé tout dernièrement la déclaration d’un élu d’une commune qui disait : «Avec lui aucun citoyen ne paiera sa consommation d’eau .» Des propos d’élus aux relents populistes qui mettent l’ADE dans une inconfortable position bien que «son directeur évalue le nombre total d’abonnés dans ces 22 communes à presque 30% de la clientèle». Une entité publique qui cumule pour l’heure d’importantes «créances estimées à 140 milliards de centimes, dont 93% à l’endroit des ménages», ajoute le même responsable. L’administration retarde la prise de service de l’exécutif communal de Chlef Si le président de l’APC de Chlef a pris officiellement ses fonctions le 4 décembre, ses adjoints, choisis conformément à l’article 70 du code communal, attendent toujours l’approbation par l’administration locale de la délibération concernant cette désignation. Ledit article stipule clairement : «Le président de l’Assemblée populaire communale soumet la liste des élus qu’il aura choisis pour occuper les fonctions de vice-président (s) dans les quinze jours au plus tard suivant son installation pour approbation à la majorité absolue de l’Assemblée populaire communale, dans les limites fixées par l’article 69 ci-dessus.» Selon les informations en notre possession, cette formalité a été accomplie dans les délais fixés et conformément aux dispositions réglementaires, et la délibération y afférente fut déposée au niveau de la daïra de Chlef le 20 décembre. Or, depuis cette date, on attend toujours l’approbation et le retour de la fameuse délibération par la tutelle, ce qui empêche le nouvel exécutif de l’APC du chef-lieu de wilaya de prendre officiellement ses fonctions. Pour l’heure, cette commune de plus de 300 000 habitants, à majorité RND, est dirigée par un seul élu,en l’occurrence le président de l’APC. Cette situation rappelle à bien des égards le retard qu’a connu l’élection du président de l’APW, également remportée par le parti d’Ahmed Ouyahia.
Transport de voyageurs : des augmentations «symboliques» des tarifs
De nouvelles augmentations en matière de tarification des transports de voyageurs entreront en application à partir du 10 janvier 2018, a annoncé, samedi, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, ajoutant que celles-ci ne seront pas « excessives, mais symboliques ». Lors d'une rencontre avec les représentants des opérateurs des transports urbains et suburbains de voyageurs et des syndicats de taxieurs, M. Zaalane a assuré que ces augmentations « n'auront aucun impact sur le pouvoir d'achat du citoyen », ajoutant qu’elles tiennent également compte des intérêts des transporteurs. Le ministre a noté que les transporteurs ont fait montre de compréhension face à la situation et à la conjoncture, en contrepartie d’un accompagnement et de mesures incitatives garantis par l'Etat à leur profit.
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Transport de voyageurs : des augmentations «symboliques» des tarifs
De nouvelles augmentations en matière de tarification des transports de voyageurs entreront en application à partir du 10 janvier 2018, a annoncé, samedi, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, ajoutant que celles-ci ne seront pas « excessives, mais symboliques ». Lors d'une rencontre avec les représentants des opérateurs des transports urbains et suburbains de voyageurs et des syndicats de taxieurs, M. Zaalane a assuré que ces augmentations « n'auront aucun impact sur le pouvoir d'achat du citoyen », ajoutant qu’elles tiennent également compte des intérêts des transporteurs. Le ministre a noté que les transporteurs ont fait montre de compréhension face à la situation et à la conjoncture, en contrepartie d’un accompagnement et de mesures incitatives garantis par l'Etat à leur profit.
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samedi 30 décembre 2017
Abdelhak Benchikha nouvel entraineur de l’ES Sétif
L’entraineur Abdelhak Benchikha a été officiellement nommé samedi à la tête de la barre technique de l’Entente de Sétif jusqu’à la fin de la saison 2017-2018, a-t-on constaté. L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale a fait part à l’APS en marge de l’officialisation de son contrat avec les champions d'Algérien en titre de son immense fierté de prendre les rênes d’un club aussi prestigieux que l’ESS assurant "qu’il était venu à Sétif pour remporter le maximum de titres possibles". " Pour un grand club comme l’ESS, les objectifs sont clairs à savoir tout gagner" a-t-il répondu à une question relative aux objectifs assignés par la direction avant d’ajouter, " je me fixe comme principal objectif de gagner le prochain match, soutenant qu’il "ne ménagera aucun effort pour affirmer sa volonté de réussir à Sétif". A propos de l’effectif, le nouvel entraîneur a indiqué qu’il allait traiter tous les joueurs de la même manière, il n’y aura aucun traitement de faveur, seuls les joueurs performants pourront prétendre à une place de titulaire.
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Fiscalité ordinaire: Près de 3.000 milliards de DA engrangés à fin novembre
La fiscalité ordinaire recouvrée par l’administration fiscale durant les onze premiers mois de l’année a atteint 2.994,5 milliards (mds) de DA, soit un taux de réalisation de 91% de la fiscalité ordinaire prévue pour toute l’année 2017, a indiqué samedi à Alger le Directeur général des impôts M. Mustapha Zikara. La loi de finances (LF) pour 2017 tablait sur une fiscalité ordinaire annuelle de 3.304 mds de DA. Sur les 2.994,5 mds de DA recouvrés, les produits fiscaux représentent un montant de 2.629,8 mds de DA, soit 90% des 2.928,5 mds de DA de produits fiscaux ordinaires prévus par la LF 2017, a souligné M. Zikara lors du Forum d’Algérie Eco. En 2016, la fiscalité ordinaire, qui génère 60% des recettes budgétaires, a été de 3.075 mds de DA, en hausse de 9% par rapport à 2015 et représentant 121% des objectifs de la loi de finances de 2016. "Lorsque la Cour des comptes, dans le cadre de son rapport accompagnant la loi de règlement budgétaire, nous reproche la faiblesse des recouvrements, elle ne vise pas nos recouvrements annuels qui dépassent toujours nos prévisions" , a-t-il fait remarquer. La "défaillance" mentionnée en matière de recouvrement est plutôt relative à des "restes à recouvrer " portant essentiellement sur des amendes judiciaires et des créances sur des entreprises dissoutes datant parfois de plusieurs décennies, a-t-il rappelé, en affirmant que ces restes à recouvrer, estimés à quelque 12.000 mds de DA, "doivent être assainis".
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Des hausses en série dès lundi
Comme il est de coutume depuis près de trois ans, les Algériens vont devoir faire face à de nouvelles augmentations sur certains produits et prestations. Dès lundi, les prix des carburants ainsi que ceux des transports vont connaître une hausse. Comme il est de coutume depuis maintenant près de trois ans, les Algériens vont devoir faire face à de nouvelles augmentations des prix de certains produits et prestations. Dès lundi, les prix des carburants vont coûter plus cher. Ainsi, le prix de l’essence normale passera à 38,95 DA/litre (contre 32,69 DA en 2017), celui de l’essence super à 41,97 DA/l (contre 35,72 DA en 2017), et celui de l’essence sans plomb à 41,62 DA/l (contre 35,33 DA). Le prix du gasoil passera à 23,06 DA/l (contre 20,42 DA), tandis que le prix du GPL-c restera inchangé par rapport à 2017 (9 DA/l). L’annonce a été faite par l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), qui relève du ministère de l’Energie. Ces prix seront augmentés conformément à l’article 33 de la loi de finances 2018 et la décision de l’ARH n°76 du 25 décembre 2017, précise la même source. Ces augmentations vont entraîner d’autres hausses des prix. Le secteur des transports sera le premier à être touché. Le ministre en charge du secteur, Abdelghani Zaalane, a annoncé la couleur. Il a indiqué, jeudi, que les prix des transports des personnes vont connaître une hausse. Le ministre a tenté de minimiser l’annonce. Selon lui, cette hausse des tarifs «n’est pas exorbitante et est presque symbolique». Elle sera de combien ? Il ne le dira pas. Mais il a tenu à anticiper en affirmant que «les décisions portant sur la tarification du transport public respectent le pouvoir d’achat des citoyens d’une part, et l’intérêt et les revendications des transporteurs, comme les coûts de la maintenance et du carburant, d’autre part». Avant de décider d’une augmentation, le ministre des Travaux publics et des Transports a indiqué qu’une réunion aura lieu, dans les prochains jours, entre son département et les responsables de l’Union nationale des transporteurs publics de voyageurs. Cette fédération réunit aussi bien les transporteurs par bus que les chauffeurs de taxi qui activent dans les agglomérations et ceux qui assurent les lignes interwilayas. Il y a quelques semaines, la Fédération nationale des transporteurs avait menacé de recourir, de manière unilatérale, à des hausses des tarifs. Les responsables de ce syndicat ont annoncé vouloir fixer à 50 DA les liaisons urbaines et augmenter d’au moins de 50 DA les lignes entre les wilayas. Une tarification qui pèsera lourdement sur le pouvoir d’achat des citoyens. Des augmentations par anticipation En plus des transports de personnes, les transporteurs de marchandises devront également augmenter leurs tarifs. Un geste qui se répercutera, à coup sûr, sur les prix des produits à la vente. Mais pour l’heure, personne n’est en mesure d’anticiper sur les montants des augmentations. Pour tenter de contrecarrer ces hausses, l’Association algérienne de protection et d’orientation des consommateurs (Apoce) a lancé une pétition visant à récolter 2 millions de signatures de citoyens. Ces derniers interpellent le président de la République à «geler» les augmentations des prix des carburants. L’Apoce justifie cette action parce que l’«augmentation aura des conséquences néfastes sur les prix des autres services et marchandises». Mais il n’y a pas que les marchandises et les transports qui vont augmenter. Certains produits, notamment les appareils électroniques et électroménagers importés, vont voir leurs prix portés à la hausse à cause d’une augmentation des taxes et impôts les concernant. Dans certains cas, les taxes seront de 60%. Avant ces hausses officielles, certains commerçants ont déjà commencé à augmenter les prix de leurs produits. C’est le cas de certains vendeurs d’appareils électroménagers. Des épiciers ont également doublé les prix de certaines confiseries et chocolats, dont l’importation sera interdite en 2018. Et les mises en garde du ministère du Commerce n’ont servi à rien !
Le projet du port de Cherchell dans le brouillard
Aucun ministre impliqué dans la réalisation du mégaprojet du port de Cherchell n’a daigné effectuer une visite sur le site choisi pour découvrir l’espace sur lequel sera érigé ce projet stratégique pour le pays. Désormais, les hautes autorités du pays confirment, à travers la signature du décret exécutif 17-122 du 22 mars 2017, la construction du port commercial centre d’El Hamdania (Cherchell) d’utilité publique, en dépit des arguments approximatifs fournis lors de la présentation du projet au chef de l’Etat. On se souvient des déclarations de l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’occasion de ses diverses sorties médiatiques, qui affirmait que «le grand port commercial centre sera implanté à l’ouest de la commune de Cherchell». Etrangement, aucun ministre impliqué dans la réalisation de ce mégaprojet n’a daigné effectuer une visite sur le site choisi pour découvrir l’espace sur lequel sera érigé ce projet stratégique pour le pays. Il s’agit d’un port commercial composé de 24 postes à quai et appelé à traiter annuellement un volume de 6,5 millions de conteneurs et une quantité de 25,7 millions de tonnes de marchandises. Depuis son bureau au ministère des Transports, le directeur des ports contredisait les dires de l’ex-Premier ministre Sellal, en déclarant à son tour que le futur port centre sera construit à El Hamdania, qui se situe à l’est de la commune de Cherchell. Ainsi, les responsables annonçaient en grande pompe que le coût du projet s’élevait à 3,5 milliards de dollars. Son délai de réalisation a été fixé à 7 années. Les travaux devaient être lancés à la fin de l’année 2016, soit une année après la décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du Conseil des ministres en date du 30 décembre 2015. Première fausse alerte Le dossier «ficelé» du port d’El Hamdania présenté par le ministère des Travaux publics et des Transports avait donc fait l’objet d’une présentation qui n’était fondée sur aucun élément rigoureusement étudié avant que le Conseil des ministres ne l’adopte. Les Chinois, qui flairent les affaires juteuses, débarquent à Alger sans perdre de temps. Le 17 janvier 2016, les responsables chinois signent une convention de partenariat avec les autorités algériennes, en présence des caméras et des journalistes, pour annoncer «la chute du projet du port El Hamdania dans l’escarcelle chinoise». Le mégaprojet El Hamdania sera financé grâce à un partenariat algéro-chinois, mais son exploitation après sa mise en service sera confiée aux Chinois pour une durée de 35 ans. Une précision de taille passée sous silence. Malheureusement, le Conseil des ministres avait balayé toutes les lois relatives à la stratégie de préservation et la protection des zones littorales, la protection et la valorisation du littoral, la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable, les conséquences de la littoralisation, la gestion intégrée des zones côtières, le schéma directeur des zones archéologiques et historiques, les aménagements des Zones d’expansion et sites touristiques (ZEST), les différents schémas nationaux d’orientation et de planification, qui s’inscrivent d’une manière cohérente avec le Schéma national de l’aménagement du territoire (SNAT). Le site El Hamdania est une aire protégée Le 16 février 2016, les directions de la wilaya de Tipasa avaient été consultées pour donner de plus amples informations sur toutes les superficies incluses dans le site du port afin de présenter l’étude chiffrée et les impacts de ce mégaprojet. Le ministère des Transports avait confié au départ l’étude de ce projet au bureau d’études sud-coréen, en l’occurrence Yuill Engeneering Co Ld. Celui-ci est vite débarqué après l’accaparement du projet par les Chinois, pour être remplacé par le bureau d’études chinois CHEC (China Harbour Engineering Company). Celui-ci avait signé avec le gouvernement de Sao Tomé-et-Principe un contrat pour l’étude et la construction d’un port de transbordement en eaux profondes dans ce pays africain pour un montant de 800 millions de dollars. Ce projet sera opérationnel en 2019. Il n’en demeure pas moins que l’absence d’une étude sérieuse du mégaprojet d’El Hamdania se confirmait de plus en plus. En effet, en septembre 2016, un immense navire chinois, de couleur rouge, équipé de moyens technologiques sophistiqués, effectuait durant des semaines des mouvements au large du site d’El Hamdania pour effectuer la bathymétrie. Mais comment a-t-on alors présenté l’étude de la faisabilité du mégaprojet El Hamdania au président de la République ? Pourquoi a-t-on avancé des chiffres et le coût du mégaprojet au chef de l’Etat, sachant qu’aucune étude sérieuse n’avait été faite ? Dans la précipitation, les officiels annonçaient à nouveau le lancement des travaux de ce port à la fin du 1er semestre 2017, avant de se raviser pour l’annoncer vers la fin de l’année 2017. Deuxième, puis troisième fausse alerte Entre-temps, les ministres en charge du projet sont remplacés. En 2009, la compagnie maritime chinoise Cosco (China Ocean Shipping Company) avait décroché la concession d’une durée de 35 ans en Grèce, à l’est de la Méditerranée, en exploitant 2 terminaux à conteneurs au niveau du port du Pirée. Le port d’El Hamdania (Cherchell), lui, se trouve à l’ouest de la Méditerranée. Les Chinois veulent dominer le transport maritime en Méditerranée. En ce mois de décembre 2017, les responsables de la wilaya de Tipasa annoncent : «Nous pouvons dire que le dossier est maintenant ficelé en matière d’enquête parcellaire et de libération des emprises, nous disent-ils, nous disposons d’une enveloppe financière de 1,5 milliard de dinars pour le règlement des expropriations, ajoutent-ils, maintenant il faut vérifier la situation juridique des occupants des superficies qui sont concernées par la réalisation du projet.» Les indus-occupants sont très nombreux. Le cours d’eau de Oued El Hachem qui traverse le site principal devra être dévié vers Oued Bellah. Les plages de la commune de Cherchell, en l’occurrence celles d’El Hamdania, Trois îlots, Rocher blanc, Oued Bellah et la zone est de Tizirine vont disparaître. Les deux ZET (Zone d’expansion touristique) de Oued Bellah et d’El Hamdania vont se dissoudre dans le béton du port commercial. Les plages mythiques fréquentées par des millions de familles n’existeront plus. L’étendue des plages s’élève à 142 000 m2. Cette disparition des plages s’ajoutera à celle des terres agricoles qui avoisinera 3000 hectares. Le patrimoine forestier ne sera pas épargné. La disparition de ces milliers de mètres carrés de plage et celle des milliers d’hectares de terre agricole ne poseront pas de problèmes pour les décideurs. L’actuel ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, avait effectué deux visites en off sur le site afin de mieux s’enquérir de ce projet, après avoir consulté le dossier, vraisemblablement pour découvrir le temps perdu à cause des mensonges de ses prédécesseurs. Après l’accord du président de la République, une décision politique irréversible, aucun responsable ne daignera déclarer que le site d’El Hamdania n’est pas objectivement le mieux indiqué pour abriter un mégaprojet stratégique pour l’économie nationale. La destruction des sites naturels paradisiaques aurait pu être évitée. Il existe d’autres sites dans la wilaya. Une économie d’argent aurait pu être réalisée également si les concepteurs avaient bien réfléchi et n’avaient pas menti au chef de l’Etat. Actuellement, le problème du relogement d’un millier de familles, qui vivent à proximité du site, posera un problème pour la wilaya. Les sites sur lesquels seront construits les logements ne sont pas encore choisis. Les terrassements et la réalisation des accès pour entamer les travaux constituent un autre obstacle. Il faut libérer les assiettes de terrain pour ne pas entraver le mouvement des engins et des véhicules affectés à ce mégaprojet. Le volet relatif à la préservation des sites archéologiques, monuments historiques et celui de la préservation de la faune et la flore marines font partie, hélas, d’un autre chapitre qui n’a pas encore fait l’objet d’un intérêt particulier, en dépit d’une visite protocolaire du ministre de la Culture en septembre dernier. Le mégaprojet comprendra 4 zones industrielles qui seront construites sur les territoires de 4 daïras : Cherchell, Sidi Amar, Hadjout et Ahmeur El Aïn ; la zone logistique et la zone maritime. Le wali a son idée pour éviter les dégâts, tout en affirmant que le coût du projet ne changera pas. Les Chinois sont présents L’ETHRB de Ali Haddad installera bientôt son chantier sur le site d’El Hamdania ; après avoir été choisi pour le projet du transfert du barrage de Kef Eddir (Damous), à l’ouest de la wilaya, d’un montant de 23 milliards de dinars. L’entreprise publique Cosider, qui avait construit magnifiquement le barrage de Kef Eddir après la défection des Italiens, était-elle incapable de s’engager dans la mise en place du réseau des transferts des eaux de ce barrage ? Aujourd’hui, les responsables annoncent pour la 4e fois le lancement des travaux du mégaprojet d’El Hamdania vers la fin du 1er trimestre 2018. Quatrième fausse alerte ? Selon certaines confidences, la cérémonie du lancement des travaux aura bien lieu. Mais l’incertitude interviendra juste après la fête. Le coût du projet et le délai de sa construction constitueront deux énigmes qu’il faut résoudre, car l’un et l’autre seront naturellement revus à la hausse.
«Le chemin de la lutte est encore long»
Les Algériens se réconcilient, petit à petit, avec leur histoire, avec leurs ancêtres, avec leur miroir… «Gloire à Da L’Mouloud, l’apôtre de cette renaissance de la nouvelle Algérie», écrit l’écrivain Amin Zaoui, dans un message posté sur sa page Facebook. La consécration de la journée du 12 janvier comme Nouvel An berbère (Yennayer) a été saluée comme une victoire de la lutte pour la reconnaissance de l’identité amazighe de l’Algérie. Réagissant à la décision annoncée, mercredi dernier, en Conseil des ministres, des militants de la cause amazighe et des intellectuels se félicitent de «cet acquis et rappellent que le chemin est encore long pour la réconciliation du pays avec son histoire». «Yennayer, fête nationale officielle pour tous les Algériens. Enfin les Algériens se réconcilient, petit à petit, avec leur histoire, avec leurs ancêtres, avec leur miroir… Gloire à Da L’Mouloud, l’apôtre de cette renaissance de la nouvelle Algérie», écrit l’écrivain Amin Zaoui dans un message posté sur sa page Facebook. Et d’ajouter : «Le chemin qui monte vers Lalla Dihya Kahena, Juba 2, Apulée, Massinissa et les autres… est encore long. Mais le pied est déjà dans l’étrier !» Un des initiateurs du dernier appel pour que Yennayer soit consacré fête nationale, l’écrivain et militant du MCB, Brahim Tazaghart, qualifie cette décision d’«intelligente» et de «sage». «Le président de la République vient de consacrer aujourd’hui, 27 décembre 2017, Yennayer comme fête nationale chômée et payée. Cette décision intelligente et lucide, pour laquelle se sont battues plusieurs générations de militantes et de militants, met l’Algérie en phase avec sa profondeur historique et civilisationnelle», souligne-t-il, dans un texte publié sur sa page Facebook. Pour lui, cette décision «vient, en ces moments de doutes et de crises multiples, renforcer la cohésion de notre nation en agissant sur les malentendus identitaires inutiles, fruits d’une gouvernance qui a toujours manqué de clairvoyance et d’anticipation». «Intervenant à l’occasion du 60e anniversaire de l’assassinat politique de Abane Ramdane, cette décision résonne comme un hommage à ce grand théoricien de la Révolution d’un côté, et semble vouloir le replacer comme figure matrice du nationalisme algérien d’un autre côté», ajoute Brahim Tazaghart. Rappelant un des principes du Congrès de la Soummam qui stipule que «la Révolution algérienne n’est inféodée ni à l’Orient ni à l’Occident», l’écrivain précise que cette devise «prend toute sa signification avec l’officialisation de cette fête autochtone, authentiquement amazighe». Mais, affirme-t-il, «la lutte pour tamazight, pour la démocratie, pour une Algérie heureuse continue, et chaque étape a ses exigences et ses sacrifices». Une victoire contre «l’obscurantisme baâthiste» Ayant multiplié les appels pour la reconnaissance effective de la langue amazighe, le député du Front El Moustakbal, Khaled Tazaghart, a jubilé en apprenant la nouvelle. «Je le dis haut et fort, je suis fier de mon pays, je suis très heureux de la décision de promulgation du décret présidentiel consacrant Amenzu n’Yennayer (1er jour de l’an berbère) comme journée chômée et payée et une fête nationale (…). C’est une décision historique et courageuse de la part du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour moi, c’est irréversible. La dictature et l’obscurantisme baâthiste et arabiste qui nous agressent chaque jour par la terminologie raciste de la oumma arabiya, engendrent des haines dans la société et menacent la cohésion nationale», indique-t-il. Le député rend ainsi hommage «à tous les militants de la cause amazighe qui se sont sacrifiés pour que la langue et l’histoire de Tamazgha (Afrique du Nord) triomphent». La députée du Parti des travailleurs (PT), Nadia Chouitem, qui a introduit le fameux amendement dans le projet de loi de finances 2018, dont le rejet à l’APN a suscité une grandiose mobilisation, ne cache pas sa satisfaction. «Victoire ! Yennayer fête nationale, académie de tamazight et pas vers la généralisation de l’enseignement de tamazight. Vive la lutte !», lance-t-elle dans un post sur Facebook. Le député du RCD, Atmane Mazouz, reprend aussi l’information concernant Yennayer en précisant qu’«on attend toujours l’officialisation effective de tamazight». L’écrivain et éditeur Lazhari Labter affirme que «cette consécration n’est pas un cadeau offert par le pouvoir en place, mais la résultante d’un long combat du peuple algérien et notamment de ses franges les plus éclairées, plus particulièrement en Kabylie, depuis l’indépendance du pays pour le recouvrement de l’une des plus importantes composantes historiques de son identité». «La lutte est encore longue et il reste beaucoup à faire, notamment la reconnaissance pleine et entière de tamazight comme langue nationale et officielle, enseignée dans toutes les écoles et utilisée dans les textes officiels, les institutions de la République et dans le Journal officiel», explique-t-il. Le journaliste et écrivain Kamel Daoud n’a pas manqué de rendre hommage à ceux qui ont lutté pour la cause amazighe. «Yennayer, jour de fête, désormais journée chômée et payée. Parce que certains n’ont pas chômé le long des décennies, et qu’ils l’ont payé de leur vie. Décision à saluer, sur le long chemin de la guérison de nos racines, en attendant nos récoltes», note-t-il.
Acquis de la lutte pour Tamazight
- 1994-1995 : Après une grève du cartable d’une année en Kabylie, le pouvoir cède, pour la première fois depuis l’indépendance, sur la question de l’enseignement de tamazight à l’école. Après des négociations avec les militants du MCB, le gouvernement a décidé aussi de créer le Haut- Commissariat à l’amazighité (HCA). - 1996 : Tamazight a été cité pour la première fois comme étant une composante de l’identité nationale dans la nouvelle Constitution de février 1996. - 2002 : Suite aux événements du Printemps noir, le pouvoir accepte, enfin, de consacrer tamazight comme langue nationale, après la révision de la Constitution et l’introduction du fameux article 3 bis. - 2016 : La lutte continue pour la langue amazighe a été couronnée une nouvelle fois par la reconnaissance du caractère national et officiel de tamazight (article 4 de la Constitution). Cette disposition prévoit la création d’une académie et la promulgation d’une loi organique pour la mise en œuvre de l’officialisation de cette langue. - 2017 : Le rejet à l’APN d’un amendement introduit dans le projet de loi de finances 2018 par la députée du PT, Nadia Chouitem, concernant la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe, a donné lieu à une forte mobilisation en Kabylie, à Batna, à Biskra et Ghardaïa. Dans la foulée, des militants et des intellectuels appellent à l’officialisation effective de la langue amazighe et à la consécration de Yennayer comme fête nationale. La réponse du pouvoir est venue mercredi dernier, avec la décision faisant du 12 janvier une journée chômée et payée.
La zaouia El Merzouguia appelle à un cinquième mandat
Une visite bien particulière que celle qu’a effectuée hier le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, dans la wilaya de Djelfa. Il a été l’hôte de la zaouia El Merzouguia de Aïn Oussara. Les responsables de cette dernière qui l’ont invité à un déjeuner lui ont remis un message adressé au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans lequel ils lui demandent de poursuivre «sa mission de construction et de préservation de la stabilité du pays». Autrement dit, les représentants religieux pressent le chef de l’Etat de se présenter pour un 5e mandat. Cet appel de la zaouia de Djelfa n’est pas le premier du genre au cours de ces derniers mois. En novembre dernier, c’est l’Organisation nationale des zaouias, présidée par Abdelkader Bassir, qui a demandé au président Abdelaziz Bouteflika de briguer un mandat supplémentaire au palais d’El Mouradia. On est presque à une année de l’élection présidentielle et les voix se multiplient pour «amener» le chef de l’Etat à la décision de présenter sa candidature à la magistrature suprême. Après celles du secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, du président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, et des responsables d’autres partis politiques qui se sont dits prêts à soutenir un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika s’il décide de rempiler, sont venues celles des zaouias et des associations. Alors, va-t-il leur répondre favorablement, comme il l’a fait auparavant, lors de ses précédents mandats ? Selon l’ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme, Farouk Ksentini, vite démenti par la présidence de la République dans un communiqué, le chef de l’Etat n’écarterait pas cette éventualité. A plus d’une année de la prochaine élection présidentielle, les intentions des uns et des autres restent toujours floues sinon totalement refoulées en attendant que les choses soient plus claires à l’approche de cette échéance.
On vous le dit
- Découverte d’un corps partiellement dévoré par des animaux à Khenchela Un corps sans vie a été découvert, hier, dans une région isolée, sur la RN32, reliant Zoui à Babar. Le corps a été partiellement dévoré par des animaux sauvages, selon la Protection civile. Pour l’instant, il n’a pas encore été identifié par les enquêteurs. Une autopsie sera pratiquée à l’hôpital pour déterminer les causes de ce décès. - Le corps d’un autre homme, mort par asphyxie, retrouvé Le corps d’un jeune homme de 26 ans a été retrouvé, hier, sans vie, dans sa maison située à la cité Urbaco, au chef-lieu de la wilaya de Khenchela. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que le drame serait survenu après une fuite de gaz. La famille du défunt a alerté les sapeurs-pompiers, après avoir découvert le drame. Le corps sans vie a été évacué vers la morgue pour autopsie, afin de déterminer les causes du décès. - Les élus du PT rejoignent le FLN à Relizane Quelques jours après son installation, le maire de Aïn Tarik, Kherroubi Miloud, et ses trois adjoints, Adda Belkacem, Derouiche Noureddine et Mme Kherroubi Yasmina, tous élus sous la coupe du Parti des travailleurs (PT), ont unanimement annoncé leur ralliement au parti FLN. Le chargé du PT au niveau local, Kherroubi Abdelakder, qui a, lui aussi, rejoint le parti cher à Ould Abbès, a affirmé que leur décision a été mûrement réfléchie. «Nous avons grandi dans les rangs du FLN et nous y sommes revenus», a-t-il conclu. - Le volcan Sinabung de Sumatra, en Indonésie, crache des flammes Le volcan Sinabung, sur l’île indonésienne de Sumatra, a craché des flammes et une épaisse colonne de cendres brûlantes très haut dans l’atmosphère, cette semaine, a indiqué, hier, un responsable local. Des milliers d’habitants alentour ont été affectés par les rejets de cendres et de fumée, mais personne n’a été sérieusement blessé, la zone de danger ayant été évacuée, a déclaré un porte-parole de l’Agence de gestion des catastrophes naturelles, Sutopo Purwo Nugroho. L’éruption de mercredi était «la plus grande de l’année au regard des coulées pyroclastiques et de la surface recouverte de cendres, détruisant les cultures de centaines d’agriculteurs», a ajouté M. Nugroho.
vendredi 29 décembre 2017
Le petit Ramzi retrouvé mort dans un étang à Douaouda Marine (Tipasa)
Le corps sans vie du petit Ramzi Bouidjri a été repêché dans un étang près du domicile familial, à la ferme Morsli Abdelkader dans la commune de Douaouda Marine (Tipasa Ouest), a-t-on appris d'une source de la Gendarmerie nationale. Le corps sans vie de Ramzi (8 ans) a été repêché dans un étang, pas loin du domicile familial, après deux semaines d'intenses recherches et enquêtes pour lesquelles les services de la Gendarmerie nationale ont mobilisé tous les moyens humains et techniques pour le trouver sain et sauf, a précisé la même source. apsEn réponse à la question de savoir si la piste criminelle est à écarter, la même source s'est contentée d'affirmer que l'enquête judiciaire se poursuit et que "c'est le médecin légiste qui dira si l'enfant a été ou non victime de violence ou s'il s'agit d'un accident isolé, c'est lui qui déterminera les circonstances de son décès". La disparition mystérieuse de Ramzi, le 13 décembre dernier après sa sortie d'école, avait suscité une large mobilisation des forces de sécurité et un élan de sympathie et de solidarité de l'opinion publique nationale et locale. Dès le déclanchement du dispositif national d'alerte, les forces de la Gendarmerie nationale avaient mené d’intenses recherches et investigations avec le concours des équipes de plongeurs et des brigades canines. La wilaya de Tipasa a connu rappelons-le mois de juin dernier une autre affaire de disparition mystérieuse, dont a été victime le petit Houssem, retrouvé mort dans une mare d'eau, non loin du domicile familial.
Les événements qui ont marqués l’Algérie en 2017
2017 s’achève et une nouvelle année commence. Comme il est de coutume, nous reviendrons dans cette rétrospectives sur les événements politiques, économiques, sociaux et sportifs les plus marquants de l’année 2017. Le paysage politique national à la lumière des deux scrutins Les deux scrutins organisés le 04 mai (législatives) et le 23 novembre sont les deux événements majeurs qui ont marqué la vie politique en Algérie durant cette année. Comme il faillait s y attendre, ces deux scrutins ont confirmé le statut de pôles de la vie politique et institutionnelle nationale endossés par le parti Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Ils ont également redessiné certains contours du paysage politique, avec l'émergence de quelques nouvelles formations et la stagnation, voire le recul, d'autres. Le parti FLN est, aujourd’hui, la première force politique à l'Assemblée populaire nationale (APN), avec 161 sièges décrochés aux législatives du 4 mai dernier, suivi du RND qui dispose de 100 sièges à la chambre basse du Parlement. Ce score s’est reproduit au niveau des Assemblées communales. Sur les 1.541 Assemblées populaires communales (APC) que compte le pays, le parti du FLN a obtenu la majorité des voix dans 603 assemblées (30,56 % des suffrages exprimés) et 711 sièges aux 48 Assemblées populaires de wilaya (APW). Il est suivi par le RND avec 451 APC (26,21 % des voix) et 527 sièges aux APW. Logement : 234.000 unités distribuées en 2017 Le secteur de l'habitat a réceptionné et distribué, au cours des 11 premiers mois de 2017, quelques 234.000 logements de différentes formules, a affirmé le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdelwahid Temmar. Dans le cadre de la stratégie issue du plan d'action du gouvernement, le ministre s’est surtout engagé à veiller au respect des délais de réalisation et de livraison de 1.6 million d'unités d'ici la fin du quinquennat (2015-2019). «La stratégie de l'Etat en matière de logement est basée sur la livraison, avant fin de 2019, du programme de 1.6 million unités, inscrit dans le cadre du quinquennat en cours », a précisé le ministre. 2017, une année dévastatrice pour les forets L'été 2017 a été très ravageur pour les forêts. Les incendies ont détruit d'importantes surfaces forestières. Les wilayas de l’Est sont les plus affectées avec 44.282 hectares, soit 82 % de la surface brulée, suivie par le centre avec 7.148 ha. Selon Abdelghani Boumasaad, sous-directeur de la protection du patrimoine à la Direction générale des forêts « entre le 1er juin et le 4 octobre en cours, 53.603 ha ont été détruits par les feux, se répartissant entre 28.090 ha de forêts, 10.296 ha de maquis et 14.617 ha de broussailles ». «La wilaya d’El Tarf est la plus touchée en terme de superficie brûlée avec 19.443 hectare, soit 36 % du totale national», révèle M. Boumasaad qui estime que les incendies présentent un plus grand risque sur la vie de la population dans la région de la Kabylie où les forêts sont à 60% situées sur des terrains privés qui constituent des zones d'habitation de forte densité. La Radio Algérienne avait consacré un « Fil rouge » à la prévention et à la sensibilisation sur les incendies en milieu forestier. Cette action de service public a été couronnée d’un grand succès, puisqu’elle a donné lieu à plus de 1.500 appels d’auditeurs, dont certains s’empressaient de signaler des feux naissants. Football : Les Verts impuissants L`année 2017 s`est avérée un véritable fiasco pour la sélection nationale de football, marquée principalement par son impuissance à se qualifier à la Coupe du monde 2018 prévue en Russie (14 juin-15 juillet). Trois ans après avoir vibré aux rythmes de la samba brésilienne au Mondial-2014, avec à la clé une place historique de huitième-de-finaliste, l`équipe nationale est retombée dans ses travers, échouant à se qualifier pour le prochain rendez-vous planétaire. Pour plusieurs, le scénario de la grande désillusion était programmé dans une EN qui a connu quatre sélectionneurs depuis le début de la campagne qualificative en octobre 2016. Il y avait eu d'abord le technicien serbe Milovan Rajevac, resté l'espace d'une seule rencontre face au Cameroun (1-1) avant d'être poussé vers la porte de sortie par les joueurs pour céder sa place à Georges Leekens, limogé lui aussi après quelques rencontres seulement. Le changement a, également, touché la tête de la Fédération. A la grande surprise de tous, Kheïreddine Zetchi a été élu à la tête de la Fédération algérienne (FAF) en remplacement de Mohamed Raouraoua. 159 terroristes mis hors état de nuire Les différentes opérations de lutte antiterroriste menées par les forces de l’ANP (Armée nationale populaire) courant cette année 2017, se sont soldées par l’élimination et la neutralisation de 90 terroristes, alors que 29 autres se sont rendus aux autorités militaires. Aussi, il a été procédé à l’arrestation de 40 terroristes dont 5 femmes, et 203 autres éléments de soutien aux terroristes, selon un bilan annuel établi lors de l’émission Essalil produite par le ministère de la Défense nationale et diffusée hier, mardi, sur les ondes de la Radio chaine Une. Le nombre de munitions d’armes récupérées a atteint les 258 fusils de type kalachnikov, 62 fusils mitrailleurs, 5 hown, 16 lance-rockets, 247 fusils de chasse ainsi que la découverte et la destruction de 160 mines antipersonnel et artisanales, et 179 000 balles de différents calibres ainsi que la récupération d’importantes quantités de produits explosifs. Modernisation de l’administration Le processus de modernisation de l'administration a enregistré durant l'année 2017 une nette accélération dans plusieurs secteurs à travers la mise en œuvre d'une batterie de mesures visant à rapprocher davantage l’administration du citoyen en assurant un service public de qualité. Ces mesures, qui s’inscrivent dans le cadre des réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tendent à l’amélioration du service public par l'allégement des procédures administratives, la décentralisation de l'établissement des documents biométriques et la généralisation tout azimut des technologies de l’information et de la communication (TIC). Contrairement aux années précédentes, cette stratégie axée sur la modernisation des performances de l'administration, ayant permis la suppression de plusieurs documents dans la constitution de dossiers administratifs et la suppression de la légalisation des copies de documents, s’est ainsi faite ressentir au niveau des administrations en relation directe et quotidienne avec les citoyens. Pénurie d’eau potable à l’Est du pays ! L’année 2017, a été, aussi, marquée par des épisodes sombres qui avaient fortement pénalisé le citoyen. On se rappelle de cette pénurie d’eau qui a touché surtout les régions de l’Est du pays, notamment Annaba. Des mesures d’urgence ont été prises pour faire face à cette situation enregistrée dans l’alimentation en eau potable dans plusieurs communes. Pour faire face à cela, le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, a assuré que le secteur des ressources en eau réceptionnera 130 projets vitaux fin 2017, outre le lancement de 68 autres nouveaux projets en 2018. Ces projets sont susceptibles d'améliorer les niveaux de mobilisation des eaux, assurer l'alimentation de l'eau potable et étendre la superficie agricole irriguée et le niveau du traitement des eaux usées. Le secteur sera renforcé avant la fin de l'année en cours avec d'importants ouvrages de mobilisation à l'instar de 5 barrages d'une capacité de 250 millions de mètres cubes dans les wilayas de Mascara, Médéa, M'Sila, Laghouat et Tébessa, a déclaré le ministre. Emploi : plus de 367.000 placements depuis début de l’année Plus de 367.000 placements dans le monde du travail ont été effectués par l’Agence nationale de l’Emploi (ANEM) durant les dix premiers mois de l’année en cours, a annoncé le Directeur général de cet organisme, Mohamed Tahar Chalal. Le même responsable a noté que sur les 322.194 placements effectués dans le secteur économique, 78% sont des placements classiques, 7% des placements effectués dans le cadre des contrats aidés(CTA) et 3% ont été réalisés par des organismes privés agréés de placement(OPAP). Établissements hospitaliers : la santé toujours malade ! Malades et médecins souffrent à cause des insuffisances dans les établissements hospitaliers où l’insécurité est devenue récurrente, marquée souvent, par des agressions physiques et verbales contre les personnels de santé. Le président du Conseil national de l’ordre des médecins, le Dr Bekkat Berkani Mohamed, explique que le phénomène des agressions en milieu hospitalier résulte de la complexité des problèmes que rencontre le secteur de la santé. « La santé traverse actuellement des difficultés réelles» souligne ce praticien. Cette situation « intolérable et inacceptable » déclare-t-il, est prise comme prétexte par des individus, « pour agresser les membres du corps médical et paramédical ». Ce praticien tient à souligner que le médecin, lequel essaye d’apporter son aide « en fonction de ses moyens », n’est en rien responsable du « dysfonctionnement général » du système de santé. Le «défi» de la baleine bleue qui pousse les enfants au suicide Le « blue whale challenge », ou « défi de la baleine bleue », jeu morbide en vogue sur les réseaux sociaux, inquiète de plus en plus les autorités. Les parents sont appelés à la plus grande vigilance surtout avec le suicide de cinq adolescents ces dernières semaines. Ce qui a poussé le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayab Louh, a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur un jeu vidéo en vogue sur les réseaux sociaux connu sous le nom de "Baleine bleue" et qui pousse les enfants au suicide. «Les premiers résultats de l'enquête font état d'un décès en rapport avec ce jeu mais pour ce qui est des autres cas de décès, aucun lien n'a été établi à ce jour», a affirmé le ministre, précisant que l'enquête suit son cours. Ce jeu serait à l’origine de 130 suicides en Russie, où il a vu le jour. La Loi de finances 2018 adoptée Le texte de Loi de finances pour 2018 a été adopté le 11 décembre denier, à la grande majorité, par le Conseil de la Nation, lors d`une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président de cette institution parlementaire, en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et d'autres membres du gouvernement. Le texte prévoit une série de mesures législatives et fiscales allant dans le sens de la consolidation de l’investissement productif et du renflouement des recettes budgétaires tout en maintenant le dispositif de la solidarité nationale. Par ailleurs l'opération de tirage des billets de banque dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel prévu par la loi amendée sur la monnaie et le crédit, a débuté récemment (à la mi-décembre) . Les réserves de change pour la 1ere fois à moins de 100 milliards de dollars Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 98 milliards de dollars à fin novembre 2017, a indiqué jeudi le Premier ministre Ahmed Ouyahia lors de l'inauguration de la 26ème édition de la Foire de la production algérienne qui se tient du 21 au 27 décembre au Palais des expositions (Pins maritimes). "Lorsque on avait 174 milliards de dollars (de réserves de change, Ndlr) l'Algérie importait 500.000 véhicules/an pour 6 milliards de dollars mais, aujourd'hui, nous n'avons que 98 milliards de dollars à novembre. Nous n'avons pas arrêté d'importer ce nombre de véhicules pour importer 600.000 kits", a-t-il dit à un concessionnaire intéressé par l'activité d'assemblage de voitures en Algérie. Les réserves de change étaient à 114,1 mds usd à fin décembre 2016 contre 144,1 mds usd à fin 2015.
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Les événements qui ont marqués l’Algérie en 2017
2017 s’achève et une nouvelle année commence. Comme il est de coutume, nous reviendrons dans cette rétrospectives sur les événements politiques, économiques, sociaux et sportifs les plus marquants de l’année 2017. Le paysage politique national à la lumière des deux scrutins Les deux scrutins organisés le 04 mai (législatives) et le 23 novembre sont les deux événements majeurs qui ont marqué la vie politique en Algérie durant cette année. Comme il faillait s y attendre, ces deux scrutins ont confirmé le statut de pôles de la vie politique et institutionnelle nationale endossés par le parti Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Ils ont également redessiné certains contours du paysage politique, avec l'émergence de quelques nouvelles formations et la stagnation, voire le recul, d'autres. Le parti FLN est, aujourd’hui, la première force politique à l'Assemblée populaire nationale (APN), avec 161 sièges décrochés aux législatives du 4 mai dernier, suivi du RND qui dispose de 100 sièges à la chambre basse du Parlement. Ce score s’est reproduit au niveau des Assemblées communales. Sur les 1.541 Assemblées populaires communales (APC) que compte le pays, le parti du FLN a obtenu la majorité des voix dans 603 assemblées (30,56 % des suffrages exprimés) et 711 sièges aux 48 Assemblées populaires de wilaya (APW). Il est suivi par le RND avec 451 APC (26,21 % des voix) et 527 sièges aux APW. Logement : 234.000 unités distribuées en 2017 Le secteur de l'habitat a réceptionné et distribué, au cours des 11 premiers mois de 2017, quelques 234.000 logements de différentes formules, a affirmé le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdelwahid Temmar. Dans le cadre de la stratégie issue du plan d'action du gouvernement, le ministre s’est surtout engagé à veiller au respect des délais de réalisation et de livraison de 1.6 million d'unités d'ici la fin du quinquennat (2015-2019). «La stratégie de l'Etat en matière de logement est basée sur la livraison, avant fin de 2019, du programme de 1.6 million unités, inscrit dans le cadre du quinquennat en cours », a précisé le ministre. 2017, une année dévastatrice pour les forets L'été 2017 a été très ravageur pour les forêts. Les incendies ont détruit d'importantes surfaces forestières. Les wilayas de l’Est sont les plus affectées avec 44.282 hectares, soit 82 % de la surface brulée, suivie par le centre avec 7.148 ha. Selon Abdelghani Boumasaad, sous-directeur de la protection du patrimoine à la Direction générale des forêts « entre le 1er juin et le 4 octobre en cours, 53.603 ha ont été détruits par les feux, se répartissant entre 28.090 ha de forêts, 10.296 ha de maquis et 14.617 ha de broussailles ». «La wilaya d’El Tarf est la plus touchée en terme de superficie brûlée avec 19.443 hectare, soit 36 % du totale national», révèle M. Boumasaad qui estime que les incendies présentent un plus grand risque sur la vie de la population dans la région de la Kabylie où les forêts sont à 60% situées sur des terrains privés qui constituent des zones d'habitation de forte densité. La Radio Algérienne avait consacré un « Fil rouge » à la prévention et à la sensibilisation sur les incendies en milieu forestier. Cette action de service public a été couronnée d’un grand succès, puisqu’elle a donné lieu à plus de 1.500 appels d’auditeurs, dont certains s’empressaient de signaler des feux naissants. Football : Les Verts impuissants L`année 2017 s`est avérée un véritable fiasco pour la sélection nationale de football, marquée principalement par son impuissance à se qualifier à la Coupe du monde 2018 prévue en Russie (14 juin-15 juillet). Trois ans après avoir vibré aux rythmes de la samba brésilienne au Mondial-2014, avec à la clé une place historique de huitième-de-finaliste, l`équipe nationale est retombée dans ses travers, échouant à se qualifier pour le prochain rendez-vous planétaire. Pour plusieurs, le scénario de la grande désillusion était programmé dans une EN qui a connu quatre sélectionneurs depuis le début de la campagne qualificative en octobre 2016. Il y avait eu d'abord le technicien serbe Milovan Rajevac, resté l'espace d'une seule rencontre face au Cameroun (1-1) avant d'être poussé vers la porte de sortie par les joueurs pour céder sa place à Georges Leekens, limogé lui aussi après quelques rencontres seulement. Le changement a, également, touché la tête de la Fédération. A la grande surprise de tous, Kheïreddine Zetchi a été élu à la tête de la Fédération algérienne (FAF) en remplacement de Mohamed Raouraoua. 159 terroristes mis hors état de nuire Les différentes opérations de lutte antiterroriste menées par les forces de l’ANP (Armée nationale populaire) courant cette année 2017, se sont soldées par l’élimination et la neutralisation de 90 terroristes, alors que 29 autres se sont rendus aux autorités militaires. Aussi, il a été procédé à l’arrestation de 40 terroristes dont 5 femmes, et 203 autres éléments de soutien aux terroristes, selon un bilan annuel établi lors de l’émission Essalil produite par le ministère de la Défense nationale et diffusée hier, mardi, sur les ondes de la Radio chaine Une. Le nombre de munitions d’armes récupérées a atteint les 258 fusils de type kalachnikov, 62 fusils mitrailleurs, 5 hown, 16 lance-rockets, 247 fusils de chasse ainsi que la découverte et la destruction de 160 mines antipersonnel et artisanales, et 179 000 balles de différents calibres ainsi que la récupération d’importantes quantités de produits explosifs. Modernisation de l’administration Le processus de modernisation de l'administration a enregistré durant l'année 2017 une nette accélération dans plusieurs secteurs à travers la mise en œuvre d'une batterie de mesures visant à rapprocher davantage l’administration du citoyen en assurant un service public de qualité. Ces mesures, qui s’inscrivent dans le cadre des réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tendent à l’amélioration du service public par l'allégement des procédures administratives, la décentralisation de l'établissement des documents biométriques et la généralisation tout azimut des technologies de l’information et de la communication (TIC). Contrairement aux années précédentes, cette stratégie axée sur la modernisation des performances de l'administration, ayant permis la suppression de plusieurs documents dans la constitution de dossiers administratifs et la suppression de la légalisation des copies de documents, s’est ainsi faite ressentir au niveau des administrations en relation directe et quotidienne avec les citoyens. Pénurie d’eau potable à l’Est du pays ! L’année 2017, a été, aussi, marquée par des épisodes sombres qui avaient fortement pénalisé le citoyen. On se rappelle de cette pénurie d’eau qui a touché surtout les régions de l’Est du pays, notamment Annaba. Des mesures d’urgence ont été prises pour faire face à cette situation enregistrée dans l’alimentation en eau potable dans plusieurs communes. Pour faire face à cela, le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, a assuré que le secteur des ressources en eau réceptionnera 130 projets vitaux fin 2017, outre le lancement de 68 autres nouveaux projets en 2018. Ces projets sont susceptibles d'améliorer les niveaux de mobilisation des eaux, assurer l'alimentation de l'eau potable et étendre la superficie agricole irriguée et le niveau du traitement des eaux usées. Le secteur sera renforcé avant la fin de l'année en cours avec d'importants ouvrages de mobilisation à l'instar de 5 barrages d'une capacité de 250 millions de mètres cubes dans les wilayas de Mascara, Médéa, M'Sila, Laghouat et Tébessa, a déclaré le ministre. Emploi : plus de 367.000 placements depuis début de l’année Plus de 367.000 placements dans le monde du travail ont été effectués par l’Agence nationale de l’Emploi (ANEM) durant les dix premiers mois de l’année en cours, a annoncé le Directeur général de cet organisme, Mohamed Tahar Chalal. Le même responsable a noté que sur les 322.194 placements effectués dans le secteur économique, 78% sont des placements classiques, 7% des placements effectués dans le cadre des contrats aidés(CTA) et 3% ont été réalisés par des organismes privés agréés de placement(OPAP). Établissements hospitaliers : la santé toujours malade ! Malades et médecins souffrent à cause des insuffisances dans les établissements hospitaliers où l’insécurité est devenue récurrente, marquée souvent, par des agressions physiques et verbales contre les personnels de santé. Le président du Conseil national de l’ordre des médecins, le Dr Bekkat Berkani Mohamed, explique que le phénomène des agressions en milieu hospitalier résulte de la complexité des problèmes que rencontre le secteur de la santé. « La santé traverse actuellement des difficultés réelles» souligne ce praticien. Cette situation « intolérable et inacceptable » déclare-t-il, est prise comme prétexte par des individus, « pour agresser les membres du corps médical et paramédical ». Ce praticien tient à souligner que le médecin, lequel essaye d’apporter son aide « en fonction de ses moyens », n’est en rien responsable du « dysfonctionnement général » du système de santé. Le «défi» de la baleine bleue qui pousse les enfants au suicide Le « blue whale challenge », ou « défi de la baleine bleue », jeu morbide en vogue sur les réseaux sociaux, inquiète de plus en plus les autorités. Les parents sont appelés à la plus grande vigilance surtout avec le suicide de cinq adolescents ces dernières semaines. Ce qui a poussé le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayab Louh, a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur un jeu vidéo en vogue sur les réseaux sociaux connu sous le nom de "Baleine bleue" et qui pousse les enfants au suicide. «Les premiers résultats de l'enquête font état d'un décès en rapport avec ce jeu mais pour ce qui est des autres cas de décès, aucun lien n'a été établi à ce jour», a affirmé le ministre, précisant que l'enquête suit son cours. Ce jeu serait à l’origine de 130 suicides en Russie, où il a vu le jour. La Loi de finances 2018 adoptée Le texte de Loi de finances pour 2018 a été adopté le 11 décembre denier, à la grande majorité, par le Conseil de la Nation, lors d`une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président de cette institution parlementaire, en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et d'autres membres du gouvernement. Le texte prévoit une série de mesures législatives et fiscales allant dans le sens de la consolidation de l’investissement productif et du renflouement des recettes budgétaires tout en maintenant le dispositif de la solidarité nationale. Par ailleurs l'opération de tirage des billets de banque dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel prévu par la loi amendée sur la monnaie et le crédit, a débuté récemment (à la mi-décembre) . Les réserves de change pour la 1ere fois à moins de 100 milliards de dollars Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 98 milliards de dollars à fin novembre 2017, a indiqué jeudi le Premier ministre Ahmed Ouyahia lors de l'inauguration de la 26ème édition de la Foire de la production algérienne qui se tient du 21 au 27 décembre au Palais des expositions (Pins maritimes). "Lorsque on avait 174 milliards de dollars (de réserves de change, Ndlr) l'Algérie importait 500.000 véhicules/an pour 6 milliards de dollars mais, aujourd'hui, nous n'avons que 98 milliards de dollars à novembre. Nous n'avons pas arrêté d'importer ce nombre de véhicules pour importer 600.000 kits", a-t-il dit à un concessionnaire intéressé par l'activité d'assemblage de voitures en Algérie. Les réserves de change étaient à 114,1 mds usd à fin décembre 2016 contre 144,1 mds usd à fin 2015.
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