vendredi 29 décembre 2017

Yennayer, un combat de longue haleine

L’Etat a enfin reconnu Yennayer comme journée nationale chômée et payée. L’annonce en a surpris plus d’un. Alors que certains ont qualifié la décision d’inattendue, d’autres l’ont juste accueillie avec beaucoup de joie. Réactions autour de son officialisation. «La décision du président de la République d’instituer le12 janvier journée chômée et payée à partir du 12 janvier 2018 est une décision historique qui tend à consacrer les valeurs nationales», a déclaré hier le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN). Annoncée mercredi lors de la réunion du Conseil des ministres, la nouvelle de l’instauration de Yennayer journée nationale chômée et payée a vite fait le tour de la Toile. Yennayer est enfin reconnu après tant d’années de combat pour la culture, la langue et l’identité amazighes. La décision a été prise après une vague de contestations des étudiants dans plusieurs régions du pays, notamment en Kabylie et à l’Est. Les protestataires revendiquaient la généralisation de l’enseignement de tamazight sur l’ensemble du territoire national, mais pas que. La question de la place de l’identité et de la langue amazighes en Algérie a été aussi évoquée. Bedoui a même souligné la nécessité de «conforter l’unité nationale» et avoué que la langue amazighe «existe dans toutes les régions du pays», même si cela n’est guère nouveau pour beaucoup d’Algériens, pour qui Yennayer est une fête ancestrale, et qui savent que l’amazighité est l’identité par excellence de l’Algérie et de toute l’Afrique du Nord. L’autre nouvelle est celle de la création d’une académie dénommée «Académie algérienne de la langue amazighe». Les deux décisions annoncées mercredi ont suscité différentes réactions qu’El Watan Week-end a recueillies auprès des militants de différentes générations qui défendent la cause amazighe en Algérie.  

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