Une visite bien particulière que celle qu’a effectuée hier le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, dans la wilaya de Djelfa. Il a été l’hôte de la zaouia El Merzouguia de Aïn Oussara. Les responsables de cette dernière qui l’ont invité à un déjeuner lui ont remis un message adressé au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans lequel ils lui demandent de poursuivre «sa mission de construction et de préservation de la stabilité du pays». Autrement dit, les représentants religieux pressent le chef de l’Etat de se présenter pour un 5e mandat. Cet appel de la zaouia de Djelfa n’est pas le premier du genre au cours de ces derniers mois. En novembre dernier, c’est l’Organisation nationale des zaouias, présidée par Abdelkader Bassir, qui a demandé au président Abdelaziz Bouteflika de briguer un mandat supplémentaire au palais d’El Mouradia. On est presque à une année de l’élection présidentielle et les voix se multiplient pour «amener» le chef de l’Etat à la décision de présenter sa candidature à la magistrature suprême. Après celles du secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, du président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, et des responsables d’autres partis politiques qui se sont dits prêts à soutenir un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika s’il décide de rempiler, sont venues celles des zaouias et des associations. Alors, va-t-il leur répondre favorablement, comme il l’a fait auparavant, lors de ses précédents mandats ? Selon l’ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme, Farouk Ksentini, vite démenti par la présidence de la République dans un communiqué, le chef de l’Etat n’écarterait pas cette éventualité. A plus d’une année de la prochaine élection présidentielle, les intentions des uns et des autres restent toujours floues sinon totalement refoulées en attendant que les choses soient plus claires à l’approche de cette échéance.
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