samedi 30 décembre 2017

Acquis de la lutte pour Tamazight

- 1994-1995 : Après une grève du cartable d’une année en Kabylie, le pouvoir cède, pour la première fois depuis l’indépendance, sur la question de l’enseignement de tamazight à l’école. Après des négociations avec les militants du MCB, le gouvernement a décidé aussi de créer le Haut- Commissariat à l’amazighité (HCA). - 1996 : Tamazight a été cité pour la première fois comme étant une composante de l’identité nationale dans la nouvelle Constitution de février 1996. - 2002 : Suite aux événements du Printemps noir, le pouvoir accepte, enfin, de consacrer tamazight comme langue nationale, après la révision de la Constitution et l’introduction du fameux article 3 bis. - 2016 : La lutte continue pour la langue amazighe a été couronnée une nouvelle fois par la reconnaissance du caractère national et officiel de tamazight (article 4 de la Constitution). Cette disposition prévoit la création d’une académie et la promulgation d’une loi organique pour la mise en œuvre de l’officialisation de cette langue. - 2017 : Le rejet à l’APN d’un amendement introduit dans le projet de loi de finances 2018 par la députée du PT, Nadia Chouitem, concernant la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe, a donné lieu à une forte mobilisation en Kabylie, à Batna, à Biskra et Ghardaïa. Dans la foulée, des militants et des intellectuels appellent à l’officialisation effective de la langue amazighe et à la consécration de Yennayer comme fête nationale. La réponse du pouvoir est venue mercredi dernier, avec la décision faisant du 12 janvier une journée chômée et payée.

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