D’anciens militaires, venus de tout le territoire national, ont répondu à l’appel de la coordination nationale des retraités, des invalides et des radiés de l’ANP en ralliant, mercredi, la ville de Guelma. Ils ont occupé le stade de la cité Ghahdour Taher, sous le contrôle d’un imposant dispositif sécuritaire de la police antiémeute. «Nous sommes venus en paix. Nous ne sommes pas des émeutiers. Oh président ! Viens prendre de nos nouvelles. Nous ne sommes pas contre l’Etat. Nous l’avons défendu, ce pays, durant la décennie noire. Pauvre militaire, tu n’as pas de droits alors que le terroriste en a !» Ce sont les slogans scandés à l’unisson par la foule, à qui voulait l’entendre, juste après une allocution de bienvenue de la coordination de la wilaya de Guelma, organisatrice de ce rassemblement. Le choix du lieu et du jour est symbolique, manifestement, puisque les organisateurs ont fait coïncider leur événement avec la commémoration du 39e anniversaire de la mort de Houari Boumediène, et dans sa wilaya natale. Avec plus de 6000 ex-militaires, dont certains portaient des treillis et bérets, le sit-in de Guelma était aussi une manifestation dédiée aux revendications sociales. «Nous percevons des retraites misérables ! Nous sommes les oubliés du gouvernement», ont déclaré à El Watan plusieurs manifestants. En effet, sur les banderoles exhibées, l’on pouvait lire «Non à l’exclusion, non à la Hogra !», ou encore : «Pacifiques et revendicateurs pour nos droits». Une autre revendication, et pas des moindres, était mise en avant par les organisateurs. Il s’agit de la libération de deux militants, Azizi et Amar, incarcérés «injustement et spoliés de leurs droits» depuis de nombreux mois.
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