Les enseignants comptent poursuivre leur grève et les parents d’élèves demeurent toujours dans l’expectative, car aucune information n’a filtré sur le travail de la commission ministérielle dépêchée, depuis lundi, à Tizi Ouzou. Les enseignants qui ont enclenché une grève illimitée, depuis le 20 novembre dernier, à l’appel du Cnapeste (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi), campent toujours sur leur position de maintenir le débrayage jusqu’à la satisfaction de leur revendication, à savoir le départ de deux responsables de la direction de l’éducation. Les parents d’élèves, de leur côté, s’inquiètent sur le sort de l’année scolaire qui a été déjà amputée de plusieurs semaines. Ils ont, d’ailleurs, organisé une marche, lundi, pour demander un retour en classe et une solution au bras de fer qui oppose le Cnapeste à la DE. «Nous ne sommes pas contre ceux qui font la grève, mais nous sommes juste inquiets pour l’avenir de nos enfants. La majorité des enseignants sont aussi des parents d’élèves. Les responsables concernés doivent trouver des solutions à la situation pour aboutir au dénouement de cette crise qui risque d’hypothéquer l’année scolaire», nous a expliqué un parent d’élève, hier, à Tizi Ouzou. Pour sa part, la coordination des associations de parents d’élèves de la commune d’Azazga relève, dans une déclaration envoyée à la presse, «la légèreté et l’inefficacité qui ont caractérisé la démarche de la direction de l’éducation dans le traitement réservé à cette grève». «Nous estimons qu’avec plus de professionnalisme, de responsabilité et de fermeté, le premier responsable du secteur aurait pu économiser beaucoup de temps aux élèves pénalisés», ajoutent les rédacteurs du même texte qui notent aussi avec désarroi «le jusqu’auboutisme du syndicat qui semble occulter le droit de nos enfants à la scolarité et tout le tort que cette grève leur fait subir». Les parents d’élèves que nous avons approchés affichent justement leurs appréhensions quant à l’issue de l’année scolaire en cours. «Les responsables concernés auraient dû prendre au sérieux le problème dès les premiers jours de la grève. Pourquoi attendre plus d’un mois de grève pour dépêcher une commission ministérielle ?» s’interroge un autre parent d’élève qui souhaite une solution rapide à cette situation qui se limite, a-t-il dit, juste à la wilaya de Tizi Ouzou. Rappelons, en outre, qu’une commission ministérielle a été dépêchée, lundi, à Tizi Ouzou pour essayer de dénouer le conflit qui oppose le Cnapeste à la DE. Rien n’a filtré, hier, sur les conclusions de cette commission. Seulement, nous avons appris d’une source proche de la DE que ses membres se sont réunis plusieurs fois avec le directeur de l’éducation et visité les services de cette institution comme ils ont rencontré des chefs d’établissement. «La commission travaille aussi sur le volet pédagogique comme les séances de récupération pour les élèves», nous a-t-on également souligné. Par ailleurs, il est utile de rappeler que le mouvement de grève enclenché par le Cnapeste fait suite à «l’agression dont a fait l’objet une enseignante, fin octobre dernier, dans l’enceinte de la DE.». Depuis, les grévistes ont organisé plusieurs actions exigeant le départ de deux responsables de la même institution, comme la marche du 19 décembre dans la ville de Tizi Ouzou à laquelle ont même pris part des délégations du Cnapeste venues d’autres wilayas comme Blida, Bouira, Boumerdès et Alger. «Je ne vois pas d’autre solution ou compromis avant le départ des deux responsables mis en cause dans l’affaire de l’agression de notre collègue enseignante», a martelé Abderrahmane Ouaked, coordinateur du Cnapeste à Tizi Ouzou.
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