Depuis quelques années, la fièvre du Nouvel An gagne l’Algérie. La région du Sahara suscite de plus en plus l’intérêt avec ses paysages à vous couper le souffle et son patrimoine matériel et immatériel riche. Nadjah Boudjelloua, secrétaire générale de la Fédération nationale des associations des agences de tourisme et de voyages (FNAT), a déclaré récemment lors du Forum national sur l’e-tourisme: «Le tourisme intérieur se confirme. C’est un marché à part entière dont il faut tenir compte sérieusement et immédiatement. Nous avons enregistré, depuis quelques saisons, un engouement certain du touriste algérien pour les destinations du Sud (Gourara, Tassili du Hoggar et le Tassili N’ajjers), suite au protocole d’accord conclu par la FNAT avec la compagnie Air Algérie, qui a accordé 50% de réduction pour les groupes constitués et valable sur l’ensemble des wilayas du Sud algérien.» Du côté des agences de voyages, cette époque de l’année est une opportunité pour améliorer le chiffre d’affaires en surfant sur les désirs d’évasion. Il faut le traiter désormais comme n’importe quel marché européen, c’est-à-dire qu’il importe d’étudier sérieusement ses spécificités, ses besoins et ses motivations. Lui proposer les produits qui conviennent aux différents segments de sa clientèle. Lui accorder les prix et les conditions auxquels tout nouveau marché émetteur a droit. Il faut aussi le promouvoir et le marqueter comme tout marché potentiel et porteur. Hichem Daou est reporter à Canal Algérie. Mais il est surtout un vrai passionné du Désert et un des initiateurs de la page Facebook «Algérie Touristique». Par la plume, les photos et les vidéos, des passionnés font la promotion de la destination Algérie mieux que n’importe quelle publicité institutionnelle. Actuellement en voyage dans le Sud, il confirme l’engouement pour cette destination algérienne. «Oui, il y a un rush et la plupart des infrastructures affichent complet. Les touristes sont des nationaux pour la plupart avec leurs amis étrangers». Selon son témoignage, «il y a des habitués, mais la plupart sont des nouveaux, attirés par les réseaux sociaux. Les visiteurs sont généralement habillés en tenues décontractées et dotés d’appareils photo pour immortaliser ces instants.» Expérience variée, plaisir unique Aller dans les espaces désertiques en cette période de l’année procure une expérience variée, mais un plaisir unique. Quelles sont les motivations de cette visite ? La découverte, le dépaysement, la culture locale avec les soirées typiques, des activités très prisées comme les quads et la sensation de 4×4 au milieu des dunes ! Chaque région a sa saveur, ses couleurs, son envoûtement et son charme secret. Timimoun et Taghit, c’est plutôt un tourisme de dune et des activités sportives. Djanet et Tam, c’est la méditation et le tourisme culturel comme les gravures à Djanet. Du haut de l’Assekrem, balayé par le vent, le spectacle est inoubliable. Des aiguilles semblables à des orgues, d’énormes roches rectangulaires posées sur l’horizon comme des molaires, des pics somptueux, des cratères de volcan... L’homme de religion Charles de Foucauld en fait une description fabuleuse : «La vue est plus belle qu’on ne peut le dire ou l’imaginer... Rien ne peut donner une idée de la forêt de pics et d’aiguilles rocheuses qu’on a à ses pieds. C’est une merveille... On ne peut la voir sans penser à Dieu. J’ai peine à détacher mes yeux de cette vue admirable dont l’impression d’infini rapproche tant du Créateur.» Timimoun, c’est aussi la chaleur de l’accueil et de la tradition ancestrale. Inspirés par l’esprit convivial de la région, des investisseurs ont lancé une nouvelle sorte d’infrastructures d’accueil : les campings. Hacène Mermouri, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a indiqué que quelque 160 000 touristes, dont 10 000 étrangers, avaient visité les régions du Sud depuis le début, en septembre, de la saison touristique saharienne 2017.Soit une hausse par rapport à la précédente saison, où quelque 140 000 touristes avaient visité ces régions, ajoutant que 10 000 d’entre eux étaient des touristes étrangers (contre 7500 en 2016).
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