Comme il est de coutume depuis près de trois ans, les Algériens vont devoir faire face à de nouvelles augmentations sur certains produits et prestations. Dès lundi, les prix des carburants ainsi que ceux des transports vont connaître une hausse. Comme il est de coutume depuis maintenant près de trois ans, les Algériens vont devoir faire face à de nouvelles augmentations des prix de certains produits et prestations. Dès lundi, les prix des carburants vont coûter plus cher. Ainsi, le prix de l’essence normale passera à 38,95 DA/litre (contre 32,69 DA en 2017), celui de l’essence super à 41,97 DA/l (contre 35,72 DA en 2017), et celui de l’essence sans plomb à 41,62 DA/l (contre 35,33 DA). Le prix du gasoil passera à 23,06 DA/l (contre 20,42 DA), tandis que le prix du GPL-c restera inchangé par rapport à 2017 (9 DA/l). L’annonce a été faite par l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), qui relève du ministère de l’Energie. Ces prix seront augmentés conformément à l’article 33 de la loi de finances 2018 et la décision de l’ARH n°76 du 25 décembre 2017, précise la même source. Ces augmentations vont entraîner d’autres hausses des prix. Le secteur des transports sera le premier à être touché. Le ministre en charge du secteur, Abdelghani Zaalane, a annoncé la couleur. Il a indiqué, jeudi, que les prix des transports des personnes vont connaître une hausse. Le ministre a tenté de minimiser l’annonce. Selon lui, cette hausse des tarifs «n’est pas exorbitante et est presque symbolique». Elle sera de combien ? Il ne le dira pas. Mais il a tenu à anticiper en affirmant que «les décisions portant sur la tarification du transport public respectent le pouvoir d’achat des citoyens d’une part, et l’intérêt et les revendications des transporteurs, comme les coûts de la maintenance et du carburant, d’autre part». Avant de décider d’une augmentation, le ministre des Travaux publics et des Transports a indiqué qu’une réunion aura lieu, dans les prochains jours, entre son département et les responsables de l’Union nationale des transporteurs publics de voyageurs. Cette fédération réunit aussi bien les transporteurs par bus que les chauffeurs de taxi qui activent dans les agglomérations et ceux qui assurent les lignes interwilayas. Il y a quelques semaines, la Fédération nationale des transporteurs avait menacé de recourir, de manière unilatérale, à des hausses des tarifs. Les responsables de ce syndicat ont annoncé vouloir fixer à 50 DA les liaisons urbaines et augmenter d’au moins de 50 DA les lignes entre les wilayas. Une tarification qui pèsera lourdement sur le pouvoir d’achat des citoyens. Des augmentations par anticipation En plus des transports de personnes, les transporteurs de marchandises devront également augmenter leurs tarifs. Un geste qui se répercutera, à coup sûr, sur les prix des produits à la vente. Mais pour l’heure, personne n’est en mesure d’anticiper sur les montants des augmentations. Pour tenter de contrecarrer ces hausses, l’Association algérienne de protection et d’orientation des consommateurs (Apoce) a lancé une pétition visant à récolter 2 millions de signatures de citoyens. Ces derniers interpellent le président de la République à «geler» les augmentations des prix des carburants. L’Apoce justifie cette action parce que l’«augmentation aura des conséquences néfastes sur les prix des autres services et marchandises». Mais il n’y a pas que les marchandises et les transports qui vont augmenter. Certains produits, notamment les appareils électroniques et électroménagers importés, vont voir leurs prix portés à la hausse à cause d’une augmentation des taxes et impôts les concernant. Dans certains cas, les taxes seront de 60%. Avant ces hausses officielles, certains commerçants ont déjà commencé à augmenter les prix de leurs produits. C’est le cas de certains vendeurs d’appareils électroménagers. Des épiciers ont également doublé les prix de certaines confiseries et chocolats, dont l’importation sera interdite en 2018. Et les mises en garde du ministère du Commerce n’ont servi à rien !
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