Le Directeur général des Douanes, Nouredinne Allag, a affirmé, jeudi à Oran, que la déclaration douanière se fera en ligne dès ce premier semestre 2018, et ce, à la lumière de la mise en place prochaine d’un nouveau système d’information de la douane algérienne. Il a annoncé qu’un avis d’appel sera bientôt lancé pour choisir un organisme d’accompagnement national ou étranger spécialisé afin de pouvoir adapter le projet aux nouvelles technologies. Il a toutefois précisé que l’actuel système restera en vigueur au moins deux ans en attendant le nouveau. Par ailleurs, le DG des douanes algériennes a indiqué que le chiffre des transferts illicites de capitaux n’a pas dépassé les 13 milliards de dinars pour les neuf premiers mois de 2017, estimant que ce chiffre pourrait s’établir à 21 milliards de dinars. Intervenant lors d’un point de presse à l’issue des festivités de la journée mondiale des douanes célébrée à Oran, M. Allag a réagi à la question des transferts de capitaux : «Il faut faire attention à cette notion car nous constatons des infractions de changes et essayons de mettre en place un contentieux. Ce n’est qu’à l’issue de ces contentieux qu’on peut parler de transferts illicites ou pas (…) et puis les chiffres que nous avons sont dérisoires comparés à ceux avancés par certains médias. Pour les neuf premiers mois de 2017 nous avons eu 13 milliards de dinars. Nous estimons que ce chiffre pourrait atteindre les 21 milliards ou plus, cela dépend car les contentieux prennent encore du temps et les montants changent d’une affaire à une autre». Le Dg des Douanes a également souligné que le nombre d’infractions relevé a atteint les 11.400. Commentant ces chiffres, M. Allag déclare : «Nous sommes en train de nous outiller pour lutter contre les transferts de capitaux et ce que nous vérifions, ce sont principalement les valeurs déclarées en Algérie et le pays de provenance. Aujourd’hui, nous avons une convention avec l’agence Reuters pour consulter sa base des valeurs, ce qui nous permet d’avoir une base de données déclarative et non pas de référence. Nous travaillons avec le ministère des Affaires Etrangères pour pouvoir accéder à la base de données de l’Union Européenne, car il s’agit de notre premier fournisseur. Par la suite nous pourrons mieux outiller nos inspecteurs qui constatent une surfacturation grâce à l’accès aux bases de données pour aller en contentieux de manière automatique (…) nous avons besoin de cette base de données de l’UE». Par ailleurs, M. Allag a indiqué que les textes d’application du nouveau code des Douanes sont en cours de finalisation. Et d’expliciter : «Ce nouveau code en vigueur a besoin de textes d’application et ils sont au nombre de 50. On est en chantier pour 40 textes qui sont en voie de finalisation. Il y en a dix décrets qui viennent de passer et sont au niveau du secrétariat général du gouvernement. Quatre autres décrets sont à venir et ils concernent par exemple les enchères, le commissionnaire en douanes ou la destruction des marchandises. Le reste, ce sont des arrêtés ou des décisions et quatre équipes ont été constituées pour travailler dessus».
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