Un vibrant hommage a été rendu hier à la Maison du peuple, siège de la centrale syndicale, au défunt Abdelhak Benhamouda, pour son parcours de syndicaliste et ses positions patriotiques et républicaines durant la décennie noire. Des ministres, dont Djamel Kaouane, Mourad Zemali, et des responsables politiques ont pris part à la cérémonie de commémoration du 21e anniversaire de son assassinat, le 28 janvier 1997, par des éléments du GIA. «Nous nous inclinons aujourd’hui à la mémoire du martyr Abdelhak Benhamouda, qui avait un sens profond et fort du militantisme pour la défense des constantes de la République», a souligné le secrétaire général de l’UGta, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui met en avant «le militantisme du défunt» qui «est une preuve que les militants de la centrale syndicale défendent en premier lieu l’unité nationale qui est essentielle à tout développement économique du pays». Le secrétaire général de l’UGTA a rendu hommage en cette occasion à «tous les martyrs de la Révolution algérienne, du devoir national et tous ceux qui ont milité pour que l’Algérie soit forte par ses différentes composantes culturelles et identitaires». M. Sidi Saïd a appelé dans ce sillage à la préservation de la «souveraineté» du pays, estimant que le combat syndical consiste aujourd’hui «à défendre l’Algérie et ses acquis ainsi que les intérêts des travailleurs». Pour Abdelmadjid Sidi Saïd, il existe «une grande volonté des syndicalistes dans ce sens, lesquels sont liés par une grande cohésion avec le président de la République». Le patron de la centrale syndicale a mis en avant «la stabilité sociale et la paix qui règnent dans le pays et qui sont les clés de la souveraineté nationale». M. Sidi Saïd a souligné, en outre, que tout conflit socioprofessionnel doit être résolu par le dialogue, en faisant référence aux grèves et protestations que connaissent certains secteurs d’activités comme la santé, l’éducation et les transports. Devant le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a pris part à cette cérémonie, Abdelmadjid Sidi Saïd est revenu sur le partenariat public-privé conclu entre le gouvernement, l’UGTA et le patronat. Un partenariat critiqué par le patron du FLN mais défendu par M. Sidi Saïd. Ce dernier a une nouvelle fois affirmé que «ce partenariat est susceptible de donner un nouvel essor à l’économie nationale, car ce qui intéresse les pouvoirs publics et toutes les franges de la société, c’est la création d’emplois pour les jeunes et la préservation du pouvoir d’achat des citoyens». Le secrétaire de la wilaya d’Alger de l’UGTA, Amar Takdjout, s’est étalé, pour sa part, sur «le parcours militant du défunt Benhamouda, qui avait une vision de l’Algérie et de la préservation de son unité ainsi que de l’action syndicale». M.Takjout a estimé que «cette commémoration interpelle l’ensemble des Algériens sur la nécessité de préserver les acquis du pays réalisés depuis indépendance». Pour Amar Takjout, «le militantisme syndical ne saurait être complet sans la défense de l’intégrité et de l’unité nationales ainsi que les institutions de la République». Secrétaire général de l’UGTA de 1990 à 1997, Abdelhak Benhamouda est né le 12 décembre 1946 dans une famille modeste à Constantine. Après ses études, il exerça le métier d’enseignant pour devenir directeur d’école. Il s’engagea dans l’action syndicale à un jeune âge, particulièrement au sein de la fédération de l’éducation. Durant la décennie noire, il avait milité pour la poursuite du processus démocratique du pays, participant activement à la création du Comité national pour la sauvegarde de l’Algérie (CNSA) en 1992. Ses positions contre l’islamisme politique lui ont coûté la vie.
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