Et ça continue encore. Harraga, et cette fois-ci sans aucune surprise, des familles accompagnées par leurs enfants prennent aussi le risque de traverser la Méditerranée. En Algérie, si le phénomène a connu une baisse durant les dernières années, il reprend de plus belle depuis quelques mois. Sauf que, pour ce qui concerne l’Algérie, la harga n’est réservée qu’aux hommes, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Les premières images de harraga où les Algériens ont découvert de jeunes femmes parmi les embarqués en ont choqué plus d’un et ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Le phénomène n’en est pas resté là, car plus tard, l’on a vu aussi des familles et des bébés. C’est le cas cette semaine, où 12 personnes ont été sauvées de la noyade par les garde-côtes algériens au large des côtes oranaises. Parmi ces candidats à l’émigration qui tentaient d’atteindre les côtes espagnoles à l’aide d’un pneumatique, il y avait deux familles dont deux enfants âgés de 5 ans et une fillette de 3 ans. Sauf que cette dernière, qui s’appelle Halima, n’a pu être retrouvée. La famille de Halima en appelle aux autorités algériennes, auxquelles elle a demandé de «retourner en mer» et de «retrouver» sa fille. Sur les réseaux sociaux, les avis des internautes étaient partagés entre ceux qui soutiennent la famille et ceux qui la considèrent comme responsable de la disparition de la fille. Joint par téléphone, l’avocat Fadhel Attar, spécialiste de la question, affirme qu’«hormis le fait que le père peut être placé sous mandat de dépôt, il risque aussi d’être poursuivi pour exposition de mineur à un danger».
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