samedi 27 janvier 2018

Le chef de Daech se rapproche de la frontière algérienne

Le chef de Daech, Abu Bakr Al Baghadi, a-t-il réussi à se réfugier en Afrique ? En déroute en Irak et en Syrie, le terroriste aurait quitté l’Asie pour tenter de rebondir au Sahel. L’information a été révélée, jeudi dernier, par le journal britannique The Sun, qui précise que le fondateur de «l’Etat islamique s’est réfugié quelque part en Afrique». Citant une source irakienne et des experts spécialisés dans les questions des groupes extrémistes, le journal britannique affirme que l’islamiste «a fui l’Irak à destination de l’Afrique, dans l’espoir de rassembler ses troupes et relancer son organisation» à partir de la région du Sahel, qui est très vulnérable. Selon la même source, le chef de l’EI serait même très proche de la frontière algérienne. L’autre source citée par le tabloïd britannique est l’ancien chef du groupe islamique en Egypte, Ibrahim Najeh, qui se base sur les informations de ses contacts parmi les combattants de l’EI. Pour cette source, Abu Bakr Al Baghdadi «a pris ses quartiers plus précisément dans le nord du Tchad pas loin de la zone frontalière entre l’Algérie et le Niger». L’homme dont la mort a été plusieurs fois annoncée est, indique l’expert Irakien, Hashim Hashimi, en vie et commande encore son organisation qui a semé la terreur au Moyen-Orient : Daech. «Il n’a nullement l’intention d’abandonner son projet du califat», assure l’expert irakien. M. Hashim avait également précisé, récemment, que parmi les 43 personnalités qui conduisaient Daech, Al Baghdadi «est le seul qui n’a pas été ciblé par les opérations des forces de la coalition, alors que parmi les 79 chefs militaires de l’organisation, 10 seulement sont toujours en vie, certains ont même réussi à rejoindre leur chef suprême en Afrique». Selon toujours la presse britannique, beaucoup de terroristes de Daech se sentent trahis par leurs dirigeants qui leur ont demandé de se battre «jusqu’à la mort pour défendre Mossoul», alors qu’eux ont pris leurs jambes à leur cou pour sauver leur vie. Si l’information concernant la présence d’Al Baghdadi en Afrique se confirme, l’ANP doit redoubler d’efforts pour l’empêcher d’entrer sur le territoire algérien et constituer des groupes terroristes. C’est une sérieuse source d’inquiétude en tout cas. A l’occasion de la réunion des 5+5, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a exprimé les préoccupations de l’Algérie face «au retour des 6000 Africains enrôlés dans l’organisation terroriste Daech». «Le retour de ces combattants de Daech préoccupe l’Algérie et toute la communauté internationale», indique-t-il, rappelant que «la lutte antiterroriste est une priorité de l’Algérie». «Car nous sommes dans un isolement positif. Nous sommes un pays entouré de zones de grandes turbulences. Il est donc évident que l’armée se déploie tout au long de nos frontières. Elle le fait bien. Elle défend notre sécurité et notre souveraineté», enchaîne-t-il.  

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