Les 9es Journées du marketing touristique, organisées par RH International Communication les 24 et 25 janvier à l’hôtel El Aurassi (Alger), ont été riches en débats. Il a été mis en évidence le fait que la promotion a besoin d’une réelle stratégie. Il faut faire des communications bien réfléchies. En participant aux Salons à l’étranger, il faut tout d’abord cibler les gisements. En France, on peut, par exemple, s’intéresser aux anciens d’Algérie et à la communauté nationale immigrée, installée dans ce pays et en Europe. Ils ne sont pas tellement exigeants, le souci des anciens d’Algérie c’est de revenir en Algérie, de retrouver leurs anciennes écoles, leurs anciens quartiers, les anciens voisins, voir la tombe de leurs parents. «La publicité est un investissement», a tenu à préciser Riad Aït Aoudia, PDG de MediAlgeria. Cela est nécessaire pour promouvoir ou améliorer l’image d’un produit à l’échelle d’un pays, cela se fait également pour promouvoir l’image du pays. La publicité, ce n’est pas seulement de la promotion commerciale, c’est aussi un travail sur l’image d’un pays, elle est très importante, surtout aujourd’hui, dans un monde globalisé. Qui va faire cette promotion ? C’est l’Office national du tourisme (ONT), qui est l’organe institutionnel qui relève du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Mais il faut que les opérateurs soient aussi actifs et plus impliqués (agences de voyages, hôtels, compagnies de transport) : il faut qu’ils participent à la promotion de l’image du pays, parce que cela aura des répercussions sur les affaires. En somme, la promotion n’est pas réservée seulement à l’Etat, ni au ministère, mais à toute la corporation. Il y a un potentiel qui n’est pas exploité. Un participant a cité Davos, «qui est une petite destination touristique, mais qui attire le gotha mondial pour des séminaires d’affaires». Brahim Saïl, directeur général du bureau de sondages Immar Algérie, a abordé le thème du tourisme dans le marché publicitaire algérien (1er semestre 2017). Selon son intervention, «le secteur du tourisme représente 1% de la part du marché publicitaire en Algérie». La répartition sur les différents supports se fait comme suit : 86,5% pour la télévision), 12,9% pour la presse et 0,5% pour la radio. Parmi les grands annonceurs, on trouve l’hôtel Royal Tulip, le complexe La Gazelle d’Or et l’agence Big Yacine. Il note qu’il n’y a aucun investissement publicitaire des institutions chargées de la promotion, à part une timide présence à la télé (0,7%) ! En outre, il faut préciser que l’engouement des jeunes algériens pour le digital et les réseaux sociaux peut être un atout formidable pour le tourisme. Il y a les blogs pour promouvoir les atouts touristiques du pays, par exemple, le documentaire au titre provocateur 31 raisons de ne surtout pas aller en Algérie. L’arrivée du e-paiement est un moyen de faciliter les réservations et les transactions avec les tours opérateurs du tourisme. Il y a aussi la possibilité pour les nouveaux opérateurs de développer des offres et de les promouvoir.
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