Le ministre de Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a fait état, hier à Alger, de nouvelles propositions devant être soumises par l’Algérie à la partie française sur le dossier des indemnisations relatives aux essais nucléaires français en Algérie. En marge d’une conférence organisée par le Musée national du moudjahid à l’occasion de la commémoration du 61e anniversaire de la grève des 8 jours, M. Zitouni a affirmé qu’«une réunion de la commission mixte algéro-française chargée du dossier des essais nucléaires français en Algérie est en cours de préparation, durant laquelle des propositions seront présentées à la partie française». Ces propositions concernent «l’indemnisation de collectivités et personnes victimes de ces essais ayant transmis des dossiers à la partie française, outre les indemnisations relatives à l’environnement, a-t-il indiqué, affirmant que la superficie des terres contaminées «dépasse 100 km2». La partie algérienne «attend des propositions de la partie française avant la réunion mixte sur ce dossier», a dit M. Zitouni, ajoutant que la partie française «a proposé l’application de la loi Morin sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires mais celle-ci n’a jamais profité aux victimes algériennes». Commentant les déclarations du président du Muséum français d’histoire naturelle (MNHN), qui a exprimé la disposition de la France à accompagner l’opération de restitution de 41 crânes de martyrs de la résistance algérienne, le ministre a dit que la commission interministérielle, qui compte des représentants des ministères des Moudjahidine et des Affaires étrangères, «examine ce dossier avec la partie française». Concernant les dossiers des archives nationales et des disparus algériens durant la Révolution nationale, le ministre a annoncé une rencontre en cours de préparation entre les parties algérienne et française, pour l’examen des dossiers en suspens. «Les messages de l’Algérie concernant les questions de la mémoire sont parvenus aux Français qui s’attellent actuellement à l’élaboration de lois à cet effet», a-t-il soutenu, ajoutant que «les choses vont lentement, en raison du caractère sensible de ces questions, qui exigent du temps, de la patience et de la persévérance pour leur examen, mais pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, ces dossiers sont examinés avec transparence, clarté et audace de la part de la partie algérienne». Il a également mis en avant l’importance de poursuivre le travail pour que ces demandes trouvent leur cadre juridique.
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