Curieusement et en raison notamment de l’absence d’une législation, un « chainon manquant » d’importance, les résultats de la recherche scientifique en Algérie continuent d’éprouver les pires difficultés à être pris en compte par le secteur économique. S’exprimant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de la recherche scientifique auprès du ministère de l’enseignement supérieur relève qu’en dépit des « bonds importants et prometteurs » réalisés par cette dernière, il existe toujours une phase « que nous n’arrivons pas à maitriser », parce que nécessitant la mobilisation de tous les secteurs socio-économiques. Nous n’arrivons pas, déclare-t-il, à valoriser les produit de la recherche, parce qu’explique M. Hafidh Aourag, il existe un manque de confiance « des autres secteurs » vis-à-vis des systèmes, produits et solutions développés par cette dernière « qui sont pourtant compétitifs à l’échelle internationale ». Il y a, souligne-t-il, de la qualité parmi les chercheurs Algériens, lesquels ajoute-il, arrivent à rivaliser avec ceux d’autres nations. Il cite, à cet effet, l’exemple de deux parmi eux, représentants de l’université de Sidi Bel Abbes, à être classés dans les top mille des plus en vue dans le monde. Il rappelle, d’autre part, que La direction de la recherche scientifique a été créée pour faire la coordination intersectorielle, laquelle assène-t-il « n’existe pas ». Ce qu’elle fait présentement, c’est gérer la recherche universitaire, « alors qu’elle devrait gérer cette recherche dans tous les secteurs socio-économiques ». « Nous sommes, constate-t-il, pris dans un piège ». Poussant plus loin à propos de la situation dans laquelle végète la recherche, il mentionne, par ailleurs, l’absence criante d’un organisme d’homologation et de certification de ses résultats. A ce propos, il cite un exemple constaté dans le domaine du médicament où des chercheurs Algériens ont développé des traitements de maladies qui se sont révélés positifs. « Mais, s’interroge-t-il, comment tester des molécules sur des patients faute de la présence d’une législation nationale ? » Cette situation, révèle-t-il, oblige à confier l’homologation de nos produits, à des firmes étrangères, dont l’un des plus récents, destiné au traitement du cancer, a à été confié à une entreprise de Chine qui, tout naturellement, va s’en approprier la paternité. Si toutes les situations citées existent en Algérie, c’est en raison, observe-t-il, de l’absence d’un décret exécutif d’homologation et de certification des résultats de la recherche. L’Invité annonce, à cet effet, qu’il est prévu la prochaine réunion d’un conseil du gouvernement chargé d’examiner les conditions de redynamisation et de valorisation de la recherche scientifique.
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