mardi 6 mars 2018

Une Française mariée à un combattant de Daesh devant la justice à Boumerdès

Une ressortissante Française mariée à Algérien (Nouad Samir), qui avait rejoint les rangs de Daesh en 2013 a été présentée aujourd’hui, mardi, devant le tribunal pénal près la Cour de justice de Boumerdès. Il s’agit de Siko Catherine Jeanne (47 ans), établie illégalement en Algérie depuis plus de 12 ans. Poursuivie pour « résidence illégale », l’accusée a été arrêtée en février 2017 dans une villa à Boumerdès alors qu’elle était en compagnie de C.Fatima, (42 ans), elle aussi mariée à un Algérien qui était parti faire le djihad au proche orient. Ces deux femmes ont toutes les deux été citées dans une autre affaire en lien avec Daesh et qui sera jugée dans les semaines à venir devant le tribunal criminel de Boumerdès. Ce matin, Mme Catherine Jeanne s’est montrée très sereine face à la juge. Elle portait un voile islamique et a répondu à toutes les questions, traduites à l’occasion par un traducteur assermenté. L’accusée avait déjà été condamnée en première instance à une peine de 2 mois avec sursis. La juge lui rappelle que son visa, délivré par le consulat d’Algérie en Angleterre pour 90 jours, a expiré le 12 décembre 2006. « Je n’étais pas au courant. C’est mon mari qui s’occupait de mes papiers », répond-elle. La juge lui demande où est et que fait son mari. « C’est un commerçant et il est parti en Turquie. Cela fait 20 ans qu’on s’est mariés. J’ai souhaité resté en Algérie parce que la situation des musulmans est très compliquée en France », rétorque-t-elle. « Pourquoi tu es en prison et est-ce que ton mari est au courant ? rebondit la juge. « Je suis poursuivie pour apologie du terrorisme. On dit que mon mari est devenu un combattant de Daesh. Je ne le savais pas », a-t-elle ajouté. Le Procureur de la République a demandé le durcissement de la peine alors que son avocate a plaidé son allégement et « une amende ». Le verdict sera prononcé dans une semaine.  

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