Réactions

Idir Achour, porte-parole du CLA  : «Oui à la charte, mais après négociation !»

«Sellal vient de faire le même constat que le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) concernant les insuffisances qu’il faut corriger dans notre système éducatif. C’est bien beau de discourir sur la paix sociale et la stabilité, mais c’est dans l’application que le problème se pose», explique le porte-parole du CLA à propos de l’appel du Premier ministre à la signature de la charte pour l’éthique et la stabilité dans le secteur de l’éducation. Idir Achour rappelle que c’est grâce au travail des syndicats autonomes que ce débat est lancé aujourd’hui sur l’évaluation de la réforme. Concernant le projet de charte pour la stabilité dans le secteur, le syndicat ne s’y oppose pas, «à condition que les principes du dialogue social soient respectés, notamment la négociation».

Unpef : «Pas de charte sans nos droits»

Selon l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), la charte à laquelle appellent les pouvoirs publics ne pourra rien régler «sans la concrétisation des promesses faites pour la régularisation de la situation de tous les fonctionnaires du secteur». Selon Messaoud Amraoui, plusieurs dossiers restent en suspens, dont celui des promotions et des corps communs. «Aucun texte ne peut nous dénier le droit d’exprimer nos revendications, tout en restant dans la légalité», soutient le syndicaliste, qui estime que seule une révision sérieuse du statut saura ramener la stabilité tant convoitée dans le secteur.

Djamila Khiar, présidente de la Fédération nationale des parents d’élèves : «On a touché le cœur de tous les problèmes»

Pour la Fédération nationale des parents d’élèves, l’évaluation engagée et l’appel lancé pour la signature de la charte pour la stabilité est la réponse efficace que les parents d’élèves attendent depuis plusieurs années. «En s’attaquant aux cours particuliers et en dénonçant le recours systématique à la grève, le Premier ministre a touché la véritable cause du malaise que vit l’école algérienne», estime Mme Khiar, représentante de cette association, qui appelle ce même responsable à «agir avec détermination».