Le Front des forces socialistes (FFS) se prépare pour la commémoration du 59e anniversaire du Congrès de la Soummam, organisé à Ifri Ouzellaguen (Béjaïa), le 20 Août 1956. Ce congrès, pour rappel, a jeté les bases de ce que devrait être l’Etat moderne algérien avant qu’il ne soit «avorté» par le pouvoir politique post-indépendance. Dans un communiqué rendu public, la direction du FFS a noté que cette année, c’est sous les mots d’ordre «Le consensus national est la solution» et «Primauté du politique sur le militaire» que le parti célébrera ce rendez-vous historique. Un rassemblement suivi d’un meeting d’une conférence de Lakhdar Bouregaâ, ancien officier de l’ALN dans la Wilaya IV historique et membre fondateur du FFS, seront au menu, au mémorial de ce haut lieu de la résistance contre le colonialisme français pour rendre un «hommage particulier à nos valeureux martyrs et à toutes celles et ceux qui ont tout donné et tout sacrifié pour l’indépendance nationale et l’édification d’une République démocratique et sociale». Contacté par nos soins, le fédéral de Béjaïa, le député Yahia Boukelal, a déclaré : «Comme de tradition, notre parti célébrera cet événement d’une manière significative. C’est une opportunité pour nous de réaffirmer notre attachement à l’histoire. Le slogan-phare de cette année est le consensus national, car il est la solution et nous le réitérons, car il est l’émanation des militants et il est étroitement lié au Congrès de la Soummam qui est une étape où l’on a renforcé le consensus national autour d’un seul objectif : la libération de l’Algérie.» A cet effet, un meeting populaire sera animé sur le site en présence des membres de l’instance nationale de cette formation politique, de son premier secrétaire national, Mohamed Nebbou, et les représentants des fédérations à l’échelle nationale. Yahia Boukelal a précisé que «le discours programmé à 10h va annoncer la rentrée sociale et certainement revenir sur ce qu’est le projet de consensus et analysera la situation politique, économique et sociale du pays». Au sommet, c’est l’impasse A la question de savoir si le second slogan, «La primauté du politique sur le militaire», a été choisi cette année en référence à la conjoncture politique délicate dans laquelle s’est empêtré le pays, le fédéral répond : «Ce n’est pas la première fois que nous avons brandi ce slogan. Nous l’avons réitéré lors du congrès du FFS à la salle Atlas en avril 2015. Nous avions réaffirmé la position du parti pour éviter des lectures erronées et des amalgames.» Et de préciser : «Le parti s’inscrit dans ce slogan. Car à travers l’histoire, nous avons connu des situations dramatiques liées à un choix politique, où les libertés ont été confisquées et le processus du changement vers un Etat de droit freiné. Il est temps de revenir à ce principe, car il est le socle d’un Etat de droit, ce n’est qu’un rappel.» Invité à commenter l’opération dite de «restructuration de l’armée», dont l’action la plus récente portait sur la dissolution du groupe d’intervention (GIS) du Département du renseignement et de sécurité (DRS), le FFS estime qu’«il y a pas mal d’événements dont certains s’accélèrent. Le parti n’a pas le droit à l’erreur en s’exprimant sur une situation donnée. On ne s’exprime pas lorsqu’on ne sait pas réellement ce qui se trame en haut (le pouvoir). Mais une chose est sûre : au sommet, c’est l’impasse». Le député pense que l’essentiel pour sa formation est de faire en sorte que le pouvoir s’implique dans le processus de consensus national ; ces petits remaniements ne sont que de l’agitation, conclut-il.
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